D'après Erik Rydberg, les investissements directs à l'étranger (IDE) représentent la majorité des flux financiers allants des pays du Nord vers ceux du Sud, loin devant les fonds envoyés par les émigrés dans leur pays d'origine ou l'aide au développement allouée par les États occidentaux. En effet face à l'échec de l'aide au développement – qui s'avère être toujours en deçà des objectifs fixés – et aux faits que les fonds envoyés par les travailleurs migrants sont par essence limités, l'investissement direct à l'étranger semble occuper et même devoir occuper une place centrale dans le développement des pays du Sud.
Il est même possible de dire que les attentes et l'enthousiasme vis-à-vis de celui-ci sont grands : avec l'investissement direct à l'étranger apparaît une solution de l'ordre du possible à la misère du monde, ou tout du moins aux problèmes de développement des pays du Sud.
Pourtant, il semble nécessaire de relativiser cette exaltation. Tout bénéfique qu'il puisse être, l'investissement direct à l'étranger est-il pour autant la solution miracle aux problèmes des pays du Sud ? N'y a-t-il pas des limites à extension, n'existe-t-il pas des effets secondaires qui seraient, au contraire du but attribué a priori à l'investissement direct à l'étranger, défavorables au développement des pays du Sud ?
[...] Le principal attrait des IDE semble être de développer l'activité économique du pays receveur, d'apporter les capitaux auxquels les pays du Sud n'ont pas accès. Cela peut prendre la forme de rachat partiel ou total d'une entreprise, de l'ouverture d'une filiale ou d'une création ex nihilo d'une entreprise. Il faut noter que, parmi ces formes que prennent les IDE, seule la dernière est viable et entraîne du développement. Les autres ont des effets secondaires bien plus négatifs qui sont de fait plus importants que ne le sont leurs effets positifs. [...]
[...] Ainsi, si l'IDE peut être un vecteur de développement fort et donc avoir un rôle important dans les économies des pays, il apparaît comme étant une partie de la solution. Seul, l'IDE ne peut contribuer au développement d'un pays. Il doit en cela être accompagné d'une politique globale de la part du pays receveur pour développer ses infrastructures ou les conditions de travail de ses habitants. Et cette politique n'étant possible qu'avec des capitaux, les rôles de l'aide au développement ou de la possibilité pour les pays du Sud à accéder au crédit au niveau international semblent être tout aussi importants que peut l'être celui de l'IDE. [...]
[...] Quel rôle pour les investissements directs à l'étranger (IDE) dans le développement des pays du Sud ? D'après Érik Rydberg, les IDE représentent la majorité des flux financiers allants des pays du Nord vers ceux du Sud, loin devant les fonds envoyés par les émigrés dans leur pays d'origine ou l'aide au développement allouée par les États occidentaux. En effet, face à l'échec de l'aide au développement qui s'avère être toujours en deçà des objectifs fixés et aux faits que les fonds envoyés par les travailleurs migrants sont par essence limités, l'IDE semble occuper et même devoir occuper une place centrale dans le développement des pays du Sud. [...]
[...] Là encore pas de place pour le développement de ces derniers. À cela il faut ajouter que le rachat d'une entreprise locale entraîne souvent des restructurations, et n'est donc pas bénéfique pour l'emploi des entreprises. Au contraire, la création d'une entreprise, dès lors qu'elle à pour but de développer une activité qui lui est propre est alors bénéfique pour l'emploi dans le pays, et par conséquent pour le développement de celui-ci. Au-delà des réticences émises plus haut, il faut noter même lorsqu'il s'agit de la création d'une entreprise, le bénéfice potentiel est à subordonner à deux autres paramètres. [...]
[...] Autrement dit, pour réussir l'IDE suppose qu'il y ait déjà une base de développement dans les pays en question. Pour que l'IDE fasse entrer définitivement un pays dans l'économie globale et qu'il attire ainsi d'autres IDE, il faut que le développement soit déjà en cours. L'IDE s'ajoute à un développement déjà amorcé. Or, cela n'est que rarement le cas : les infrastructures routières sont vétustes, voir quelques fois inexistantes, le régime politique peut être en proie à une forte tendance à l'instabilité. [...]
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