La Chine dans la mondialisation

Résumé du document

Les succès remportés par l'économie chinoise au cours des 20 dernières années distinguent à bien des égards le développement de la Chine de celui de beaucoup d'autres nations. Son essor économique vigoureux, qui l'a portée au rang de quatrième puissance économique mondiale, s'est traduit par une diminution spectaculaire de la pauvreté.
Sa récente adhésion à l'OMC en décembre 2001 après 15 ans de négociations atteste de la rapidité de son ascension. Ainsi, cette ascension a permis à un pays à faible revenu densément peuplé de devenir une puissance économique mondiale, et continue d'étonner nombre d'analystes. Dans les pays développés comme dans les pays en développement, spécialistes et décideurs ne se lassent pas d'étudier la progression de la Chine et son incidence économique aux niveaux régional et mondial. En outre, la croissance fulgurante chinoise fait peur à beaucoup d'entre eux puisqu'on assiste à un essor dans l'idée que le capitalisme chinois risque de déstabiliser l'économie mondiale.

Si le développement économique de la Chine se caractérise par une croissance très rapide depuis plus de vingt ans, par l'adoption d'un ensemble de stratégies combinant une planification centralisée et une industrie fondée sur l'exportation, ainsi qu'une attitude à modifier continuellement sa politique de manière créative et novatrice en fonction de la stratégie de développement du moment : comment la Chine a-t-elle accompli sa transition et est-elle devenue une grande puissance sur la scène internationale ?
Dans quelle mesure peut-on affirmer que la Chine est devenue une grande puissance économique ?

Extraits

[...] Enfin, l'entrée dans l'OMC en décembre 2001 ouvre la Chine à la concurrence internationale et constitue pour les dirigeants un moyen de maintenir la dynamique de réformes. L'entrée de la Chine dans l'OMC va amener plusieurs conséquences : Elle s'est engagée à ouvrir son marché en libéralisant ses importations de biens et services, suivant un calendrier qui s'étend sur la période 2002-2006, et qui, en résumé, inclut : sur les produits industriels, une baisse des droits de douane (de actuellement à en 2005), la réduction des pics tarifaires, la suppression de tous les quotas et licences d'importation ; une réduction de la protection du secteur agricole, avec une baisse des tarifs dans le cadre d'un élargissement de quotas tarifaires ; l'ouverture des services aux investissements directs étrangers jusqu'ici essentiellement cantonnés à l'industrie manufacturière et à l'immobilier ; dans certains secteurs (commerce de gros et de détail, export-import), la libéralisation des IDE sera complète en 2005 ; dans d'autres services (télécommunication, assurances), une limite est maintenue à la participation étrangère au capital ; en outre, la Chine devient partie de l'accord sur la Propriété intellectuelle de l'OMC et devra en faire appliquer les obligations en matière protection des brevets, marques, droits d'auteur. [...]

[...] - Enfin, mettre en place des stratégies d'acquisition à l'étranger afin d'obtenir les technologies nécessaires. - Et pour finir, continuer la très forte progression des investissements en infrastructures dans les transports, et accorder encore plus d'importance à la modernisation des banques et des marchés financiers, etc. On constate donc que le programme chinois est très clair, essayer de faire disparaitre les obstacles au maintien d'une croissance forte dans le futur. II La Chine comme grande puissance du XXIe siècle A Les effets du développement économique, financier et commercial de la Chine sur l'équilibre mondial Du seul fait de la taille de sa population, la Chine est assez naturellement un poids lourd dans les productions mondiales. [...]

[...] La Chine doit cependant relever plusieurs défis de tailles. Comment conserver une croissance économique rapide ? Comment faire pour que la Chine rattrape complètement et aussi vite que possible les grandes nations économiques du monde? Comment consolider les avantages sociaux au profit de la population? Cou encore, comment résoudre les problèmes d´urbanisation et d´environnement? Le développement économique de la Chine se caractérise par les éléments suivants: Premièrement, une croissance très rapide depuis plus de 20 ans, qui l'a propulsée au rang de quatrième puissance économique du monde; Deuxièmement, l'adoption d'un ensemble de stratégies combinant une planification centralisée, une industrialisation axée tout à la fois sur le remplacement des importations et sur l'exportation, et une politique sectorielle dans le domaine de l'investissement étranger direct (IED) à diverses époques, pouvant concerner plusieurs branches de l'économie en même temps; Troisièmement, une aptitude a modifié continuellement sa politique de manière créative et novatrice, en fonction de la stratégie de développement du moment, ainsi que de la conjoncture nationale ou internationale. [...]

[...] La Chine représente ainsi aujourd'hui 15% des émissions mondiales de CO2 et pourrait atteindre 20% en 2030. La Chine est donc bien acteur dans le changement climatique. Ce problème appelle donc a la mise en place d'une politique énergétique pour la Chine. Quelle politique énergétique pour la Chine ? La Chine a besoin d'une politique énergétique qui pour l'instant est assez mal définie. Jusqu'au bout des années 2000, les grandes orientations concernaient surtout la production nationale de charbon, la construction de barrages et de centrales nucléaires. [...]

[...] Mao Tsé-toung contrôle étroitement la collectivisation de l'agriculture. Fin 56, l'Etat contrôle directement ou indirectement l'ensemble de la production industrielle. Les années 53/57 marque une période de croissance très rapide, avec l'appui notamment de l'URSS qui y apporte aide économique et technique. L'URSS est ainsi le premier partenaire commercial de la Chine avec la moitié de son commerce extérieur. 1/3 seulement du commerce extérieur chinois est effectué avec des pays non communistes. C'est à partir de 1958 que la Chine va connaitre une instabilité dans sa politique économique. [...]