La deuxième moitié du vingtième siècle a été marquée par une forte internationalisation des échanges : le rythme des exportations mondiales est, depuis les années 1950, supérieur à celui du PIB mondial. Il ne faudrait pourtant pas en déduire que la croissance mondiale régresse : elle aussi connaît une augmentation considérable en partie grâce à quelques pays où la production de biens et de services n'a jamais été aussi élevée. L'échange international s'explique, selon Smith, par l'avantage absolu : les pays se spécialisent dans les productions dans lesquelles ils ont le plus grand avantage. Ainsi, seulement les pays les plus riches, selon Smith, peuvent participer au commerce mondial, source de l'enrichissement des Nations, théorie prônée par Smith. Des théories et des économistes vont venir compléter la théorie de Smith et permettre l'intégration des pays les moins riches dans le commerce international. Mais, si en théorie, le libre-échange est l'affaire de tous, en est-il ainsi dans la réalité ? Le marché mondial va-t-il véhiculer un meilleur niveau de vie et des avancées économiques et sociales d'une façon uniforme à tous les pays et à toutes les échelles du monde ?
[...] Aujourd'hui, et grâce au libre échange, les NPIA ont donc une place importante dans le libre échange et, depuis peu, ont même engagé un phénomène de remontée des filières ; si, autrefois, ils concurrençaient les pays développés dans des domaines les plus simples (main d'œuvre), il semblerait qu'ils réussissent aujourd'hui à maitriser les maillons de domaines plus complexes comme celui de la haute technologie. En comprenant les enjeux du libre échange, il semble naturel pour les pays de vouloir participer au commerce mondial ; mais, peut-on parler d'égale intégration en matière de libre échange ? Le libre échange s'il est facteur de croissance économique et permet l'optimisation des gains de production, semble être un processus inégal, ne permettant ainsi pas de réduire des inégalités de développement entre pays. [...]
[...] Il suffit de voir la faible part des produits manufacturés dans le total des exportations des pays à développement humain faible pour constater les difficultés de ces pays à se faire une place dans les spécialisations gagnantes Prenons l'exemple du Moyen Orient ou de l'Afrique : ils possèdent tous deux des ressources territoriales très importantes qui peuvent d'ailleurs faire l'objet de demande notamment dans le cas du pétrole. Cependant, ces pays ne protègent pas assez leurs exportations ; il faudrait qu'ils s'orientent moins vers la culture vivrière (cacao par exemple) pour protéger leur économie comme ne se privent pas de le faire les pays développés, déjà industrialisés en maintenant des droits de douane élevés. La médiocrité des institutions et des politiques de ces pays ne les aide en rien à se développer. [...]
[...] Ainsi, les pays peu développés se retrouvent lésés dans le commerce international : la part du commerce international de l'Afrique ou du Moyen Orient est à la baisse. Le libre échange qui renvoie à la mondialisation, à l'économie mondiale ne serait alors que le fait de pays riches. Certes la croissance mondiale augmente grâce au libre échange, mais elle est inégalement répartie entre les différents continents du monde, entre les différents pays des continents et même entre les différents groupes sociaux des pays. [...]
[...] Cette théorie permet alors de réallouer les facteurs de production des différents pays, sources de croissance économique. Chaque pays utilise le facteur de production de biens où le pays ne disposerait pas du facteur de production suffisant ; ainsi, le pays gagne en avantage-prix avec l'échange international : il peut se procurer des produits au reste du monde à des prix inférieurs. La simple production à l'intérieur de son pays lui aurait coûté plus cher. L'échange international engendre encore d'autres effets positifs sur les économies des différents pays. [...]
[...] Puis, nous aborderons, dans une seconde partie, le fait que le libre-échange semble être un processus inégal ne permettant pas de réduire les inégalités de développement. Certes, il a été observé que l'insertion dans le commerce mondial pouvait être facteur de croissance économique et d'enrichissement des pays. Ricardo avec sa théorie de l'avantage comparatif ou relatif montre que tous les pays ont intérêt à se spécialiser dans la production où ils ont le plus d'avantages ou dans celle où ils ont le moins de désavantages ; ainsi, pour lui, tous les pays sont gagnants mutuellement à l'échange. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture