En 1928, Les États-Unis et la France déclarent mettre la guerre « hors-la-loi ». C'est l'année de la signature du pacte Briand-Kellog. Cet accord exprime la volonté, pour une partie du monde du moins, d'enrayer l'engrenage fatal mis en place au sein des pays industrialisés, qui semble toujours mener au conflit. Il est vrai que les relations commerciales, financières et monétaires se sont nettement complexifiées après la Première Guerre mondiale, véritable rupture dans l'histoire économique du XXème siècle. Cependant ce conflit ne constitue pas la seule cassure au cours de cette période car dès les années 1850, qui marquent le début d'une internationalisation des économies des pays industrialisés, des changements importants s'opèrent dans les relations économiques que ceux-ci entretiennent. Le monde industrialisé est toujours mouvant au XXème, d'abord constitué de l'Angleterre qui s'industrialise dès les années 1950, imitée ensuite par la France qui s'impose comme la seconde puissance industrielle. Les États-Unis et l'Allemagne entrent, à leur tour, dans le processus d'industrialisation rapidement à partir des années 1880 pour respectivement devenir la première puissance économique à l'échelle mondiale comme à l'échelle européenne à la veille de la Première Guerre mondiale.
[...] Fin des années 1870- Première Guerre mondiale : Des relations économiques entre repli et mise en placent de nouveaux courants d'échanges : Des relations commerciales perturbées par un raidissement protectionniste et le premier conflit mondial Alors même qu'en 1860 les contemporains ont pu croire à l'extension du libre-échange et à l'accélération de sa diffusion à partir du Royaume-Uni, une cassure se produit en 1879 lorsque l'Allemagne ne renouvelle pas ses traités de libre-échange, imitée par d'autres pays telles la France ou encore la Russie. Ce durcissement protectionniste perturbe les relations commerciales des pays industrialisés dont les économies se replient sur le terrain national par la mise en place d'un protectionnisme tarifaire. Les tarifs Méline mis en place en France en 1892 illustrent ce raidissement protectionniste. Ils visent à protéger l'agriculture française de la concurrence internationale et marquent la fin de la politique de libre- échange entamée sous le Second Empire. [...]
[...] Alors que le position commerciale de l'Europe subir un sérieux repli, les pays neufs s'imposent plus activement dans les échanges mondiaux, acheminant leurs productions vers un vieux continent qui œuvre à sa destruction et ne peut plus, dans ces conditions, assurer la fourniture des marchés extérieurs. Dans ce contexte de guerre qui s'épaissit dans le temps et l'espace,les relations financières au sein du monde industrialisé sont également soumises à rude épreuve. Des relations financières perturbées par 25 ans de Grande Dépression et un énorme besoin de financement. En 1973, une crise double (retournement des cycles Juglar et Kondratiev) touche les pays industrialisés et les plonge dans une période appelée la Grande dépression. [...]
[...] Le cas américain semble faire figure d'exception : les exportations ne représentent que du RNB en 1879. Le développement industriel se fait à l'intérieur d'un cadre protectionniste et les échanges extérieurs des Etats-Unis sont encore modestes, car le pays dispose d'un marché intérieur dynamique. Les late comers, s'insèrent plus tard dans les échanges commerciaux, mais, dès 1867, ils adressent aux pays plus développés des demandes de liquidités. Ainsi, le pouvoir tsariste en Russie émet de grands emprunts internationaux pour financer la création d'un réseau ferroviaire. [...]
[...] Ainsi, la recherche de la stabilité monétaire a été vaine lors de cette période. La solidarité recherchée a cédé la place à de bien dangereuses compétitions. Depuis le milieu du XIXème, en s'industrialisant une partie du monde a mis en place des relations économiques qui ont abouti à une interdépendance croissante. Le mouvement a été entrepris à partir du R Uni, promoteur des idées libérales et du libre-échange à partir de 1846 et, dans les années suivantes, par la signature des traités du réseau Cobden. [...]
[...] Les économies européennes ont tendu à s'ouvrir, encouragées à la faire par la diffusion des thèses libre- échangistes d'abord formulées au R Uni. En conséquence, le commerce mondial s'est intensifié au profit de l'Europe, et tout particulièrement du Royaume- Uni, alors placé au centre des échanges mondiaux. Cependant, les pays neufs acquièrent dans ceux-ci une place grandissante. La richesse que les Européens accumulent leur donne les moyens de financer le reste de l'économie mondiale. Les banques et les bourses sont devenues les vecteurs de l'essor d'un capitalisme lui-même en passe de s'internationaliser. [...]
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