Cette deuxième mondialisation s'est également traduite par une augmentation des flux humains, des migrations à travers le monde : les moyens de transports le permettant, beaucoup partent pour de longs voyages, traversent les océans, ou les continents pour aller s'installer ailleurs, pour commercer, ou s'enrichir dans d'autres contrées. Dans l'Ouest des Etats-Unis, dans la deuxième moitié du 19e siècle, avec la ruée vers l'or, qui a attiré dans les mines californiennes des milliers d'hommes venus d'horizons très différents (...)
[...] L'intérêt particulier en sera le moteur . Les générations suivantes auront un désir grandissant de protéger leurs biens, de se sentir en sécurité et d'accéder à des services sociaux : les besoins grandissants d'une populations qui s'urbanise, qui s'enracine et qui se reproduit, entraîneront la consolidation du gouvernement, du rôle des associations, de la police municipale. La sécurité sera d'abord assurée par des Comités de Vigilance, regroupant principalement des blancs. Cependant, la discrimination raciale est bien ancrée à l'époque, dans une société très peu égalitariste. [...]
[...] Les français sont par exemple très nombreux, ils sont banquiers, médecins, spéculateurs en terrains, importateurs et courtiers en gros, marchands au détail, artisans, manœuvre, et ils ont déjà le monopole de la coiffure, du vin, et ouvrent de nombreux restaurants gastronomiques. De même, les anglais, allemand, et surtout les irlandais, qui constituent la plus grande diaspora de la ville. Manquant de formation et de capital, ils sont au départ très mal représentés dans la municipalité. Cependant, ils commandant de grandes compagnies telles que l'Union Iron Works et SF Gas Compagny ; ils s'enrichissent aussi dans les banques et l'immobilier. [...]
[...] Les San franciscains issus de la deuxième génération, et des générations postérieures vont cependant permettre le développement d'un mixe social inédit. Adaptant leurs cultures, leur codes et valeurs, à la croissance urbaine continue, les communautés vont participer à la création d'une nouvelle culture, destinée à servir le moment. A cela va s'ajouter le bourgeonnement des services sociaux, culturels, économiques, soutenu par la richesse soudaine. Tous ces éléments vont donner à SF une culture distincte, unique, car c'est une des seules villes qui, à l'époque déjà, concentrera les quatre continents sur un si petit territoire. [...]
[...] Cependant SF bénéficie d'une situation idéale pour commercer : étant construite à l'entrée d'une baie immense, elle constitue le meilleur port en eau profonde de la région Ouest. De plus, les fleuves Sacramento et San Joaquin assurent la connexion avec l'intérieur des terres. SF devient donc la ville où les navires s'arrêtent pour décharger les gens et marchandises en partance pour la quête de l'or : cette position d'escale va être profitable aux commerçants qui vont très rapidement s'installer dans la ville afin de vendre les produits nécessaires aux nouveaux arrivés : vêtements, nourriture, équipements pour les mines, matériaux de construction. [...]
[...] Le retour de beaucoup d'immigrés en est la preuve : la ville n'a pas su, à l'époque, s'adapter à la multiculturalité, et intégrer toutes les populations y compris celles venues d'Asie et d'Amérique du Sud. Ce sont les blancs qui se sont imposés, et qui gèrent la ville à leur manière. Il faudra attendre les années 1910, avec l'Exposition Universelle de 1915 en particulier, ayant lieu à San Francisco, pour que le racisme ambiant perde de son ampleur, et pour que les esprits s'ouvrent à l'étranger. Bibliographie : San Francisco, JF Coulais et Pierre Gentelle Go West ! [...]
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