Les impacts socio-économiques de la crise politique de 2009 à Madagascar

Résumé du document

Madagascar, la plus grande île de l'Océan Indien, possède un territoire aussi vaste que la France et la Belgique réunies couvrant une superficie de 592 000 km2, avec un climat variable selon les régions. Dotée d'une accueillante population d'environ 17 millions d'habitants, la Grande Ile est surtout connue pour sa biodiversité grâce à sa flore et sa faune endémiques. C'est également un pays en voie de développement, pionnier car même si investir à Madagascar est considéré comme risqué pour cause d'instabilité politique récurrente, la grande majorité des investisseurs organisés et expérimentés s'y installent à long terme.

On peut se demander dès lors, quelle sera la portée de la crise financière mondiale de 2008 suivie de la crise politique de 2009 à Madagascar et ce, à différents points de vue, tant économiques que sociaux.

Extraits

[...] Malheureusement, l'avènement de la crise politique de 2009 a entraîné la chute brutale de tous ces aspects positifs porteurs d'espérance et a laissé place à un marasme économique important n'épargnant aucun secteur. Tous les secteurs sont frappés de plein fouet par cette crise, à commencer par celui du tourisme. L'annulation successive et rapide des réservations de billet d'avion et d'hôtels par les touristes désireux de se rendre à Madagascar a entraîné des conséquences plus que fâcheuses, même si un nombre sporadique de voyageurs semble déterminé à venir à tout prix. [...]

[...] Même si beaucoup de choses restent à faire à tous les niveaux, notamment en matière d'infrastructures, d'accueil touristiques, largement insuffisantes tant en nombre qu'en qualité et en exigences normatives auxquelles s'ajoutent les fréquents délestages électriques ou les difficultés d'acheminement en eau. Les énergies renouvelables nécessaires telle l'énergie solaire et éolienne s'avèrent coûteuses et rares. Les infrastructures routières, quant à elles, nécessitent un effort constant, car d'une part, beaucoup de routes restent à bitumer ou à aménager, d'autre part, l'entretien des routes en bon état à améliorer. Quant à l'accès à l'eau potable, cette possibilité reste le privilège des grandes et moyennes agglomérations et devient problématique en rase campagne. [...]

[...] Toutes ces réactions tendant vers un maintien du tissu socio-économique voire vers une relance économique ne pourront qu'être positives sur tous les plans. Certains secteurs qui avaient auparavant ciblé une niche de clientèle précise, auront appris à toucher voire même toucher une clientèle plus large, surtout en ce qui concerne le tourisme, la banque et le commerce. Le chômage forcé permettra peut-être aux chercheurs d'emplois de se reconvertir dans d‘autres secteurs qui ne les auront guère inspirés autrefois, notamment le retour de certaines personnes vers le monde rural qu'ils avaient délaissé pour un emploi dans une zone franche. [...]

[...] La crise financière qui prévaut actuellement en Occident menaçait d'atteindre la Grande Ile dès le début de cette année 2009, selon les prévisions alarmantes des économistes. Malheureusement, cette crise financière mondiale s'est ajoutée à la crise politique locale projetant ainsi ses impacts négatifs sur l'économie de la Grande Ile, n'épargnant aucun secteur d'activité aussi bien primaire, secondaire et tertiaire que ce soit au sein du tourisme, du commerce, du développement rural, du bâtiment et des services. Citons en premier lieu le cas du tourisme, Madagascar est devenue une destination très tendance grâce notamment aux efforts de promotion des divers organes ministériels du tourisme à travers les foires internationales professionnelles d'une part, et un pays au nom évocateur de découverte grâce au fameux dessin animé des studios américains, d'autre part. [...]

[...] Comme toute crise économique, en particulier celle qui touche actuellement Madagascar, celle-ci ne doit pas être forcément perçue comme un facteur de déprime, mais doit toujours pousser chaque secteur économique, chaque agent économique affecté, à repenser, à remettre en question ses propres certitudes afin de pouvoir se ressaisir et rebondir à nouveau sur de nouvelles bases plus constructives. Bibliographie Dictionnaire de l'Economie de A à Z éd. Larousse Midi Economie Midi Madagasikara mai 2009. [...]