Culture, feuille de coca, cocaïne, drogue, Bolivie, tradition, politiques répressives, cannabis, héroïne, XXe siècle, XIXe siècle, Le Chapare, Organisations Non Gouvernementales, cocaleros
La Bolivie est le troisième producteur mondial de coca, après le Pérou et la Colombie. En 2010, près de 20.000 hectares de plantations de coca étaient légalement cultivés, et environ 15.000 hectares étaient dédiés à la culture illégale, à des fins de narcotrafic. La majorité des plantations se situent dans la région du Chapare, peuplée de Boliviens indigènes d'origine Aymara et Quechua.
Le Chapare fut transformé par trois vagues de colonisation au XXe siècle : d'abord suite à la guerre du Chaco dans les années 1930, puis par de la « marche vers l'orient » du milieu des années 1970, lors de laquelle des familles de paysans s'installèrent et commencèrent à cultiver la coca ; enfin, par l'arrivée massive de mineurs sans emploi suite au démantèlement de la Corporation Minière de Bolivie au début des années 1980.
[...] (2010) Agrarian Sindicato Democracy and Evo Morales' new coca leaf politics: An Anthropological Perspective on Bolivian Strategic Culture. Florida International University: Applied Research Centre. [En ligne] Disponible sur : http://strategicculture.fiu.edu/LinkClick.aspx?fileticket=tLdP8tRmruY%3D&tab id=95> Pinto Ocampo, Maria Teresa, De cómo lograr trascendencia política desde abajo: las movilizaciones cocaleras en Bolivia (1987-2001) in Análisis Político 64, Bogotá, septembre 2008, p. 40-56 Postero, N., Morales's MAS Government: Building Indigenous Popular Hegemony in Bolivia Latin American Perspectives p 37. Coster, Helen, Bolivia walks thin line as it struggles to battle coca production The Washington Post novembre 2010. [...]
[...] La culture de la feuille de coca en Bolivie : entre tradition et politiques répressives La Bolivie est le troisième producteur mondial de coca, après le Pérou et la Colombie. En 2010, près de 20.000 hectares de plantations de coca étaient légalement cultivés, et environ 15.000 hectares étaient dédiés à la culture illégale, à des fins de narcotrafic[1]. La majorité des plantations se situent dans la région du Chapare, peuplée de Boliviens indigènes d'origine Aymara et Quechua. Le Chapare fut transformé par trois vagues de colonisation au XXe siècle : d'abord suite à la guerre du Chaco dans les années 1930, puis par de la marche vers l'orient du milieu des années 1970, lors de laquelle des familles de paysans s'installèrent et commencèrent à cultiver la coca ; enfin, par l'arrivée massive de mineurs sans emploi suite au démantèlement de la Corporation Minière de Bolivie au début des années 1980. [...]
[...] L'expansion du marché interne de la coca a profité aux petits producteurs qui ont vu leurs débouchés se multiplier. Evo Morales a également réussi à faire réintégrer la Bolivie à la Convention unique sur les stupéfiants de 1961, faisant accepter par la communauté internationale la pratique de l'acullico, la consommation traditionnelle de la feuille de coca. Le cas bolivien est ainsi unique : si depuis les années 1980, les gouvernements ont adopté des politiques antidrogues respectant l'objectif Coca Zéro la ligne de conduite dictée par les États-Unis, elles ont souvent été mises en difficulté par un mouvement cocalero pacifique, se revendiquant indigène et défendant la culture ancestrale de la coca. [...]
[...] La loi 1008, toujours en vigueur aujourd'hui, réglemente l'industrialisation de la feuille de coca, la limitant aux seuls domaines de la médecine, l'alimentation et le cosmétique, dans des zones de production considérées comme traditionnelles. Lorsqu'en 1997 l'ancien dictateur militaire Hugo Banzer revint à la tête de l'État bolivien, il fit adopter un plan pour faire sortir la Bolivie du circuit de production de drogues en 5 ans. Ce plan consistait en une répression renforcée, la suppression mensuelle d'hectares de culture de coca. [...]
[...] Ils n'ont que rarement recours à la force ; les affrontements violents restent largement minoritaires. Ils préfèrent avoir recours à la confrontation politique, et à des moyens pacifiques tels que des blocages de routes ou des grèves de la faim. Dans les années 1990, la stratégie de mobilisation des cocaleros se concentra autour de l'organisation de Marches. La première, la Marche frustrée eut lieu en 1991 en réaction à l'intervention systématique et violente des militaires. D'autres furent organisées en 1993 en opposition au programme Coca Zéro du gouvernement de Gonzalo Sanchéz. [...]
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