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La France se situe, d'après l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), au sixième rang mondial en termes de productivité horaire de ses salariés, devant l'Allemagne et le Royaume-Uni. Parallèlement, depuis la crise économique de 2008-2009, la croissance du PIB français fluctue entre 0 et 2%, soit en-dessous des taux de croissance allemand et britannique.
[...] La crise économique débutée en 2008 a tout d'abord été suivie à très court terme d'une hausse de la productivité globale dans plusieurs pays européens. Ainsi, en 2009, la productivité horaire a connu d'après l'OCDE une hausse d'environ en Allemagne et au Royaume-Uni et de en France, alors que cette hausse était inférieure à sur la période 2000- 2008. Cette hausse ne traduit toutefois pas une tendance de long terme et n'a pas permis à ces pays de combler leur retard par rapport à la productivité de l'économie américaine. [...]
[...] En France, ce constat vaut particulièrement dans le secteur des services, pourtant dépendant des TIC de manière croissante. Aussi les réformes à venir devront-elles particulièrement se concentrer sur des incitations à l'innovation technologique avancée, quelles soient numériques ou autre (robotique, imprimantes 3D Il conviendra également de ne pas perdre de vue que la productivité d'une économie dépend bien souvent, en amont, de la qualité de la politique d'éducation menée tant au niveau primaire qu'à des niveaux ultérieurs (études supérieures et formation continue). [...]
[...] L'évolution de la productivité horaire doit toutefois être nuancée selon les secteurs d'activité. Ainsi, la brève hausse de la productivité globale observée en 2009 est surtout le résultat d'une hausse importante de la productivité dans le secteur industriel, en particulier dans l'industrie manufacturière. Ce constat s'explique notamment par le fait que la crise a accéléré la destruction des emplois industriels les moins productifs en Europe, destruction par ailleurs entamée de longue date sous l'effet de la tertiarisation des économies les plus avancées. [...]
[...] Comment stimuler la productivité après la crise ? La France se situe, d'après l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), au sixième rang mondial en termes de productivité horaire de ses salariés, devant l'Allemagne et le Royaume-Uni. Parallèlement, depuis la crise économique de 2008-2009, la croissance du PIB français fluctue entre 0 et soit en dessous des taux de croissance allemand et britannique. Cet apparent paradoxe tient principalement au fait que la productivité est avant tout un moteur de la croissance potentielle, que ne reflète pas toujours la croissance effective, davantage influencée par les chocs macroéconomiques conjoncturels. [...]
[...] Afin de stimuler la productivité, les réformes à venir devront encourager l'innovation et promouvoir le dynamisme entrepreneurial. Comme le soulignent plusieurs économistes, à l'image de l'économiste américain Tyler Cowen, l'éducation et le progrès technique ne sauraient constituer des outils d'innovation et donc de stimulation de la productivité aussi efficaces qu'aux XIXe et XXe siècles. D'une part, les gains liés à la massification et à la féminisation des études sont amenés, dans les pays développés, à atteindre à court terme un point de saturation au-delà duquel les progrès ne se feront que de manière marginale. [...]
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