La mondialisation, prévue pour 2010, a accru l'interdépendance des économies mondiales. L'Union européenne a su exploiter ses interconnexions entre pays pour devenir l'un des principaux moteurs économiques de la planète. L'UE entretient donc de bonnes relations économiques avec de nombreux pays dans le monde.
[...] La crise jusque là virtuelle s'est transformée en crise de confiance interbancaire mondiale. Face à ce phénomène, l'UE a agit avec la promptitude nécessaire au moment où le risque d'une crise systémique est apparu avec la panne de liquidités C'est donc dans le but de contrecarrer la méfiance qui s'est instaurée que, dès le mois d'août 2007, la BCE a injecté pas moins de 94,8 milliards d'euros dans le système bancaire mondial. Ainsi, en consentant des prêts d'urgence à des établissements qui, bien que solvables en régime normal, se trouvent actuellement confrontés à une pénurie de liquidités, la BCE parvient à maintenir le système viable. [...]
[...] L'euro a même supplanté le dollar sur le marché obligataire international, où dès des obligations étaient libellées en euros contre seulement 37% en dollars. De plus, l'euro est de plus en plus utilisé pour émettre des emprunts publics ou privés (actuellement 1/3 sont libellés en euros contre 44% en dollars). On constate à partir de ces chiffres que l'euro a acquis un véritable statut de monnaie mondiale et de concurrent du dollar. Ainsi, certains pays hors zone euro décident de se référer à cette devise. [...]
[...] La poursuite du renforcement de la devise européenne, qui a atteint des records face au dollar et au yen en première partie de cette année, pèse sur la compétitivité coût des exportateurs français. D'ailleurs, l'exemple d'Airbus est révélateur, même si l'ensemble des exportateurs européen souffre de l'appréciation de l'Euro. En effet, étranglé par l'effondrement de la monnaie américaine, Airbus songe à délocaliser, en zone dollar. Louis Gallois, président exécutif d'EADS, maison mère d'Airbus, a confirmé hier son projet de délocaliser une partie de la production de l'avionneur Européen en zone dollar pour faire face au niveau élevé de l'Euro face à la monnaie américaine. [...]
[...] Au fur et à mesure que la réserve fédérale baisse ses taux, le dollar devient en effet de moins en moins attractif, accentuant davantage la pression à la hausse sur l'euro ; l'euro devenant de ce fait une monnaie de réserve internationale à dimension structurelle : des réserves des banques centrales dans le monde sont désormais libellées en euros Cependant, la littérature académique et l'expérience historique démontrent que la BCE est impuissante sans intervention coordonnée avec ses homologues. Et ces derniers n'ont actuellement aucun intérêt économique à une telle coordination. L'euro reste donc pour le moment impuissant face au dollar. D'un point vue international, les avis restent partagés[52]. D'une part, le Prix Nobel d'économie 2006, l'Américain Edmund Phelps, critique ouvertement la politique de la FED. [...]
[...] Néanmoins, il est important de signaler que tous les pays membres de l'Euroland ne subissent pas les mêmes conséquences de l'appréciation de l'Euro. Effectivement, on constate qu'il existe une Europe à plusieurs vitesses. Jusque là, la BCE avait bénéficié de la chance incroyable de ne pas avoir dû faire face à de sérieuses divergences tendancielles entre les économies de la zone Euro. Cette chance est dorénavant passée. En effet, l'Espagne, le Portugal, la Grèce, l'Irlande, et dans une moindre mesure l'Italie voire la France commencent à diverger des évolutions économiques de l'Allemagne ou des Pays-Bas. [...]
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