La Finlande et le groupe Nokia face à la crise économique de 2008

Thèmes abordés

Allemagne Crise financière subprimes nokia

Résumé du document

La Finlande a subi de plein fouet le ralentissement économique mondial avec en 2009 une chute du PIB de 8.2 % due à une baisse des exportations, mais une inflation sous contrôle. Le solde budgétaire finlandais s'est dégradé à cause de méfaits de la crise, mais la dette publique bien qu'augmentée reste gérable à long terme. Suite à la chute des exportations, le niveau de l'emploi et du chômage a également été affecté. Ceci est particulièrement néfaste pour l'économie finlandaise qui repose sur le plein emploi. Toutefois, malgré des chiffres plus faibles que les années précédentes, le pays s'en sort bien mieux que la plupart des pays de
l'Union européenne. De son côté, Nokia, le leader mondial de la téléphonie mobile, a vu sa rentabilité fortement diminuer pendant la crise économique. Cependant, la crise ne semble pas être la seule raison des faibles performances de Nokia. Le géant finlandais n'a sans doute pas réussi à suivre l'évolution de son marché. En effet, il semble que ce secteur soit passé de la seule production d'appareils au développement et à la distribution de logiciels.

Extraits

[...] La Finlande est signataire du traité de Maastricht qui 7 préconise une inflation en dessous de en rythme annuel. Avec une moyenne annuelle de entre 2000 et 2010 la Finlande connait une inflation faible et respectant le Pacte de Stabilité et de Croissance. Comparé à la Zone Euro (à 16) on constate que la Finlande possède une inflation en moyenne inférieure : [...]

[...] II Des finances publiques saines A Le déficit budgétaire, politique keynésienne Le déficit budgétaire est le solde des recettes de l'état c'est-à-dire les taxes prélevées sur les individus, les entreprises et les biens de consommation moins les dépenses totales du gouvernement, que ce soit en matière de pensions, de sécurité sociale ou encore de l'administration publique. Il se calcule d'année en année en pourcentage du PIB. Il représente donc un flux net entrant si positif ou un flux net sortant si négatif. En observant les données du déficit budgétaire finlandais on constate que dans les années précédant la crise, c'est-à-dire la période de 2000 à 2008 compris, le solde budgétaire est largement positif avec une moyenne de du PIB. [...]

[...] D'après le rapport annuel ce marché représente 48% des ventes de mobiles. Cependant, l'importance grandissante des Smartphones a créé un nouveau marché, celui des applications pour appareils mobiles. L'évolution des téléphones mobiles repose donc moins sur l'innovation en matière de matériel, mais surtout sur le développement des systèmes d'exploitation et d'applications mobiles. Les données concernant les applications mobiles sont difficiles à obtenir car les revenus issus de la vente d'applications ne sont détaillés dans les rapports annuels que pour Apple. [...]

[...] Ces deux éléments peuvent faire penser à une incorporation de Nokia par Microsoft à terme. E Conclusion Bien que la position financière de Nokia ne soit pas dramatique, la crise économique a eu un impact sur ses résultats. Mais il semble qu'une grande partie de la faiblesse de Nokia lors de ces dernières années fut la réactivité et le développement. Alors que des concurrents connaissaient une belle croissance, Nokia n'a pas su se réorienter vers une entreprise de logiciels et non de matériels. [...]

[...] Ceci montre que la crise financière et la crise de la zone euro ne devrait pas poser de problèmes de risque de refinancement à la Finlande. III Le niveau de l'emploi Suite à la récession des années nonante, l'économie finlandaise a bien récupéré en terme de croissance du PIB. Les changements engendrés pour combattre la crise furent principalement avantageux aux travailleurs hautement qualifiés : leurs salaires, de même que leurs perspectives de carrières se sont accrus. Seule la main d'œuvre non qualifiée et engagée à temps partiel, continue de souffrir de bas salaires et contribue au chômage de longue durée, persistant depuis les années nonante. [...]