Système monétaire international, SMI, fond monétaire international, FMI, système de changes, système de Bretton Woods
- Système Monétaire International (SMI) : c'est un ensemble de règles (concernant la détermination des taux de changes par exemple), d'infrastructures (comme le marché des changes) et d'institutions (FMI, banques centrales…).
- Changes fixes : c'est un système où le taux de change est constant par rapport à une monnaie ou par rapport à un étalon (or, etc.). En changes fixe on parle de dévaluation.
- Changes flottants : c'est un système où la valeur de la monnaie varie (« flotte ») sur le marché des changes, sans intervention de politique économique. En changes flottants on parle de dépréciation.
[...] D'où des propositions plus pragmatiques Certaines solutions de « mi-chemin » peuvent être envisagées : l'exemple de la taxe Tobin Cette proposition vise à réduire les mouvements de capitaux. C'est une proposition de 1972 James Tobin est prix Nobel en 1982 ; à la base, son but est « d'introduire du sable dans les rouages trop bien huilés de la finance internationale ». Son but est de redonner une autonomie monétaire aux pays. Depuis les années 2000, cette taxe revient sur le devant de la scène, mais le but est différent (Tobin d'ailleurs s'est finalement déclaré opposé à ce projet) : il s'agit de limiter les mouvements rapides de capitaux spéculatifs, déstabilisateurs pour les économies les plus faibles, et de rendre les crises de change moins fréquentes (la taxe étant inversement proportionnelle à la durée de détention de la monnaie, elle inciterait les acteurs à privilégier les opérations de long terme). [...]
[...] Cela a pu nuire au commerce international en augmentant l'incertitude par rapport au taux de change lors des transactions, et en encourageant ainsi l'attentisme des agents en termes de consommation et d'investissement. De plus, cela introduit des coûts directs liés aux outils de couverture, soit en quelque sorte à des mécanismes « d'assurance » contre des évolutions du taux de change lors de transactions. Le risque de « guerre des monnaies » est réel Le système de Bretton Woods avait pour avantage d'être un système ordonné, qui avait mis hors la loi les dévaluations compétitives qui avaient eu lieu après 1929. [...]
[...] De plus, la BCE poursuit un objectif de lutte contre l'inflation, donc une politique monétaire restrictive, ce qui fait que l'euro reste fort, et que cela nuit aux exportations de la France, par exemple. Le mécontentement encourage l'apparition de pressions protectionnistes. On voit bien que les nombreux avantages théoriques des changes flottants décrits par les monétaristes ne se sont que peu vérifiés. Dès lors, quels enseignements en tirer pour une réflexion sur le SMI ? Les nombreuses propositions dans le sens d'une réforme globale du système monétaire international sont difficiles à mettre en œuvre, mais il est indéniable qu'une meilleure gouvernance doit être encouragée Toute réforme en profondeur semble difficile à mettre en œuvre même si certaines solutions peuvent être envisagées Un changement total de système semble impossible De nombreuses propositions sont émises : système complexe de zones cibles pour le dollar, qui paraît assez intéressant, et qui a été discuté par Williamson et Miller ; retour progressif aux changes fixes, proposé dès 1984 par Mc Kinnon ; mise en place d'une monnaie unique pour les pays industrialisés, examiné par Cooper, etc. [...]
[...] Ces surplus servent à financer les déficits des pays en développement importateurs de pétrole. Cela fonctionne donc bien, et les pays décident donc de reconnaître implicitement le système de change flottant à Kingston, en 1976, et de consacrer le libre choix des pays de leur régime de change. Par la suite, le système de flottement des monnaies a montré de nombreuses faiblesses, même si elles restent à relativiser Le manque de discipline caractérise le système de changes flottants Les pays ont pu abuser de l'autonomie offerte par le flottement des monnaies. [...]
[...] Comme les monnaies européennes sont fixées au dollar, elles importent l'inflation américaine, donc le mécontentement grandit. Entre 71 et 73, on abandonne d'abord la convertibilité or-dollar (Nixon la « suspend ») puis les parités fixes entre le dollar et les autres monnaies : les monnaies se mettent à flotter. Celui-ci a plutôt bien fonctionné entre 1973 et 1980 Les changes flottants ont pu jouer un rôle de stabilisateurs automatiques lors du premier choc pétrolier. En effet, celui-ci a entraîné une stagflation (hausse du chômage, et hausse de l'inflation). [...]
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