La Chine est aujourd'hui la troisième puissance économique mondiale. Elle est appelée à remettre en cause l'hégémonie américaine dans les vingt prochaines années. Dans les années 1860, le monde était dominé par l'« économie-monde » anglaise (F. Braudel). Puis après la Seconde Guerre mondiale, ce sont les Etats-Unis qui dominent les relations internationales et imposent leur volonté. Cette dissertation se propose de mettre en lumière ces relations entre pays dominants et pays dominés afin de se demander si les puissances hégémoniques n'ont pas abandonné les voies du progrès aux pays qu'elles dominaient en se déchargeant sur eux de certaines de leurs contraintes (...)
[...] Volcker à la direction de la FED, qui relève les taux directeurs à 12% pour attirer de nouveau les capitaux étrangers sur le sol américain et redresser la valeur du dollar. Il s'agit de l'avènement des thèses libérales monétaristes, fondées sur Friedman, qui publiait en 1969 Inflation et systèmes monétaires : pour lutter contre l'inflation galopante dans les pays développés, il faut privilégier un financement ex ante par l'épargne internationale plutôt que ex post par le crédit bancaire. Les Etats-Unis reprennent donc en main leurs contraintes. [...]
[...] Les voies du progrès ont été conservées par les Etats-Unis, qui disposent toujours d'avantages économiques, notamment sur la technologie ou la finance. Conclusion générale : Au terme de cette réflexion, nous avons donc montré que les stratégies de managed trade menées par les anglais puis par les américains ont pu être favorables aux pays dominés, qui ont par ailleurs été financés par les puissances dominantes, d'où un rattrapage économique fin XIXe siècle et durant les Trente Glorieuses Mais depuis, ce sont les pays dominés que sont les PED et les PMA qui subissent le fait que les Etats-Unis se déchargent sur eux de leurs contraintes (échange inégal, traités bilatéraux, crises cambiaires, endettement, détérioration ou instabilité des termes de l'échange ) sans pour autant avoir reçu d'eux les voies du progrès. [...]
[...] Echecs de développement : les voies du progrès absentes : Les pays issus de la décolonisation n'ont pas reçu les voies du progrès. En effet, ils ont tenté d'obtenir le développement par différentes politiques d'auto centrage : l'industrialisation par substitution aux importations en Algérie en 1962 et les industries industrialisantes (G. Destanne de Bernis 1960). Il s'agit d'expériences de croissance déséquilibrée : d'après Hirschman, la croissance est géographiquement et sectoriellement localisée donc ils faut investir dans des industries lourdes à forts effets d'entraînement en aval et en amont avant de produire des biens de consommation. [...]
[...] Le système monétaire international du XIXe siècle est celui de l'étalon-or : chaque nation définit la parité de sa monnaie avec l'or d'où des parités entre les monnaies. Ces définitions de taux de change sont garanties par les encaisses en or des Banques Centrales. Les bénéfices attendus de ce système sont la grande stabilité des monnaies, la quasi-certitude de change le rééquilibrage automatique de la balance commerciale suivant le schéma ci- dessous : Ce qu'il convient de noter, c'est que ce système d'étalon-or est concrètement un système d'étalon-livre, puisque la quasi-totalité des échanges sont libellés en livre sterling. [...]
[...] En effet, c'est elle qui gère le monde à travers la spécialisation des pays qu'elle organise grâce à son avance industrielle puisque le Royaume-Uni est le premier pays à connaître une Révolution Industrielle dès les années 1780. Nous pouvons considérer que la France a été une puissance hégémonique, elle aussi, à travers son empire colonial. Toute puissance dite hégémonique dispose d'une position économique et géopolitique dominante qui lui confère des avantages et des contraintes dans l'organisation et la stabilisation des relations économiques, monétaires et financières internationales. [...]
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