Lundi 25 février 2008, les représentants africains des pays ACP [Afrique-Caraïbes-Pacifique] ont demandé à l'Union européenne une reprise au plus vite des négociations des Accords de Partenariat Economique (APE). A cette date, 35 pays ACP sur 78 ont signé avec l'Union européenne des accords intérimaires de libre-échange, en attendant la signature des APE complets. Toutes les régions africaines sont concernées (Afrique de l'Ouest, Afrique de l'Est, Afrique centrale et Afrique australe). Le Sénégal, suivi par le Mali et le Niger, restent opposés à ce projet. Le Sommet de l'Union Africaine a appelé les pays africains à veiller à ce que les accords définitifs qui seront signés soient cohérents avec les projets d'intégration régionale africaine. Ces discussions témoignent des efforts d'insertion de l'Afrique dans l'économie mondiale et des ambiguïtés entre relations régionales, bilatérales et multilatérales. L'histoire africaine a engendré une dépendance importante du continent vis-à-vis de l'extérieur. Malgré ses ressources en matière première, l'Afrique reste le continent où l'extrême pauvreté est la plus importante. A partir de 1910, les premiers accords ont été mis en place sous la colonisation. La décolonisation d'après guerre a engendré une vague d'accords régionaux. Dans les années 1990, les traités ont été modifiés pour être en adéquation avec les réformes structurels de libéralisation (...)
[...] Le cas de l'Afrique du Sud qui est qualifiée comme un des pays le plus développé d'Afrique montre la forte persistance des inégalités intra-nationales. Son PIB est de millions de dollars soit 71% de la SADC, alors que son PIB/hab. n'est que très légèrement supérieur aux autres membres de l'union qui font partie des pays les plus pauvre du monde. Au niveau des flux et stock d'IDE, l'Afrique reste très isolée. Malgré le doublement des flux d'IDE à destination de l'Afrique entre 2004 et les niveaux restent très faibles. Les principaux bénéficiaires sont les pays dotés en ressources naturelles. [...]
[...] En effet, la spécialisation exposée par Ricardo est supposée se faire au niveau de l'Etat-Nation. Les pays africains n'ayant pas connu le processus historique de construction d'un territoire national stable n'ont alors pas pu spécialiser leur production comme l'ont fait les pays industrialisés. Dans un premier temps il s'agira d'exposer les principales explications des difficultés à l'aide des théories de l'intégration et de l'économie géographique. Le processus d'intégration régional africain rencontre aussi des obstacles d'ordre politique, influençant négativement la gouvernance des régions. Ces complications seront abordées dans un second point. [...]
[...] Les Etats sont souvent incapables d'assurer leurs fonctions régaliennes. Il est possible de parler de quasi-Etats ou de Collapsed States Quand il ne s'agit pas de la guerre ses Etats sont handicapés par leur dette, une société civile presque inexistante. Le régionalisme est limité par les différences culturelles. Par exemple, la CEDEAO, qui regroupe 15 pays d'Afrique de l'Ouest se heurte aux obstacles ethniques, linguistiques et aux conflits en Sierra Leone, au Libéria ou en Côte d'Ivoire. Les conflits internes à la Côte d'Ivoire influent aussi l'UEMOA, car ce dernier en est le leader régional. [...]
[...] En tout état de cause, les stocks d'IDE en Afrique restent très faibles. Les stocks entrants en 2005 varient de du stock mondial pour la CEPGL à pour la CEN-SAD. Le constat pour les stocks sortant est sensiblement le même qu'en terme de flux, l'Afrique n'investit pas à l'étranger. Ces résultats semblent logiques du fait des faibles niveaux de PIB, les pays n'ont pas la capacité d'investir à l'étranger et préfèrent le faire dans leurs territoires. Ces quelques chiffres ont permit de mettre en évidence l'isolement de l'Afrique par rapport au reste du monde, de plus les pays semblent se développer à des rythmes très différents et relativement faible. [...]
[...] La première phase de décolonisation a crée des pays à la réussite économique différente. Selon des facteurs tels que la monnaie, l'intégration des marchés, les migrations et l'investissement public. Les frontières laissés par les colonisateurs se sont durcies et ont empêchés les rééquilibrages de densité de population et de potentiel économique, les inégalités ont alors doublés entre 1960 et 1990. La Guerre Froide a poussé les États africains à s'attacher à libérer les territoires sous l'emprise de régimes coloniaux ou de minorités blanches. [...]
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