Questions et réponses, création monétaire, banques centrales, Banque de France, stabilité des prix, UEM Union Economique et Monétaire, système financier, crédits, taux de chômage, FMI Fonds Monétaire International, règle de Taylor, paradoxe de la tranquillité
La Banque de France est la banque centrale de la France depuis sa création le 18 janvier 1800, elle est devenue propriété de l'État en 1945. Avant l'entrée de la France dans l'Union économique et monétaire, la banque de France était placée sous la tutelle du Premier ministre donc du gouvernement. Aujourd'hui certaines de ses missions ont évolué, mais d'autres sont restées inchangées, notamment l'émission de monnaie fiduciaire et de stabilité des prix. De plus elle a le rôle de préteur en dernier ressort. Dès lors, nous pouvons nous interroger quant aux raisons pouvant justifier l'indépendance de la Banque de France en 1994.
[...] Dès lors, nous pouvons nous demander en quoi la politique monétaire des années 2000 peut être qualifiée de trop laxiste. Premièrement, les banques centrales estimaient que la stabilité monétaire était une condition nécessaire à la stabilité financière, c'est-à-dire que la seconde était une conséquence de la première. Leur premier objectif était de garantir la stabilité des prix. Effectivement, la stabilité monétaire des années 1990/2000 a porté préjudice à la stabilité financière dans la mesure où les banques ont été incitées à prendre plus de risque. [...]
[...] Deuxièmement, elle permet également d'indiquer si la politique monétaire est plus ou moins accommodante ou restrictive. Cette règle relie le taux d'intérêt effectif de la banque centrale au taux d'inflation et à l'écart entre le PIB réel et potentiel PIB potentiel (qu'on oppose au PIB effectif) est le PIB potentiellement atteignable si l'allocation des facteurs de production dans l'économie est optimale, en d'autres termes c'est le niveau de production maximal. III. Pourquoi la politique monétaire des années 2000 peut-elle être qualifiée de trop laxiste ? [...]
[...] Ainsi, l'illiquidité peut provenir d'une situation autre qu'une prise de risque excessive ce qui légitime l'intervention publique du prêteur en dernier ressort. Dans les faits, les banques centrales ne se basent pas sur la distinction entre illiquidité et insolvabilité, car celle-ci prend du temps (emmètre un diagnostic) et en temps de crise le passage de la première situation à la seconde prend moins de temps que l'évaluation de cette distinction. D'autant plus que la décision d'accorder une aide ou non se base davantage sur les conséquences globales que peut avoir cette faillite. [...]
[...] Une évolution est la mise en place d'autres instruments pour gérer la stabilité financière notamment gérer par le conseil de risque systémique, par exemple un système rénové de réserve obligatoire, mais également un contrôle plus exigeant sur les crédits accordés (réduire le ratio limitant la valeur des prêts relativement à celle des actifs financés.) D'autres missions ont évolué notamment le renforcement de la régulation macro prudentielle avec la mise en place d'un conseil du risque systémique (CERS). Mais aussi l'approfondissement de l'échange d'information avec les autorités financières et une coordination entre politique monétaire et régulation prudentielle. Pour conclure, la crise a tout de même permis aux banques centrales un certain rééquilibrage dans leur mission. Effectivement pour être autant garantes de la stabilité financière que monétaires elles ont dû mettre en place de nouveaux instruments, de nouveaux procédés et une certaine réorganisation. [...]
[...] Il est possible d'affirmer alors que la politique monétaire des années 2000 a favorisé la bulle immobilière. Toutefois, il faut noter qu'il était difficilement envisageable pour la BCE de remonter ses taux, dans la mesure où les crédits favorisent l'investissement (pour les entreprises) et les crédits à la consommation (pour les ménages); or la consommation et l'investissement sont deux composantes principales de la demande globale. In fine, plus la demande globale est élevée, plus le niveau de production qui en découle s'élève, ce qui favorise à son tour la croissance économique. [...]
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