A l'heure de la mondialisation, il paraîtrait logique que les pays dits développés investissent dans les pays les moins riches ou en développement où la main-d'œuvre est la moins chère donc les coûts de production moins élevés de même que la fiscalité.
Pourtant, grâce notamment à la création de la Communauté Economique Européenne qui deviendra l'Union Européenne en 1992 après le traité de Maastricht, les pays européens investissent en grande majorité chez leurs voisins directs. Un des objectifs initiaux de cette communauté était en effet d'amener un rapprochement économique important entre les Etats membres.
La mise en circulation de l'Euro en 1999 a d'ailleurs facilité ce phénomène mais n'a fait que confirmer une tendance globale commencée dès les années 1950 et qui n'a depuis cessé de grandir. Aujourd'hui, la France investit trois fois plus en Allemagne et deux fois plus en Italie qu'en Chine et reçoit en retour un investissement relativement comparable.
Cela parait contradictoire, en effet quel est l'intérêt d'investir dans une économie semblable ou presque à la sienne ? Et de quoi peuvent bien être composés ces échanges si importants ? Et comment se fait-il que malgré la concurrence internationale grandissante, les relations entre pays européens ne se dégradent pas ?
C'est à ces questions que mon Projet Individuel Tutoré tentera de répondre. Pour cela, je me baserai sur un exemple précis : celui des investissements italiens en France.
Dans une première partie, nous étudierons ainsi la composition des investissements directs à l'étranger (IDE) italiens en France afin de comprendre ce que deux pays voisins dont les économies se ressemblent fortement peuvent bien s'échanger.
Dans une deuxième partie, nous étudierons la façon dont la France a réussi, réussit et réussira à convaincre les investisseurs italiens à lui faire confiance et ainsi maintenir l'Italie parmi ses partenaires principaux.
Nous verrons aussi les intérêts italiens obtenus à travers ces investissements.
[...] En troisième lieu, pour ce qui concerne la composition des IDE italiens en France, nous remarquons que les secteurs principaux ne sont pas ceux des biens finis. Les biens intermédiaires ou de consommation représentent ainsi la majorité des IDE italiens en France. Grâce à tout cela, nous pouvons affirmer légitimement que la France, malgré les difficultés conjoncturelles qu'elle a connu et qui ont influencé ses flux d'IDE entrants, restera une destination prioritaire pour les investissements italiens. L'entente France-Italie a donc encore de beaux jours devant elle et cela quelle que soit la concurrence déloyale des pays où la main d'œuvre est sensiblement moins chère. [...]
[...] Dans une deuxième partie, nous étudierons donc ces politiques d'attraction afin de comprendre comment elles pourraient être installées dans les régions concernées. II Politique française d'attraction du territoire En valorisant les ressources dont la France est naturellement dotée, le territoire français offre aux entreprises un environnement économique favorable qui permet à notre pays d'être un des meilleurs en ce qui concerne l'attraction des investissements étrangers. Le territoire français présente une offre particulièrement diversifiée avec des profils régionaux et sectoriels répondant aux exigences des investisseurs internationaux grâce à un fort réseau industriel et une position géographique privilégiée. [...]
[...] En premier lieu, malgré l'importante propension des entreprises italiennes à investir à l'étranger, la France reste la destination principale des IDE italiens. Cela confirme que les délocalisations n'ont pas pour but la réduction des coûts de production mais que d'autres éléments rentrent en compte. Dans un marché global comme le marché européen, la France par sa position géographique et donc sa possibilité d'offrir des infrastructures de liaison vers tous les pays de l'Union Européenne représente un tremplin idéal pour une entreprise voulant développer son côté international. [...]
[...] Les entreprises voulant obtenir des subventions doivent être implantées en dehors de l'Ile de France ou de la région Rhône Alpes. Des facilités fiscales peuvent être obtenues, elles prévoient l'exemption de quelques types d'impôts comme la taxe professionnelle ou l'impôt sur les sociétés. L'exonération de la taxe professionnelle a lieu lorsque les critères de nombre d'emplois créés et d'investissement sont remplis. L'exonération de l'impôt sur les sociétés a lieu lorsque celle-ci est implantée dans une zone prioritaire. L'exemption est alors de 100% pour les deux premières années. [...]
[...] Le territoire français est le premier pays de destination des investissements italiens à l'étranger. L'internationalisation des entreprises italiennes constitue un phénomène relativement récent qui a été entamé réellement au début des années 80 et qui s'est renforcé durant les années 90. Pour cette raison, même si la dimension des IDE italiens est largement inférieure à celles d'autres Etats, sa dynamique de croissance n'a pas d'égal. Si on regarde les chiffres des années 2002 à 2005, on observe non seulement une croissance considérable du nombre d'entreprises opérant en France mais aussi une croissance considérable du montant des investissements destinés à l'activité économique internationale. [...]
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