Secteur bancaire allemand banque-industrie
Habituellement lorsque l'on s'intéresse à la culture d'un pays, nous analysons l'éducation, l'histoire, le système politique, la littérature, mais rarement son système bancaire. Pourtant, celui-ci reflète la culture de l'argent, des crédits, de l'épargne et nous permet de mieux appréhender les sensibilités bancaires d'un pays.
Un système financier peut être défini comme l'ensemble des institutions et des fonctions qui permettent à certains agents économiques, au cours d'une période, de dépenser plus qu'ils ne gagnent et à d'autres de trouver un emploi à l'excédent de ressources sur leurs dépenses.
Le système bancaire moderne se compose d'une Banque Centrale et de banques de second rang.
La Deutsche Bundesbank, ou appelée familièrement Buba (prononcé « bouba »), est la banque centrale allemande, installée à Francfort, place financière allemande. La Banque Centrale Européenne rencontre la Bundesbank dans sa mise en œuvre des décisions de politique monétaire en Allemagne.
Le panorama bancaire allemand était, avant la crise, le plus éclaté d'Europe, avec 2 000 banques locales et régionales, et quelques grandes banques internationales.
On associe généralement le secteur bancaire allemand au modèle de banque- industrie. Ce terme prend son origine lors de la révolution industrielle lorsque les banques allemandes ont investi, pour soutenir la croissance vertigineuse des industries, dans des parts de sociétés.
Autre caractéristique du modèle rhénan, sa forte inter médiation. Ainsi, en Allemagne, les habitudes consistent plus à faire appel à un intermédiaire financier qu'à utiliser les marchés de capitaux (finance directe).
Toutefois, ces fondements du système bancaire allemand sont rentrés en mouvement. Durant la crise, la politique allemande vis-à-vis de son secteur bancaire a été cohérente et en même temps très ciblée (nationalisation de Hypo Real Estate (HRE), avec une garantie publique de 100 milliards d'euros, ou encore entrée au capital de la Commerzbank avec 18.2 milliards d'euros payés par le contribuable).
Alors même que des experts libéraux formulent une critique récurrente sur le modèle bancaire allemand qu'ils jugent trop décentralisé, le processus de consolidation du secteur bancaire qui s'est engagé ces dernières années va incontestablement bouleverser les fameux « trois piliers » bancaires allemands.
Sous la pression nationale, européenne et internationale d'après crise, le secteur bancaire allemand connaît de fortes évolutions.
Comment s'organise le secteur bancaire allemand ? Quels en sont les fondements ? Quelles sont ses spécificités ? Comment le système rhénan peut-il évoluer ?
[...] Le plus souvent, cette évolution nécessite en effet l'accord des parlements régionaux, ce qui devrait prendre un certain temps au vu des tensions politiques actuelles." De plus les banques allemandes restent trop dispersées sur la scène européenne et ne sont pas assez rentables pour participer à la vague de consolidation européenne. Cependant la modernisation du secteur financier est engagée dans trois domaines. D'un côté, le droit financier et les règles de la gouvernance financière ont été modernisés, et le financement par le marché devient une réelle alternative pour les entreprises. [...]
[...] Cette directive prévoit une garantie de remboursement de de la valeur des dépôts (liquide ou titres), limitée à 20.000 par client au minimum. Dans le cas des banques adhérentes à la BdB, les biens des clients sont assurés à hauteur maximale de du capital propre de la banque par client. Par exemple, une banque dont les capitaux propres sont de 10 millions d‘euros peut rembourser jusqu'à 3 millions d'euros à un client ! A noter également que des établissements bancaires allemands présentent des capitaux propres supérieurs ou égaux à 51 millions d'euros. [...]
[...] BIBLIOGRAPHIE Livres et revues : Le système bancaire allemand : guide pour les entreprises françaises. Franck BANCEL, Les stratégies de Banque-Industrie, Revue d'économie industrielle. Vol 3ème trimestre 1996, pp.29-52. Isabelle BOURGEOIS, Allemagne 2001: regards sur une économie en mutation, CIRAC. Markus GABEL, Modernisation graduelle du secteur bancaire allemand, Regards sur l'économie allemande Journaux : L'Expansion La banque-industrie, c'est fini Le Figaro Le secteur bancaire allemand entre en ébullition Les Echos Les Landesbanken affichent toujours une santé fragile L'Expansion Les banques allemandes craignent les effets de Bâle 3 Les Echos WestLB et BayernLB étudient la possibilité d'une fusion et Les banques allemandes, mauvais élèves Le Monde Le secteur bancaire allemand continue de panser ses plaies Les Echos Un horizon incertain pour les banques allemandes Les Echos Les banques européennes confrontées à une fiscalité en expansion et Des secteurs bancaires diversement imposés Sites Internet : www.aef.asso.fr/parution.jsp?prm=29645 Vers une mutation structurelle du secteur bancaire allemand ; Les métiers des banques européennes ; Les capitales financières : la place de Francfort www.bundesbank.de https://emagazine.credit- suisse.com/app/article/index.cfm?fuseaction=OpenArticle&aoid=51374&lang =FR Paysage bancaire allemand, quasiment immuable http://finance.blog.lemonde.fr/2008/11/26/le-systeme-bancaire- allemand-est-a-la-veille-dune-profonde-reforme/ www.geopolitis.net/TRIBUNE/texteNIES.htm Regards croisés sur deux systèmes bancaires. [...]
[...] La taxe serait évaluée en fonction du passif de la banque, bien entendu les fonds propres, et les contributions non bancaires seraient déduites. Enfin le volume nominal des dérivés hors bilan serait pris en compte pour le calcul. Nous constatons donc que le secteur des banques allemandes est en pleine mutation et qu'il doit s'adapter aux nouvelles contraintes réglementaires européennes. CONCLUSION En somme, le secteur bancaire allemand est sorti de la forte crise financière grâce notamment à des restructurations et des compressions d'effectifs importantes. De plus l'embellie générale de l'économie a favorisé les consolidations internes et des structures plus modernes. [...]
[...] Les établissements allemands font partie des établissements les plus faiblement capitalisés. Dans cette mesure, le secteur bancaire allemand souhaite un allongement de la durée d'application puisque les 10 plus grandes banques allemandes estiment, dans un scénario réaliste, devoir réunir la somme de 100 milliards d'euros pour atteindre le strict minimum de Bâle III. Pour sa part, le ministre des Finances allemand défend une définition plus large des fonds propres notamment pour les Landesbanken. En effet, ces dernières, comme nous l'avons étudié précédemment, sont dotées de capitaux hybrides et ne résisteraient pas à la norme de Bâle III. [...]
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