Une vie politique chaotique a fortement affecté le développement économique du Pérou tout au long de la seconde moitié du XXe siècle, et continue à le faire encore aujourd'hui, ainsi qu'en témoigne la démission du gouvernement le 10 octobre 2008 après le scandale des pots de vins versés pour des concessions pétrolières à une entreprise norvégienne.
Cet événement reflète l'importance des liens entre commerce international et politique intérieure. La politique constitue le cadre de l'activité économique dont dépend le développement du commerce international. C'est ainsi que l'ouverture aux flux de marchandises et de services est liée aux décisions des pouvoirs publiques. De même la politique industrielle de l'Etat, qui a pour but d'orienter l'ensemble du système productif du pays, est aussi largement influencée par la vie politique.
Aussi nous nous interrogerons sur la nature des liens entre politique industrielle et commerce international du Pérou sur la période 1967 – 2006. Ces liens sont rendus visibles tout d'abord par les matrices construites à partir des données CHELEM, qui représentent d'une part la mesure de l'engagement du pays en matière de politique industrielle (engagement, stabilité ou dégagement) au début et à la fin d'une période choisie et d'autre part, le dynamisme du commerce international.
[...] Cela dit, le taux d'électrification reste insuffisant, celui-ci étant seulement de en 1992. Les exportations d'électricité sont alors inenvisageables. III- Période 1994-2001 Matrice réalisée d'après les données CHELEM Le Pérou connaît pour la période 1994-2001 un ralentissement sensible dans ses performances économiques. En effet, le pays voit son taux de croissance ralentir, passant de 12,7% en 1994 à en 1997 et 1,85% en 2000. À court terme, les exportations péruviennes se portent bien dans l'ensemble, puisque seules les filières énergie-électronique, mécaniques et sidérurgiques sont marquées par une stabilité négative, et aucune filière ne voit son solde commercial se détériorer. [...]
[...] L'agriculture étant par définition soumise aux aléas climatiques, elle ne constitue pas une ressource certaine et, en faisant également source de concurrence des autres pays (notamment les autres pays en voie de développement), elle ne permet pas de dégager des revenus suffisants permettant d'assurer le développement satisfaisant du pays. des retards préjudiciables Nous pouvons également remarquer que le Pérou accumule un certain retard sur les branches les plus porteuses, sur les filières fortement ou faiblement progressives. Ainsi en est-il concernant le domaine de l'électrique et de l'électronique. [...]
[...] Le Pérou a donc recours une augmentation de ces importations en énergie. Les exportations en énergie subsistent dans la mesure où le pays produit approximativement 5 millions de tonnes de pétrole brut par an et extrait près d'un milliard de m3 de gaz naturel, ce qui lui génère un bénéfice aux exportations de 2,2 milliards de dollars. Les secteurs de la sidérurgie et de la chimie qui sont en extension dans le monde sont des secteurs en développement au Pérou, bien que la balance commerciale demeure déficitaire et qu'il a tendance à s'accroître au fil des ans, sont en augmentation dans le pays. [...]
[...] Peu dynamique sur le plan international sur l'ensemble de la période 1980-2006, elle n'est pas un secteur moteur de l'économie péruvienne et se contente de faire preuve d'une grande stabilité. En ce qui concerne la sidérurgie, le Pérou reste stable dans son rapport entre importations et exportations, mais le commerce international à beaucoup gagné en activité dans cette filière, le fer et l'acier. La sidérurgie est une industrie de base qui induit de l'activité en amont et en aval par ses investissements, ses achats ou ses transports. Elle conditionne le progrès de nombreuses industries. [...]
[...] II- Période de 1981 à 1993 Matrice réalisée d'après les données CHELEM des atouts incontestables Le Pérou tire avant tout sa force des domaines agroalimentaires et sidérurgiques : en effet, le Pérou n'arrive à avoir un degré d'engagement positif que sur ces deux filières, autrement dit, les exportations y sont supérieures aux importations. Cela peut s'expliquer par les choix stratégiques opérés par le pays : le Pérou favorise en effet un secteur primaire d'agriculture vivrière, traditionnellement dominante depuis le 20éme siècle. [...]
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