Avec un PIB par habitant supérieur de 23% par rapport à la moyenne européenne et un taux de chômage de 4,3%, la Flandre faisait partie des trente régions d'Union européenne les plus riches en 2007.
Le PIB par habitant en Wallonie se situe lui 10% en dessous de la moyenne européenne, son taux de chômage était de 10,5% en 2007, sans compter le taux de chômage des jeunes de 15-24 ans qui frôle les 30% dans certaines villes. Le contraste est saisissant. La situation belge montre ainsi un véritable déséquilibre, une asymétrie économique et sociale entre ses régions et plus particulièrement entre la Wallonie et la Flandre.
Historiquement, les Wallons ont connu une longue période de prospérité. Durant tout le XIXe siècle, la langue officielle était le français, langue de l'élite et de la bourgeoisie. Le flamand était considéré comme une langue régionale, presque un patois. Les francophones représentaient la classe entrepreneuriale, le dynamisme, la puissance industrielle, alors que les Flamands étaient beaucoup plus pauvres, et beaucoup franchissaient la frontière linguistique du royaume pour migrer vers la partie francophone du pays à la recherche d'un emploi.
[...] Michiels, M. Mignolet, M.E. Mulquin, Tendances économiques décembre 2004. The impact of member states policies on cohesion, Final report to the European Commission, Begg Tien jaar financiële stromen tussen de gewesten, (Dix ans de finances entre les régions), P. Van Rompuy et V. Bilsen, Leuvense Economische standputsen Wallonie-Flandre. Je t'aime moi non plus. Antimanifeste sur les relations entre les Flamands et les Wallons, Rudy Aernoudt, Roularta Books, Roeselare [11]Croissance et revenus régionaux en Belgique, Quels indicateurs retenir ? [...]
[...] En effet, grâce à plusieurs plans d'aide engagés au niveau fédéral depuis 2000, la Wallonie a réussi à se relever quelque peu et sa participation à l'activité productive du pays est à remarquer. La contribution productive wallonne a vu son taux augmenter de entre 1998 et 2002, ce qui, avant l'arrivée de la crise mondiale dont nous reparlerons dans un paragraphe suivant, laissait présager de bonnes perspectives pour le futur de la région. II. La question des transferts Nord-Sud Les transferts inter-régionaux, aussi désignés sous le nom de solidarité nationale, illustrent véritablement la problématique régionale en Belgique, et représentent l'un des enjeux principaux des revendications de plus en plus vives venant de certains groupes ou partis séparatistes. [...]
[...] L'État fédéral belge investit aussi dans la région et lance la construction de nombreuses infrastructures. Dans les années 1940, le taux de chômage est de 19% en région flamande, contre en zone wallonne. Face à une économie de plus en plus dynamique dans le Nord du pays, le Sud lui doit faire face à une crise sans précédent. En effet, avec la crise du secteur industriel -la Wallonie, région traditionnellement industrielle, ne représente aujourd'hui plus que 23% de la production industrielle du pays-, la tendance s'est largement inversée au profit des Flamands. [...]
[...] La menace d'un divorce entre les régions est véritablement inquiétante. Mais de là à croire que les pouvoirs publics passeront à l'acte, cela reste à voir. On sait qu'un éclatement de l'État conduirait à encore plus de pauvreté pour les Wallons, en réduisant très fortement leur protection sociale. En effet, sans l'aide flamande pour la protection sociale en Wallonie, le taux de pauvreté augmenterait dans la région de 42%. Mais une indépendance de la Flandre signifierait aussi la fin de Bruxelles en tant que capitale européenne et par conséquent les retombées politiques tout autant qu'économiques seraient pour la région flamande elle- même une véritable catastrophe. [...]
[...] Par la suite, l'écart se résorbe pour atteindre un différentiel Wallonie-Flandre de 0,54% entre la période 1995-2003. Mais une donnée vient assombrir le tableau : le rapprochement entre les taux de croissance ne s'opère pas en raison d'une augmentation des performances de la Wallonie, mais à cause d'un ralentissement de la dynamique flamande. Dès le début des années 1980, plusieurs réformes commencent à se succéder afin de régionaliser certaines compétences socio-économiques. En effet, suite au développement flamand dont l'État a largement contribué au financement, puis suite à la gestion de la crise industrielle en Wallonie, la dette publique belge avoisine les 100% du PIB. [...]
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