Comment l'hégémonie de Black Rock dans le milieu financier crée-t-elle un risque systémique pour l'économie mondiale ?

Thèmes abordés

Black Rock, finances, politiques économiques, gestion d'actifs finaciers, OPM Other People Money, risque systémique, bulle financière, économie de marché, enjeux économiques, IA Intelligence Artificielle, globalisation financière, ETF Exchange Traded Funds

Résumé du document

Black Rock, gestionnaire d'actifs américain, est créé en 1988, après sa scission avec Blackstone Financial Management, par Laurence Douglas Fink (président, directeur général et fondateur) et Robert Steven Kapito (co-fondateur).
Black Rock est une firme multinationale (FMN). Le siège social de la maison mère est basé à Manhattan (New York). Elle est implantée dans 35 pays, dont la France : cela lui donne une portée internationale et de grandes possibilités de partenariats.
Black Rock est une société dont la principale activité est la gestion d'actifs : elle s'occupe de placer l'argent de ses clients (OPM : « other people's money ») pour le faire fructifier.

Extraits

[...] Pendant la crise sanitaire, en 2020, la FED engage de nouveau Black Rock et l'an passé, le gouvernement Ukrainien a demandé la réalisation d'un plan d'investissement pour reconstruire le pays . Aussi, Larry Fink a été reçu par Emmanuel Macron à l'Elysée et à Matignon à 4 reprises en l'espace de deux ans[1][9]. Black Rock a accès à des données exclusives (sur les valeurs d'une banque, sur les politiques gouvernementales, les stratégies des institutions de régulations). Ce qui peut causer des délits d'initiés (délit de marché basé sur l'asymétrie d'information) et affaiblir l'indépendance des régulateurs et l'efficience de leurs politiques. [...]

[...] On achète la valeur d'un indice boursier et non d'une action . anne][xes 3.1 / 3.2] Black Rock propose plus de 1300 ETF[21], aussi nommés trackers, sous la marque Ishares ; ils sont vendus en ligne. Ils constituent 1/3 des actifs de Black Rock qui facture la gestion des fonds investis par ses clients.[21] Avec les ETF, Black Rock encourage les clients à investir dans des mégas tendances qui regroupent plusieurs indices : par exemple, les pays émergents et le changement climatique. [...]

[...] Elle est implantée dans 35 pays dont la France[3] : cela lui donne une portée internationale et de grandes possibilités de partenariats. - Actifs financiers : titres qui sont susceptibles d'apporter à leurs détenteurs des gains proportionnels à la prise de risques. Black Rock est une société dont la principale activité est la gestion d'actifs : elle s'occupe de placer l'argent de ses clients (OPM : other people money pour le faire fructifier. Elle avait 10.008 milliards de $ d'actifs sous gestion (Assets Under Management) en décembre 2023, soit 16,5% de plus par rapport à 2022[5]. [...]

[...] La plateforme a accès à toutes les données des marchés financiers (mouvements boursiers, rachats, fluctuations, ...) et offre un aperçu unique du monde de la finance à Black Rock qui revend les prévisions et analyses générées. Black Rock est une Fabless company dans le sens où l'IA aide à la décision et où l'entreprise ne crée rien de matériel de manière directe. En 2010, le krach boursier éclair du 6 mai a montré que l'exécution automatique d'un important ordre de vente peut provoquer des mouvements de ventes extrêmes [13]. Les algorithmes ont vendu rapidement des titres et les traders, pensant qu'il s'agissait d'un krach, ont revendu massivement leurs actions. [...]

[...] La Firme intègre progressivement les considérations environnementales avec les critères ESG (Critères environnementaux, sociaux et de gouvernance) dont elle se sert pour cibler ses investissements. [Cf annexe] 4.1 Black Rock se montre donc engagée dans la transition vers une économie durable (elle a rejoint le climate 100)[16], ce qui est paradoxal (stratégie de greenwashing) puisque Black Rock manifeste un fort soutien aux industries pétrolières, investit dans l'industrie de l'armement (Reihnmetall en Allemagne) et dans les entreprises étrangères complices des régimes autoritaires (entreprises de surveillance chinoises comme HikVision[1][7], accusée de violation des droits de l'homme à grande échelle). [...]