Prés de 100 millions de tonnes de bananes sont produites et consommées chaque année. Les bananes sont le quatrième produit alimentaire le plus important du monde et constituent la 5e denrée alimentaire la plus commercialisée après les céréales, le sucre, le café et le cacao. Son commerce génère donc des dizaines de milliards de dollars. Prés de 85 millions de tonnes de bananes sont consommées dans plus de 120 pays producteurs de bananes, essentiellement par les petits agriculteurs familiaux travaillant pour leur subsistance. La culture de la banane se fait dans des climats tropicaux et subtropicaux, ou elles sont majoritairement consommées. L'Amérique centrale est une région propice à la culture de la banane. L'agriculture est de loin la première activité économique en Amérique Centrale. Il y a maintenant plus d'un siècle que la banane fait l'objet de transactions internationales, mais ce n'est qu'au début des années 1920 que les quantités mises en marché dépassent le million de tonnes.
En quoi la culture de la banane est-elle importante, voire cruciale pour l'Amérique centrale ? Dans quelle mesure peut-on dire que la culture de la banane est liée au passé historique de l'Amérique centrale, et quels sont les enjeux économiques, sociaux et environnementaux d'une culture vouée à la concurrence d'autres régions du globe ?
[...] L'UPEB (l'Union des pays exportateurs de bananes) n'a pu véritablement s'imposer. Finalement, l'impôt initial de 1 dollar par caisse fut vite allégé néanmoins la part des revenus bananiers dans le budget de l'Etat a augmenté de près de pour le Honduras et plus de pour le Costa Rica dès 1976. La guerre des bananes a montré la dépendance des pays producteurs de bananes aux compagnies nord-américaines pour un produit qui représentait parfois l'essentiel de leurs ressources. Des pays d'Amérique centrale ont créé des organismes chargés de veiller à l'organisation de la production comme l'ASBANA au Costa Rica dès 1971, l'ONB au Panama ou la COHBANA au Guatemala en 1975. [...]
[...] Par exemple des exportations de bananes du Guatemala, Panama, et Honduras sont destinés à l'Amérique du Nord en 2000. Aujourd'hui encore la moitié des exportations des pays d'Amérique centrale partent pour l'Amérique du Nord. La culture bananière en Amérique centrale, et son impact socio- environnemental Les grandes plantations en Amérique centrale permettent de produire des bananes à bon marché pour les pays du Nord. Cet avantage pour les pays du nord entraine des problèmes. En effet, les grandes sociétés engagées dans la production de bananes ont exercé beaucoup d'influence sur les gouvernements d'Amérique centrale. [...]
[...] En 1975, l'entreprise est accusée d'avoir acheté le président du Honduras en échange d'une réduction des taxes d'exportations pour la compagnie. En 1989, l'entreprise change de nom pour la Chiquita Brands International Inc. Les bananes pour l'exportation ont marqué l'histoire de l'Amérique centrale. Au début du 20éme siècle, Chiquita et Dole ont colonisé de vastes étendues et crée d'immenses plantations vouées à la culture de la banane notamment. Au Honduras, au début du 20éme siècle, les bananes constituaient 52,3% des exportations totales. [...]
[...] L'entreprise eut de nombreux impacts en Amérique centrale. Officiellement constituée en 1899, elle a rapidement absorbé les sociétés concurrentes pour accaparer l'essentiel du marché. Sa puissance financière lui a permis de négocier avec les gouvernements locaux, souvent corrompus, des contrats très avantageux au Costa Rica, au Guatemala, au Honduras ou au Panama. Au Guatemala en 1901, le dictateur guatémaltèque Manuel Estrada Cabrera accorda à l'entreprise bananière le droit exclusif du service de la poste entre le Guatemala et les Etats-Unis. [...]
[...] Largement qualifiées de république bananière au 20éme siècle, les pays d'Amérique centrale ont hérité de cette appellation pour l'omniprésence de la culture de la banane liée au passé historique de la région d'Amérique centrale. On utilise l'expression courante de république de bananes pour qualifier les pays d'Amérique centrale. Elle vient de l'entreprise United Fruit Company qui finança et manipula pendant environ 50 ans la majorité des Etats d'Amérique centrale pour mieux conduire ses activités. Cette expression a d'abord et principalement été appliquée aux pays d'Amérique centrale et de la mer des Caraibes. [...]
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