Lorsque nous portons un regard sur l'économie mondiale, nous nous penchons à un moment donné sur le commerce international. Dans celui-ci, nous remarquons que des accords régionaux ou préférentiels sont négociés entre les différents pays afin de faciliter les échanges commerciaux. Aujourd'hui, nous sommes forcés de constater qu'il y a peu, voir plus aucun, des pays membres de l'OMC qui ne soient pas concernés dans des accords préférentiels. En effet, durant les dernières décennies, de nombreux accords régionaux sont apparus. Nous pouvons noter trois vagues successives de régionalisme : la première débute dans les années 1950 avec la mise en place des regroupements régionaux en Europe suivi des accords en Afrique et Amérique Latine ; la deuxième s'est produite dans les années 1980 où le Marché unique en Europe ainsi que l'accord de libre échange entre le Canada et les Etats-Unis (CUSFTA) sont apparus, tout comme l'Alena en Amérique ou encore de nombreux accords intra-américains ; enfin, la dernière vague, plus récente, se caractérisant par une prolifération des accords de libre-échange, s'est rencontrée au début des années 1990. Ainsi, depuis 1950, les accords régionaux foisonnent. Mais comment peut s'expliquer cette régionalisation du commerce international ? Par quoi se caractérise-t-elle ? Quels en sont les effets ? Nous verrons dans un premier temps en quoi la régionalisation du commerce mondiale connaît un tel engouement, puis nous verrons qu'après que les doutes du début de la régionalisation se soient estompés, une nouvelle vague d'accords se présente amenant avec elle de nouvelles craintes.
[...] Le phénomène tend à s'étendre, car les pays ont la crainte d'être abandonnés dans cette libéralisation. Nous assistons alors à une surenchère à laquelle se livrent les Etats-Unis et l'Union Européenne. Le risque majeur reste alors que les accords bilatéraux concernent et impliquent des relations Nord-Sud, ce qui dans ce cas-là creuse encore plus les inégalités entre les deux pays : les pays du Nord s'enrichissent plus même si les pays du Sud essaient de se sortir de la pauvreté avec ces accords. [...]
[...] Si la régionalisation est très marquée en Eurafrique et significative en Amérique, elle apparaît plus discrète en Asie. De l'importance du cadre institutionnel à une nouvelle forme d'échange bilatéral En janvier accords en vigueur étaient notifiés auprès du GATT ou de l'OMC et en nous en tenant au commerce de biens, nous relevons que 131 accords étaient notifiés (12 pour une union douanière accords préférentiels et 102 accords de libre-échange). Ces 131 accords paraissent inégalement répartis entre les régions d'Eurafrique, d'Amérique et d'Asie- Océanie. [...]
[...] Nous observons que ces estimations ne mettent guère en valeur un détournement de commerce dû aux accords régionaux. II-2- La crainte d'une dissymétrie de traitement L'OMC est porteuse d'un principe moral dans la mesure où elle considère que l'ensemble des partenaires commerciaux doit bénéficier de l'égalité de traitement. Or les accords préférentiels apparaissent avec de multiples inquiétudes dans la mesure où elle comporte un caractère potentiellement discriminatoire. Néanmoins, il est possible de modérer ces inquiétudes lorsque nous analysons dans une perspective de moyen terme : la régionalisation étant naturelle a permis un accompagnement politique et n'a pas induits d'effets substantiels de détournement de commerce. [...]
[...] La régionalisation du commerce international s'intensifie dans la mesure où elle facilite les échanges et donne aux pays plus de possibilités La proximité : la raison la plus significative de l'expansion Les échanges entre les pays proches se multiplient et créent le phénomène de régionalisation. Cela vient du fait que les coûts de transport, les difficultés de coordination ou les différences culturelles sont moindres entre pays voisins et ne représentent guère une difficulté aux échanges commerciaux comme ça peut être le cas entre deux pays lointains. La régionalisation peut apparaître alors comme naturelle. Ainsi, une grande partie des flux d'échanges se concentre à l'intérieur des régions géographiques. Le commerce international semble s'articuler autour de trois grandes régions : Amérique, Asie-Océanie et Eurafrique. [...]
[...] La première conséquence à un accord régional se retrouve dans la facilité dans laquelle les échanges se font entre ses pays membres qui permet de créer des flux commerciaux nouveaux, cela semble plutôt positif. En effet, avec un accord commercial, un pays A peut décider d'importer un produit X d'un pays membre de cet accord, du fait de la faiblesse des droits de douane. Le pays A tire profit de l'échange, tout comme le pays B qui exporte ses produits. Or, auparavant, le pays A importait déjà ce produit X mais d'un pays considéré comme pays tiers à présent. [...]
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