Présentation de l'internationalisation des firmes du Sud avec le cas européen de la fusion Arcelor/Mittal. Un dossier complet, qui informe sur les investissements des firmes du Sud de l'Europe avec une mise en perspective et reprend un grand exemple du cas de la fusion d'Arcelor/Mittal pour l'Europe.
[...] I.1 Etat des lieux des IDE des PED en Europe Jusqu'en 1960, les investissements directs étrangers des PED dans les économies développés sont très marginaux. Pourtant ces deux dernières décennies ont vu les IDE des pays émergents croître de manière rapide et de façon importante. Ainsi, selon le rapport 2006 de la CNUCED, les IDE des pays en développement et en transition représenteraient en des flux mondiaux d'IDE, soit 133 milliards de dollars. C'est un phénomène qui non seulement gagne de l'importance mais qui a aussi tendance à s'accélérer dans tous les pays dits émergents (Bric's countries). [...]
[...] Mais globalement l'Europe de l'Ouest ne reçoit pas les investissements les plus riches en emploi. En effet, les investissements créateurs d'emploi sont majoritairement des investissements productifs qui vont plutôt vers l'Europe de l'Est ou du Sud ou la main d'œuvre est moins chère que dans le reste de l'Europe. Ainsi pour mieux apprécier l'ampleur de ces investissements en Europe, il est nécessaire de les distinguer selon les modalités d'investissements. Chaque pays émergents n'investit pas de la même façon selon le pays européen visé ou le secteur d'activité. [...]
[...] Or nous savons très bien que dans les PED, les comptes internationaux ne sont pas toujours tenus de manière rigoureuse. Aussi les données sur les IDE des pays émergents peuvent être aussi sous- évalué, car il est très probable que tous les IDE effectués par les firmes des pays émergents ne soient pas tous déclarés, et cela pour éviter tous ce qui est taxes sur les revenus internationaux ou contrôles de change qui sont très présents encore dans ces pays. [...]
[...] La valeur des fusions acquisitions Sud/Nord aurait donc progressé de 9 milliards de dollars environ en 2003 à 43 milliards de dollars en 2005. Ce phénomène prend aussi la forme de créations de sites nouveaux (greenfield). Selon l'AFII, les firmes des pays émergents auraient été à l'origine de prés de 100 projets de création de site par an en Europe en 2002. Les firmes du Sud, selon le pays d'où elles viennent et les stratégies qu'elles veulent déployées sur les marchés européens, ne vont pas investir de la même façon selon les différents pays d'Europe. [...]
[...] Le processus d'internationalisation de ces firmes du Sud commence prioritairement par des investissements massifs vers les pays à proximité du marché domestique, soit ce que la CNUCED appelle les investissements Sud/Sud. Ces investissements visent principalement à accroître les parts de marché dans les régions et ainsi renforcer les avantages compétitifs de ces firmes. Ce qu'on pourrait appeler la deuxième étape de ce processus d'internationalisation, c'est ce vif intérêt de ces firmes du Sud pour les marchés des économies développés, notamment européens. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture