Qatar Sports Investment, investisseur mondial, Qatar, fonds souverains, système financier international
Alors que fin 2011 et début 2012, la polémique autour du rachat du célèbre club de football le Paris Saint-Germain (PSG) par Qatar Sports Investment (QSI), une filiale de la Qatar Investment Authority (QIA) échauffe les esprits et amène les journaux à publier des phrases chocs (« Rachat de la France par le Qatar » ou « Qatar : la main mise sur la France »), il semblerait pourtant que la tendance soit à l'acceptation des fonds souverains en France. En effet, le gouvernement français aurait volontairement développé la diplomatie bilatérale avec le Qatar dans le but de voir les investissements qataris se tourner vers la France (en un an le Qatar a pris des participations dans de nombreux groupes français, tels que LVMH, Total, Vivendi, le PSG). La QIA détiendrait aujourd'hui 85 milliards de dollars d'actifs ; et pourtant ne serait que le 9ème plus important fond souverain en nombre d'actifs détenus . Pourtant c'est en termes d'évolution que le cas du Qatar est probant, il serait devenu en 2011 le premier investisseur mondial. On voit ici la preuve d'une tendance en forte croissance : le développement des fonds souverains dans le système financier mondial.
[...] Afin d'illustrer ce qu'est une allocation d'actifs diversifiée, il convient d'étudier des fonds souverains spécifiques dont les particularités d'investissement démontrent l'intérêt d'une diversification. A ce titre on distinguera les stratégies actives des stratégies passives. Le Temasek Holdings créé par Singapour est un fond dont les actifs sont clairement diversifiés. Entre 2005 et 2008 il a alloué 38% de ces actifs dans les services financiers dans les télécommunications dans les transports dans l'immobilier dans les infrastructures, et dans l'énergie. DIAGRAMME Graph « Asset allocation by sector 2005-2007 ». [...]
[...] A l'échelle nationale : La réglementation des phénomènes financiers tels que les Fonds Souverains est propre à chaque Etat. Deux Etats, l'Allemagne et les Etats-Unis, témoignent de la diversité des régimes juridiques applicables. En Allemagne, plusieurs lois protectrices renforcent le caractère restrictif des réglementations sur les investissements étrangers. Pour n'en citer qu'une, la loi du 6 mai 2004 prévoit qu'une acquisition de plus de 25% du capital d'une société allemande par un investisseur étranger peut être soumise à un examen de la part du ministère de l'Economie et de la Technologie. [...]
[...] Pendant cinquante ans, l'opinion fut passive à l'égard des Fonds Souverains. La médiatisation dont ils font preuve suite à la crise des subprimes engendre un sentiment de crainte de la part des pays d'accueils Les pays d'accueils prennent pourtant conscience de l'enjeu que représente ce phénomène financier et leur réflexe protectionniste laisse place à une quête d'attractivité Un phénomène économique qui attise les tensions Des craintes politico-stratégiques plus qu'économique Depuis 2005, une succession d'opérations symboliques pose ‘'la question [ ] de savoir si la prise de participation d'un fonds de capitaux publics n'est pas lié à la volonté d'exercer une influence politique''. [...]
[...] Rappelons que les craintes que les Fonds Souverains ont suscité reste de l'ordre du théorique. En effet, de façon global, le seuil maximum des Fonds Souverains dans le capital d'une entreprise n'a pas dépassé les 10%. Dans le même sens, les investisseurs de Fonds Souverains ne demandent souvent pas à être présents lors des Conseils d'Administrations, ce qui témoigne de leur absence de volonté d'implication dans la gouvernance de l'entreprise. Dès lors, il est du ressort des pays d'accueils de se rendre compte des capacités économiques du phénomène des Fonds Souverains. [...]
[...] Last update on July Des mécanismes économiques nouveaux La création des fonds souverains, comme entité sui generis au sein des Etats, a introduit de nouveaux mécanismes économiques. Le premier concerne la relation entre fonds souverains et banques centrales ; Le second est l'application de théorie économique durable à ces fonds souverains. Fonds souverains et Banque Centrales : une autonomie stratégique L'accumulation de réserves de change par la banque centrale connaît une limite et il importe de trouver un nouvel acteur qui portera les réserves jugées excédentaires pour les valoriser à long terme et éviter une création monétaire excessive. Cet acteur, c'est le fonds souverain. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture