Depuis la disparition de l'URSS et la modification de ses frontières, la Russie traverse une profonde crise politique, économique, sociale et démographique. Le passage d'une économie et d'une société socialistes à un système libéral a plongé le pays dans un marasme dont il peine à sortir. Pour retrouver le chemin du développement, la Russie bénéficie de réels atouts. Mais, ils sont également répartis et ne profitent pas à toutes les régions du pays : on assiste à de fortes disparités régionales.
La Russie est-elle un état à la recherche d'un nouveau développement ?
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En URSS, les moyens de production étaient possédés collectivement par les travailleurs et surtout par l'état. Au cours des années 1990, la Russie est passée à un système libéral où la propriété des moyens de production est privée. Certains secteurs économiques ont été décollectivisés. Cette transition, effectuée essentiellement par la privatisation, s'accompagne de l'apprentissage rapide des mécanismes de la concurrence et des lois du marché. Parmi les pays de l'ancien monde socialiste, la Russie est un des pays les plus avancés dans ses réformes économiques : 70% de son PIB sont réalisés par des entreprises privées. Mais, il existe des différences sensibles d'un secteur à l'autre. Dans l'agriculture, par exemple, la grande majorité des exploitations restent collectives. Les exploitations privées demeurent peu nombreuses, n'assurant que 3% du revenu agricole. Les petits lopins, qui existaient déjà dans l'URSS, assurent encore plus de la moitié de la production agricole. L'état maintient son monopole dans certains secteurs stratégiques comme l'énergie, les transports d'hydrocarbures ou les transports ferroviaires. La réforme de l'économie ne se fait pas sans certaines difficultés. Les privatisations d'entreprises ont été souvent réalisées dans des conditions floues et suspectes. Les investisseurs étrangers sont trop peu nombreux découragés par une législation peu favorable et par l'instabilité du pays. Enfin, il existe de fortes oppositions politiques et sociales à la libéralisation économique (...)
[...] Le courant migratoire n'exerce qu'une faible compensation au déficit naturel. Le retour des Russes de l'étranger proche (pieds rouges), phénomène massif au milieu des années 1990 ( retours en 1994), stagne depuis ( en 2000). Il dépasse toutefois le nombre de départs des Russes vers l'étranger ( en 2000) : juifs vers Israël, peuples de la Volga vers l'Allemagne La nécessité de maîtriser ce territoire. Cette immensité est une contrainte. Maîtriser de telles distances est un défi technique et financier permanent. [...]
[...] Les petits lopins, qui existaient déjà dans l'URSS, assurent encore plus de la moitié de la production agricole. L'état maintient son monopole dans certains secteurs stratégiques comme l'énergie, les transports d'hydrocarbures ou les transports ferroviaires. La réforme de l'économie ne se fait pas sans certaines difficultés. Les privatisations d'entreprises ont été souvent réalisées dans des conditions floues et suspectes. Les investisseurs étrangers sont trop peu nombreux découragés par une législation peu favorable et par l'instabilité du pays. Enfin, il existe de fortes oppositions politiques et sociales à la libéralisation économique. Une crise économique jugulée. [...]
[...] En 2001, plus du tiers de la population vivait en dessous du seuil de la pauvreté. La Russie occupe le 63éme rang mondial pour l'IDH. Deux éléments doivent cependant permettre d'atténuer ce constat : le maintien d'un fort secteur d'Etat et le développement réel d'une classe moyenne que révèlent entre autres, le nombre élevé de véhicules particuliers et la multiplication des résidences secondaires, les datchas, à la périphérie des grandes villes. L'effondrement de l'URSS a eu des conséquences sociales graves. [...]
[...] Le Kremlin tente de faire appliquer partout la législation fédérale et de rétablir son contrôle sur les administrations locales et régionales. L'affaiblissement du pouvoir central a favorisé la résurgence de mouvements nationalistes et autonomistes locaux. Le cas le plus tragique est celui de la République autonome de Tchétchénie, qui déclara son indépendance en novembre 1991. Depuis, cette république a été meurtrie par deux guerres (1994-1996 et 1999-2000), et la paix n'est toujours pas rétablie. D'autres conflits ont trouvé heureusement une issue politique et pacifique. L'émergence d'une nouvelle société. [...]
[...] Mais ils sont éloignés des centres de consommation et sont situés dans des régions septentrionales où les conditions d'extraction sont difficiles et coûteuses. Pendant la période soviétique, l'extraction des matières premières se faisait en dehors de toute rationalité, ce qui provoqua de nombreux gaspillages et un désastre écologique. L'exportation extensive des ressources naturelles est en partie responsable de l'épuisement des gisements les plus accessibles. La Russie doit désormais gérer au mieux ses ressources et moderniser son industrie, souvent obsolète et trop grande consommatrice d'énergie. [...]
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