Les théories du commerce international tentent d'expliquer pourquoi les pays échangent entre eux. La première raison soulignée concerne leurs différences, qui s'expriment par les prix relatifs des différents produits. Les théories traditionnelles ont surtout cherché ces différences dans les disparités des économies en terme d'offre, c'est à dire en terme de fabrication des produits, tandis que les nouvelles théories de l'échange international les expliquent à partir des structures du marché
[...] Les nouvelles théories Il existe deux tentatives de dépassement des premières approches de la spécialisation internationale. La première considère que les modèles traditionnels sont pertinents mais qu'il faut affiner les hypothèses concernant le nombre et la qualité des facteurs de production La seconde considère que les échanges intrabranche de produits presque semblables entre des pays à développement économique comparable invalide la pertinence des différences de facteurs ou de technologie comme facteur déterminant de ce type d'échanges. Qualification du travail, technologie et spécialisation internationale Qualification du travail et spécialisation : l'approche néo-factorielle Findlay et Kierzkowski ont répondu au paradoxe de Léontief par la prise en compte du capital humain : un pays relativement abondant en capital exportera en capital des biens intensifs en travail qualifié et un pays relativement peu abondant en capital exportera des biens intensifs en travail non qualifié. [...]
[...] Les pays sont supposés ne pas avoir les mêmes dotations relatives de facteurs et donc ne pas obtenir les mêmes coûts relatifs de production pour les produits. Les deux facteurs retenus sont le capital et le travail. En notant K le capital et L le travail, si, par hypothèse, les pays du Nord ont un stock relatif de capital K/L supérieur à celui des pays du sud les pays du nord sont alors relativement abondants en capital et les pays du sud sont relativement abondants en travail. [...]
[...] De plus les pays qui ont un avantage comparatif dans les produits fortement demandés au niveau international ont le plus de chance d'acquérir des gains élevés à l'échange. Ricardo et la théorie de l'avantage comparatif L'avantage absolu tel que le décrit Adam Smith est la possibilité pour un pays de produire un bien avec moins de facteurs de production que partout ailleurs dans le reste du monde. Cela suppose que les pays qui n'auraient aucun avantage absolu seraient exclus du commerce mondial. [...]
[...] Dans les deux cas les firmes se livrent à une concurrence monopolistique en fabriquant les mêmes types de produits, mais en les différentiant le plus possible pour capter une plus large part de marché. Le renouvellement des approches traditionnelles par l'introduction de plus de deux pays dans le modèle de Ricardo permet d'obtenir des chaînes d'avantages comparatifs (échelle d'Edgeworth). On peut également établir une hiérarchisation des avantages comparatifs, ce qui permet de synthétiser le modèle ricardien avec le commerce intrabranche. [...]
[...] Plus encore, lorsqu'un pays connaît une croissance d'un facteur de production, c'est la production du bien intensif dans ce facteur qui croit ; le pays obtient ainsi un glissement de son avantage comparatif en faveur de ce produit. Ce résultat est connu sous le nom de théorème de Rybszynski. Le premier auteur à avoir fait des tests empiriques de ce modèle fût Léontief. Il voulait montrer que les Etats-Unis, pays alors relativement riche en capital par rapport aux autres pays développés, exportent des biens plus intenses en capital que les exportations. Or Léontief aboutit à un paradoxe resté célèbre : les exportations américaines s'avèrent plus intenses en travail que les importations. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture