Crise, droit de douane, subventions à l'exportation, accords d'autolimitations, libre-échange
Face à la montée des pays émergents et dans un contexte de crise, l'idée d'un recours au protectionnisme germe au sein des pays développés.
Le protectionnisme est une doctrine économique et politique visant à favoriser les activités nationales et à pénaliser la concurrence étrangère. Le principal instrument de la politique protectionniste est le droit de douane.
Même si les barrières tarifaires retrouvent un certain crédit, comme en témoigne l'augmentation des droits de douane pour l'importation de papier chinois aux Etats Unis en 2007 ou les aides accordées aux banques et au secteur automobile en 2008-2009 par l'Union Européenne. Ce sont des mesures non tarifaires qui sont privilégiés faisant ainsi émerger un « néoprotectionnisme »
[...] Le principal instrument de la politique protectionniste est le droit de douane. Même si les barrières tarifaires retrouvent un certain crédit, comme en témoigne l'augmentation des droits de douane pour l'importation de papier chinois aux Etats Unis en 2007 ou les aides accordées aux banques et au secteur automobile en 2008-2009 par l'Union Européenne. Ce sont des mesures non tarifaires qui sont privilégiés faisant ainsi émerger un néoprotectionnisme Néoprotectionnisme On constate depuis le premier choc pétrolier de 1973 un renouveau des mesures protectionnistes sous différentes formes : Un protectionnisme quantitatif qui limite les volumes d'importation aussi appelé accords d'autolimitations (ex : quotas sur les textiles importés) Les subventions à l'exportation qui engendrent une baisse artificielle des produits exportés (ex : aides à la production pratiquées par les Etats- Unis) Les procédures administratives de dédouanement ou certification de biens importés. [...]
[...] Le retour généralisé au protectionnisme est cependant peu probable. Le recul du commerce international observé en 2009 était davantage dû à la chute de la croissance mondiale plutôt qu'à une volonté de recentrer les marchés. De même, les inconvénients du protectionnisme sont nombreux et connus : caractère incompressible de certaines importations (pétrole, matière première), mesures de représailles des pays étrangers, isolement économique, hausse des prix à la consommation due à l'inflation importée, retard d'introduction des progrès techniques Enfin, l'interdépendance des économies est désormais trop importante pour rendre viable des politiques de repli national. [...]
[...] L'argument de l'industrie sénescente : le même argument que précédemment mais appliqué aux secteurs en déclin afin de permettre leur adaptation et leur mutation. L'argument de la contrainte extérieure : la limitation des importations peut à court terme agir positivement sur la balance commerciale dans le cadre d'une politique conjoncturelle de soutien de la croissance. L'argument de l'emploi et des acquis sociaux : le protectionnisme peut être envisagé comme une stratégie de sauvegarde face au dumping social pratiqué par les pays en voie de développement. [...]
[...] Ainsi, l'économiste américain Paul Samuelson, a démontré que la situation économique des Etats-Unis pourrait se détérioré dans l'hypothèse où la Chine monterait en gamme technologique. La crise mondiale de 2008-2009 semble aller dans le sens d'une remise en cause du système globalisé de libre-échange. Les avantages de la libéralisation des échanges de capitaux et de marchandises apparaissent de moins en moins évidents. Dans un contexte de récession ou de ralentissement de la croissance la priorité reste la sauvegarde des emplois nationaux (politique dite de patriotisme économique Certains auteurs préconisent même une dé-mondialisation qui consisterait à inverser le processus d'ouverture des échanges. [...]
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