Ce que l'on appelle le syndrome hollandais, le mal hollandais ou encore la « Dutch Disease » est un phénomène économique qui décrit les conséquences négatives au long terme de l'exploitation d'un secteur de l'économie (généralement exportateur de matières premières) sur l'ensemble des autres secteurs (notamment le secteur manufacturier). Le terme de syndrome « hollandais » a été utilisé pour la première fois dans un article du journal anglais « The Economist » et vient d'un paradoxe économique aux retombées importantes, apparu pour la première fois aux Pays-Bas dans les années 1960. En effet, à cette date a été observée pour la première fois la découverte d'importants gisements de gaz dans la province du Groningue, également dans le reste du pays et par la même occasion en mer du Nord. Après la découverte de ces importantes sources de matière première, le pays (attiré par les profits gigantesques qui peuvent être tirés de la rente des ressources naturelles) a bien entendu décidé de les exploiter au maximum et surtout de les exporter. Ainsi leurs recettes d'exploitation ont connu des augmentations sans précédent, ce qui, au court terme, leur a permis de bénéficier d'une conjoncture économique très confortable. Seulement au moyen et long terme, est vite apparu le fait que cette exploitation intensive des matières premières et surtout son exportation était finalement nocive pour sa situation économique globale. La devise hollandaise s'est appréciée et le pays a été victime d'une baisse importante de sa compétitivité prix, notamment des autres secteurs de l'économie (ceux qui n'étaient pas liés à l'exportation gazière).
[...] À partir de 1970, la production de pétrole devient effrénée (allant jusqu'à 2 millions de barils par jour) Syndrome hollandais au Nigéria La structure des exportations du pays se modifie radicalement : aujourd'hui des exportations dépendent de la production pétrolière. C'est à partir de cette période que l'on va délaisser progressivement les secteurs qui ne sont pas touchés par un boom (les secteurs non pétroliers) et dans le cas du Nigeria : le secteur le plus important qui est le secteur agricole. Cette décision politique a probablement été le facteur déclencheur d'un syndrome hollandais. L'effet d'allocation des ressources entraîne un exode rural important. [...]
[...] S'il y a moins de facteurs de production alors cela induit une baisse de la production dans les branches qui ne sont pas touchées par le boum. Effet de dépense Un boom dans un secteur exportateur quelque qu'il soit veut finalement dire un excédent de la balance des paiements et un accroissement du revenu global associé à ce secteur. Cette hausse du revenu a pour conséquence, s'il est dépensé dans son intégralité et si les biens produits par ce secteur ne sont pas des biens inférieurs, une hausse de la demande de ces biens. [...]
[...] Celui-ci a pour origine en 1956 la découverte d'importants gisements de pétrole dans le delta du Niger. Étude de cas : Nigéria Dans un premier temps nous nous arrêterons sur le contexte économique et structurel du pays avant la découverte de gisements de pétrole. Dans un second temps nous verrons l'application du phénomène de syndrome hollandais que nous avons présenté dans la partie théorique, ses causes, ses conséquences et les solutions que nous pouvons y apporter Contexte économique avant les années 70 D'après l'Université de Sherbrooke, le PIB du Nigéria en 1960 était environ de 4,196 milliards de Avant la découverte des gisements, l'économie nigérienne était avant tout basée sur l'agriculture. [...]
[...] Face à une situation économique et politique durablement instable et chaotique, le FMI à la fin des années 90 a décidé d'intervenir avec ce que l'on appelle aujourd'hui les Plans d'Ajustement Structurels (PAS). Nous verrons en quoi ces solutions apportées à l'époque par le FMI consistaient, les résultats de ces ajustements structurels et les développements nouveaux de nouvelles stratégies. Le PAS du FMI et les nouvelles stratégies du 21e siècle À partir de 1986, le dictateur Babandiga se retrouve au pied du mur et ne peut plus contenir la situation économique gravissime. Il se voit donc contraint d'accepter les plans économiques préconisés par le FMI et l'ensemble des organisations internationales. [...]
[...] Après un boom du secteur minier, ce dernier voulant exploiter ses ressources au maximum, il voit sa demande de travail (venant des entreprises) augmenter. On observe alors un accroissement de la demande de facteur travail dans le secteur minier, mais également dans le secteur des biens non commercialisés. En raison de la situation de plein-emploi dans laquelle se trouve l'économie et de la caractéristique de mobilité du facteur travail, on observe finalement un manque de force de travail sur le dernier secteur : celui des produits commercialisés hors mine. [...]
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