Exposé d'Economie consacré au prêteur international en dernier ressort.
[...] L'incapacité des gouvernements et des institutions internationales à faire assumer les pertes aux investisseurs aventureux ne produit donc pas seulement un transfert de bien-être. Il encourage les agents à prendre plus de risques. Ainsi, l'explication de l'instabilité financière serait à chercher du côté de l'attitude des gouvernements (notamment américain lorsque ses intérêts sont en jeu) et des institutions internationales face aux banques. Comme l'a souligné C. Calomiris, avec la chute du système de Bretton Woods, le rôle du FMI s'est considérablement modifié entraînant une extension peu raisonnable de la définition de liquidity assistance. [...]
[...] Il ne considère en aucun cas que les interventions trop prévisibles soient susceptibles de présenter un risque considérable d'aléa moral. Si la stratégie de l'ambiguïté constructive se conjugue avec un pouvoir de supervision afin de détecter les crises de façon précoce, il est peut probable que la nature de l'intervention du prêteur en dernier ressort provoque des comportements de panique. Pour Aglietta, le prêteur international en dernier ressort doit être capable de mettre en place un diagnostic au niveau microéconomique qui doit prendre la forme d'une supervision des bilans bancaires. [...]
[...] Elle consiste à ne pas afficher la fonction de réaction de manière transparente du PIDR. C'est grâce à des réponses discrétionnaires que le PIDR va agir. Aglietta soutient ainsi deux principes. Le PIDR doit tout d'abord ne pas afficher son comportement sans pour autant produire un effet de surprise. Dans la mesure où le prêteur international en dernier ressort ne peut annoncer ni les circonstances ni les modalités de son intervention, la stratégie de l'ambiguïté constructive s'avèrerait ainsi la plus efficace car elle lui laisserait la marge de manœuvre nécessaire en cas de crises. [...]
[...] Très vite, on se rend compte que la situation ne s'améliore pas. Les banques privées entrent dans le règlement de la crise en s'organisant autour du Club de Londres Elles souhaitent que le FMI informe les grandes banques sur la situation des pays endettés. Deux conséquences apparaissent : les banques commerciales espèrent ainsi restées prudentes pour ne pas répandre la crise à toutes les économies du monde mais cela ne permet absolument pas de redonner de la confiance pour les pays endettés. [...]
[...] Dehove, D. Plihon, chapitre p Les crises financières, Rapport du CAE R. Boyer, M. Dehove, D. Plihon, chapitre p Op. Cit. M. Aglietta, C. de Boissieu, p Op. Cit. [...]
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