Cacao, Côte d'ivoire, Union européenne, Alassane Ouattara, exportation, trader noble group, Gbagbo, stocks bloqués
Le 11 février 2011, le président officiellement élu de la Côte d'Ivoire, Alassane Ouattara, engage, avec le concours de l'Union européenne, un embargo maritime sur le pays pour tenter d'affaiblir le président sortant Laurent Gbagbo.
L'objectif du président Ouattara avec cet embargo est d'étouffer son rival au niveau économique et financier afin de récupérer ses pleins pouvoirs de président notamment en contrôlant les institutions du pays. En bloquant les ports de San Pedro et d'Abidjan, tous les bateaux sont immédiatement redirigés vers le port de Dakar. Le port de San Pedro est le deuxième port d'Afrique en termes de surface et le port d'Abidjan fait transiter près de 70% du PIB de la Côte d'Ivoire. Ainsi tous les secteurs d'activité sont touchés par cette mesure et les conséquences sur l'activité économique du pays sont énormes.
Laurent Gbagbo a prit le contrôle de l'industrie du café-cacao après avoir tenté de nationaliser les banques. L'achat du café et du cacao aux producteurs et aux groupements de producteurs s'effectue désormais exclusivement par l'Etat sur l'ensemble du territoire national suivant un prix déterminé par l'Etat en début de chaque période de vente. Il espère ainsi pouvoir se passer de l'aide des multinationales et vivre en autarcie grâce aux importantes ressources financières de l'exportation du cacao. Sa fortune personnelle ne pouvant définitivement le maintenir à l'abri d'une désolidarisation de l'armée et de la fonction publique il n'avait pas d'autre choix que de faire main basse sur la filière café-cacao. L'enjeu pour l'ancien président est d'alimenter le système financier en liquidité pour conserver les banques et les acteurs ivoiriens bénéficiant des avantages financiers du régime en place (fonctionnement clientéliste) et qui donc supportent Laurent Gbagbo.
[...] Ainsi, la santé économique de l'entreprise peut être une raison suffisante pour que Noble Group paye les taxes pour vendre ses stocks de cacao. En effet, les conséquences économiques auraient pu avoir des répercutions sociales, telles que le licenciement, etc. Par conséquent, tout le secteur utilisant du cacao voir toute l'économie du pays pourrait être touchée. - Le pouvoir à t-il plus d'importance que la dignité humaine ? Quand on connaît les conséquences désastreuses de l'embargo sur la population, on peut se demander quel doit être la responsabilité de l'entreprise. [...]
[...] En effets, les Etats-Unis et l'Europe (Pays-Bas) représentent des exportations ivoiriennes. Cependant, en trouvant de nouveaux partenaires et en confisquant les stocks des entreprises exportatrices, Laurent Gbagbo tente de contrer l'embargo en relançant la filière, au moins dans le port d'Abidjan. S'il y était parvenu, il aurait porté alors un coup important aux intérêts d'Alassane Ouattara d'un point de vue politique et stratégique. Il y aurait également eu des conséquences économiques pour les multinationales européennes et américaines qui ont leurs stocks bloqués dans le pays. [...]
[...] En 2010, quelques mois avant la gelée des exports de cacao par Alassane Ouattara et la deuxième guerre de Côte d'Ivoire, il achète de la production mondiale de cacao et amasse des bénéfices record en le revendant. Certaines personnes semblent donc penser que le président d'Armajaro Afrique dispose d'informations inédites sur l'évolution de la situation politique en Côte d'Ivoire. Cependant, chacun savait que la Cote d'Ivoire allait entrer dans une période incertaine à partir du mois d'août. Le pouvoir et l'opposition doivent se mettre d'accord sur la liste électorale définitive avant d'engager le bras de fer final devant mener à l'élection présidentielle, attendue en octobre. [...]
[...] L'achat du café et du cacao aux producteurs et aux groupements de producteurs s'effectue désormais exclusivement par l'État sur l'ensemble du territoire national suivant un prix déterminé par l'État en début de chaque période de vente. Il espère ainsi pouvoir se passer de l'aide des multinationales et vivre en autarcie grâce aux importantes ressources financières de l'exportation du cacao. Sa fortune personnelle ne pouvant définitivement le maintenir à l'abri d'une désolidarisation de l'armée et de la fonction publique il n'avait pas d'autre choix que de faire main basse sur la filière café-cacao. [...]
[...] Le groupe chinois de Hong-Kong s'est désolidarisé de l'Union européenne et de l'ONU, on observe donc une séparation du business et de la politique. Cette décision est à voir dans deux contestes différents pour mieux comprendre si elle est ou non socialement responsable. Vis-à-vis de l'Union européenne, de l'ONU et du nouveau régime ivoirien, à savoir Alassane Ouattara, cette décision n'est pas socialement responsable. En finançant le régime de Laurent Gbagbo, Ricardo Leiman finance un contre pouvoir dictateur qui refuse de céder la présidence du pays. [...]
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