Selon Afrik.com, « Le Lesotho reçoit l'équivalent de 30 à 40 % de son produit intérieur brut (PIB) des travailleurs de l'étranger, vivant principalement en Afrique du Sud, pays voisin. D'après la Banque, en Érythrée, les transferts de fonds représentent 194 % de la valeur des exportations et 19 % du PIB. Pendant les années 1990, ces envois de fonds comblaient 80 % du déficit de la balance des paiements courants du Botswana (...) »
L'Organisation Internationale pour les Migrations définit les rapatriements de fonds comme tous les transferts monétaires effectués par les migrants vers leur pays d'origine ; en d'autres termes, les flux financiers associés à la migration. Près de 200 millions de personnes vivent hors de leur pays natal. Ces migrations internationales résultent de fortes pressions que créent les disparités entre pays en matière de situations démographiques et de revenus réels.
Les migrations internationales, c'est-à-dire les déplacements de populations entre pays, ont d'énormes conséquences sur la croissance et le bien-être dans le pays d'origine comme dans le pays d'accueil.
L'action menée par la Banque mondiale dans ce domaine se concentre sur les aspects suivants : les facteurs des migrations, les conséquences des migrations et des envois de fonds sur la croissance économique et le développement, la fuite des cerveaux, les mouvements de population temporaires, les liens entre commerce, investissements étrangers directs (IE) et migrations, les problèmes de protection sociale, et la gouvernance.
Son programme de recherche sur le sujet vise à cerner et analyser l'impact qu'ont les migrations sur le développement et la croissance, de manière à définir pour les pays d'accueil et de départ des politiques, réglementations et réformes institutionnelles de nature à produire de meilleurs résultats à ce niveau.
[...] Un autre objectif serait de soutenir davantage les initiatives collectives des migrants dans le domaine du développement économique local en augmentant l'effort public de développement en faveur de ces projets. Ensuite, il s'agirait de favoriser la mobilité et le transfert des compétences des diasporas qualifiées notamment pour le secteur privé. En effet, le rôle du capital humain dans la croissance économique est largement reconnu. La France pourrait faciliter ce transfert en facilitant la mise en relation de l'offre et la demande de compétences. Cela se ferait à l'aide de sites internet. Par exemple, le site anglophone AfricaRecruit, créé en 2002, indique avoir recensé experts africains dans le monde. [...]
[...] En augmentant les ressources des ménages, ils stimulent donc la croissance des pays récepteurs puisque la consommation augmente. Selon des études économiques récentes, les fonds transférés peuvent exercer un effet multiplicateur considérable même quand ils ne sont pas investis. Un dollar provenant d'un transfert qui est dépensé pour satisfaire des besoins essentiels stimule le commerce de détail, ce qui dynamise la demande en biens et en services et celle-ci stimule à son tour la production et l'emploi (Lowell et de la Garza, 2000). [...]
[...] Les transferts de fonds ont donc un effet positif sur la balance des paiements. Ils peuvent par ailleurs contribuer à améliorer la notation financière du pays concerné et par conséquent, faciliter l'accès aux financements internationaux. De plus, ils contribuent au développement à long terme dans le pays de départ, car ils renforcent le capital humain, en améliorant l'éducation, la culture et la santé des populations. Ils sont également sources de développement lorsqu'ils se dirigent vers des activités productives comme la création d'entreprises, la réalisation d'équipements et d'infrastructures. [...]
[...] Cette influence est amplifiée par le fait que les transferts touchent directement et en priorité les catégories les plus pauvres de la population et concernent les dépenses les plus essentielles. Ces familles sont donc faiblement bancarisées. On remarque que les retraités reçoivent des sommes plus importantes ce qui correspond à leur pension et leurs transferts empruntent la voie formelle (transferts bancaires ou postaux). De plus, au Mali, les bénéficiaires ont en général un emploi dans l'agriculture dont le revenu dépend des conditions climatiques et des cycles de culture. Les transferts sont donc ici un facteur essentiel de sécurisation de leur niveau de vie. [...]
[...] Le pouvoir de transferts de fonds peut être catalysé en allégeant les restrictions et en rendant l'encaissement de l'argent moins coûteux pour les familles africaines Un certain nombre de dispositifs ont déjà été mis en place. La Banque postale a créé un nouveau mandat express international qui garantit un transfert d'argent en deux jours, pour un prix souvent inférieur de moitié aux services les plus utilisés. Autre exemple, le groupe caisse d'épargne, associé à 9 autres banques de pays européens et de pays du sud de la Méditerranée (Maroc, Espagne, Tunisie, Italie, Egypte, BEI, BAD, AFD, Liban), a mis en place en février 2009 des mécanismes réduisant les coûts de transferts financiers des migrants ainsi que les délais Mieux orienter les transferts financiers vers le développement Seulement 10% des transferts financiers sont dirigés vers des activités économiques productives. [...]
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