Pour la première fois depuis sa création en 1999, la zone euro est en récession, selon des chiffres publiés par Eurostat le 14 novembre 2008. Le PIB de la zone s'est en effet contracté de 0,2% au troisième trimestre, pour le deuxième semestre consécutif (-0,2% également au deuxième trimestre). Sur un an, la croissance du PIB de l'Euroland est de 0,7%. Des résultats pessimistes qui dans un contexte de crise économique et de faible croissance (voire donc de récession), conduisent à se demander si le fait d'appartenir à la zone euro pour un État membre offre un atout économique, c'est-à-dire des capacités à résister mieux aux chocs économiques que si le pays avait conservé sa monnaie nationale.
La zone euro se compose aujourd'hui de quinze membres. Onze pays ont adopté la monnaie unique dès son entrée en vigueur le 1er janvier 1999 (l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, l'Espagne, la Finlande, la France, l'Irlande, l'Italie, le Luxembourg, les Pays-Bas et le Portugal). Ils ont été rejoints par la Grèce en 2001, puis plus récemment par des pays issus de l'élargissement de l'Union européenne en 2004 : la Slovénie a adopté l'euro le 1er janvier 2007, et Chypre et Malte le 1er janvier 2008. La zone euro représente donc aujourd'hui un espace regroupant 320 millions d'Européens. Deux membres de l'UE, le Royaume-Uni et le Danemark disposent d'une clause de sauvegarde. Les autres ne sont pas encore membres. La Slovaquie doit adhérer à la zone le 1er janvier 2009. Pour la Suède (qui a refusé par référendum mais qui ne dispose pas d'une clause de sauvegarde), la Lettonie, la Lituanie, l'Estonie, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie, la Bulgarie et la République tchèque, l'adhésion à l'Union économique et monétaire (UEM) et l'adoption de l'euro est l'horizon théorique.
Aujourd'hui, nous sommes face à deux groupes de pays. Il y a d'une part les quinze pays déjà membres de la zone euro, qui ont choisi d'abandonner leur monnaie nationale pour une monnaie unique, et d'autre part les autres membres de l'Union européenne, qui ont vocation d'adhérer à terme à la zone euro sous condition du respect des critères de converge établis lors de la signature du traité de Maastricht le 7 février 1992. S'interroger sur le fait de savoir si l'adhésion à la zone euro représente un atout économique, c'est se demander si cela représente un moyen de mieux garantir les objectifs de politique économique que sont la croissance et la prospérité économique. Dès lors que des États font le choix d'abandonner leur monnaie nationale au profit d'une monnaie commune à d'autres États, c'est qu'ils estiment que les bénéfices qu'ils peuvent en tirer sont supérieurs aux coûts engendrés et qu'ils surpassent les inconvénients. Il conviendra donc de les dégager.
[...] - La zone euro, Christian Bialès, document PDF sur www.christian- biales.net - Stratégie pour une entrée réussie dans la zone euro, Susan Schdler, Finances & Développement - L'élargissement de la zone euro, Agnès Bénassy-Quéré et Amina Lahrèche- Révil, dans L'économie mondiale 2002, Repères La Découverte. - L'entrée dans la zone euro, des politiques de change délicates, Christian Gianella et Vincent Vicard, La Documentation française, Le Courrier des Pays de l'Est - L'Europe à 25, Questions internationales mai-juin 2004. La Documentation française. - La revanche de l'euro, article paru dans L'Express n°2992 du 6 novembre 2008, p.90. [...]
[...] Le taux de chômage de la zone euro est passé de près de 10% en 1998 à aujourd'hui. Ce premier bilan sur les avantages de la mise en place de la zone euro pour les pays membres conduit à s'interroger si la zone euro est zone monétaire optimale, c'est-à-dire une zone qui permet d'en tirer toutes les satisfactions possibles sur le plan économique Voyons donc d'abord ce qu'est une zone monétaire optimale (ZMO) sur le plan théorique avant de voir si on peut l'appliquer à la zone euro. [...]
[...] Les marchés financiers doivent être rigoureusement contrôlés pour contenir les risques de bulle spéculative, et la compétitivité devra être renforcée. Il convient ainsi de noter que l'euro a été créé dans un but de durée, et le recul est encore insuffisant pour estimer pleinement son succès ou non, dix ans après son entrée en vigueur. Malgré tout, le premier bilan provisoire est globalement satisfaisant : les échanges commerciaux se sont accrus à l'intérieur de la zone et avec l'extérieur, et la stabilité des prix semble acquise sur le long terme. [...]
[...] Dans un premier temps, pour savoir si l'entrée dans la zone euro représente un atout économique pour les pays qui choisissent d'abandonner leur monnaie nationale, il convient de dresser un bilan de l'adoption de l'euro par les onze premiers membres de la zone, en comparant les résultats aux objectifs fixés et de voir si ces résultats permettent de faire de la zone euro une zone monétaire optimale La première question que l'on peut se poser est celle de savoir si la zone euro a obtenu jusque-là les résultats escomptés Pour voir cela, il faut revenir sur les avantages attendus de la monnaie unique européenne au moment de sa création. L'entrée en vigueur de l'euro s'inscrit dans le prolongement de la mise en place du Marché commun, progressivement à partir de 1957. Il s'agit d'un marché à l'intérieur duquel les biens, les services, les personnes et les capitaux peuvent circuler librement. L'existence d'une pluralité de monnaies dans un marché unique posait quelques problèmes. Tout d'abord, cela engendrait des coûts de conversion entre les différentes monnaies nationales, et ensuite, on pouvait observer des distorsions de concurrence entre les pays. [...]
[...] La zone euro représente donc aujourd'hui un espace regroupant 320 millions d'Européens. Deux membres de l'UE, le Royaume-Uni et le Danemark disposent d'une clause de sauvegarde. Les autres ne sont pas encore membres. La Slovaquie doit adhérer à la zone le 1er janvier 2009. Pour la Suède (qui a refusé par référendum mais qui ne dispose pas d'une clause de sauvegarde), la Lettonie, la Lituanie, l'Estonie, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie, la Bulgarie et la République tchèque, l'adhésion à l'Union économique et monétaire (UEM) et l'adoption de l'euro sont l'horizon théorique. [...]
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