Nous allons présenter une comparaison des crises économiques qui ont frappées le monde depuis le dernier quart du XIXe siècle… Précisons que nous parlerons ici de « crise » dans le sens de « crise de long terme », correspondantes à des durées allant de 20 à 25 ans (la moitié d'un cycle Kondratieff, l'autre moitié de ce dernier se caractérisant par une période de reprise et de croissance économique).
Cependant, cette destruction (ou crise) n'est pas que créatrice, mais est perpétuelle, car même si elle correspond à une phase de création d'un nouvel ordre productif, le succès de ce dernier donne lieu à des dysfonctionnements qui sont à l'origine des futures crises de mutation : c'est une « destruction créatrice de destruction ». D'autre part, même si nous nous accordons à dire que l'on parle de crise de mutation, nous pouvons distinguer deux formes de crises différentes, mais liées, qui seront mises en évidence dans notre développement : la crise keynésienne ou de « réalisation », et la crise classique, quand on assiste à un ralentissement de la croissance et de la productivité du travail et une réduction du profit (à cause de l'augmentation des coûts).
[...] Cependant, cette dernière va donner des signes d'essoufflement et laisser place à la grande dépression de la fin du XIXe siècle. La grande dépression de la fin du XIXe siècle A partir de 1873 commence la grande dépression. L'industrie du chemin de fer et ce qui gravite autour (la sidérurgie, la construction mécanique) s'effondrent. Il en est de même pour l'industrie du textile et le machinisme à vapeur (anciennes industries et techniques), et l'industrie financière (qui s'était développé quelques années auparavant). [...]
[...] De l'autre côté de l'atlantique, les Etats-Unis ne prennent pas conscience de leur domination et cela va jouer un rôle fondamental dans le basculement de la grande crise des années 30. La grande crise des années 30 Il apparaît clairement que cette crise est fondamentalement différente de celle que nous avons étudiée précédemment. Nous ne sommes plus dans une crise classique mais dans une crise keynésienne. En effet, les facteurs explicatifs de cette crise ne sont nullement d'ordre productif puisque l'on observe avant cette période, des taux de profit élevés et que la productivité n'est pas remise en question. [...]
[...] Concernant le mode d'accumulation, on découvre réellement le monopolisme à cette époque. Ces monopoles permettent d'exercer un certain pouvoir sur le marché, de se faire financer facilement par les banques, de produire en grande quantité, car on est en situation de fournisseur unique et enfin, d'accomplir d'importantes économies d'échelle. Ainsi, on augmente la croissance et la productivité, qui faisaient défaut lors de la période précédente ! De plus, l'émergence de l'organisation scientifique du travail par Taylor n'a fait qu'appuyer ce phénomène tout en éliminant le pouvoir de l'ouvrier en inversant le rapport de force une nouvelle fois entre employés et employeurs, car le travailleur n'a plus aucune maîtrise de sa production (et ils se font en plus réprimés). [...]
[...] Ensuite, on a un bref retour à la normale à la fin des années 80 avec la productivité qui raugmente et un partage de la valeur ajoutée plus juste. Cependant, on assiste à une deuxième crise ( 1988-aujourd'hui), complètement keynésienne puisqu'on assiste à un essoufflement radical de la demande globale et rien ne semble la soutenir. Les salaires n'augmentant pas en dépit des gains de productivités qui eux, augmentent dans les pays industrialisés. D'autre part, cette crise n'a pas eu partout la même ampleur, elle a plutôt épargné le Japon. [...]
[...] Il s'est même créé un système monétaire international en parallèle de cette reconstruction d'après-guerre. Cependant, cela n'a pas duré éternellement et ce cercle vertueux a laissé place aux deux crises contemporaines que nous connaissons. La dépression longue (fin du XXe siècle) Nous l'avons souligné précédemment, cette dépression longue se sous- divise en deux crises contemporaines (nous sommes encore dans la 2e). La première crise couvre la période 1973-1978, s'avère être une crise classique avec des signes avant-coureurs d'une crise keynésienne. [...]
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