L'Asie orientale, nouvelle aire de puissance, occupe une place croissante dans le commerce mondial : 20 % des exportations et 25 % des importations en 1999. Les NPIA (nouveaux pays industrialisés asiatiques) sont devenus un pôle structurant de la Triade. Ils ont fait le choix de l'extraversion économique. Leur dynamique économique, impulsée au début par le Japon, s'est traduite par des décollages successifs et des formes diverses de développement. Il s'agit donc d'une aire multipolaire animée par des échanges commerciaux, des réseaux d'entreprises et des investissements croisés.
[...] L'Asie orientale : une aire de puissance en expansion ou un ensemble hétérogène ? L'Asie orientale, nouvelle aire de puissance, occupe une place croissante dans le commerce mondial : des exportations et des importations en 1999. Les NPIA (nouveaux pays industrialisés asiatiques) sont devenus un pôle structurant de la Triade. Ils ont fait le choix de l'extraversion économique. Leur dynamique économique, impulsée au début par le Japon, s'est traduite par des décollages successifs et des formes diverses de développement. Il s'agit donc d'une aire multipolaire animée par des échanges commerciaux, des réseaux d'entreprises et des investissements croisés. [...]
[...] Cette ouverture s'est manifestée par la privatisation d'entreprises, la déréglementation, une pression renforcée sur les travailleurs, la délimitation de villes portuaires ouvertes à l'économie capitaliste. Entreprises et capitaux étrangers destinés à la production de bien semi-finis sont accueillis dans les zones économiques spéciales. Elles sont d'abord localisées au sud du pays et le long des littoraux. Les deux zones pionnières sont Shenzhen et Zhuhai, qui fonctionnent avec Hong Kong (rétrocédé à la Chine en 1997). Les zones de Shantou et de Xiamen fonctionnent avec Taiwan. Au cours des années 1990, la région de Shanghai-Pudong devient la tête du dragon économique. [...]
[...] L'Asie orientale est à la pointe du trafic maritime, grâce au choix de la conteneurisation et au poids de ses grands groupes d'armateurs. Les ports de conteneurs asiatiques occupent les premiers rangs mondiaux (Hong Kong, Singapour, Pusan). Cette concentration des activités économiques et des hommes a contribué à une croissance très rapide de ces villes. On voit ainsi se constituer des mégalopoles linéaires (Tokyo-Osaka au Japon, Seoul-Teagu- Pusan en Corée du Sud). On a assisté à un mouvement de métropolisation qui a engendré de nouveaux équilibres régionaux : les campagnes s'adaptent avec difficulté et certaines se marginalisent complètement (comme les provinces de la Chine profonde). [...]
[...] En somme, l'Asie orientale est aujourd'hui une puissance mondiale en pleine expansion et promise à un avenir plus que positif. Ses principaux moteurs, la littoralisation et l'extraversion de l'économie lui octroient une croissance sans égale aujourd'hui. Cependant, cette aire géographique est encore en voie d'intégration : des efforts politiques restent à faire pour envisager de pouvoir concurrencer les grandes puissances occidentales. Malgré son unité résidant dans son dynamisme économique, l'Asie orientale doit aussi faire avec l'hétérogénéité de ses nations, aux modèles économiques et politiques différents. [...]
[...] En effet, l'Asie orientale s'impose par sa masse démographique : si l'on inclut la Chine dans son ensemble, cela représente un tiers de l'humanité. La population est concentrée sur une large bande de la façade orientale eurasiatique. Un développement économique rapide, ainsi que les politiques de planning familial très strictes ont fait baisser la fécondité de manière considérable. En Chine, on passe d'un indice de fécondité de 6 en 1965 à 1,7 en 2003. Les agglomérations d'Asie orientale sont très nombreuses et comptent parmi les plus peuplées du monde. [...]
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