Importation d'acier aux États-Unis, protection de l'emploi, Donald Trump, Union européenne, tarifs douaniers, Russie, ACEUM Accord Canada États-Unis Mexique, hausses des taxes douanières, marché du travail américain
Le 1er mars 2018, Donald Trump et son administration ont annoncé leur volonté d'instaurer de nouveaux tarifs douaniers sur les importations d'acier et d'aluminium aux États-Unis. Cette politique n'a pas été bien accueillie par les alliés des États-Unis, notamment l'Union européenne ou encore la Russie, parce qu'une telle décision peut être à l'origine d'une grande guerre commerciale aux conséquences imprévisibles. Malgré cela, le jeudi 31 mai 2018, les États-Unis ont pris la décision de surtaxer de 25 % l'acier et de 10 % l'aluminium importé depuis l'Union européenne, le Canada, le Mexique, la Chine, et plusieurs autres pays.
Pour le Brésil, l'Argentine et l'Australie, ces trois pays ont accepté de réduire leur production donc ils ne sont pas concernés par la surtaxe de l'acier et de l'aluminium.
En ce qui concerne le Canada et le Mexique, ils ont pu trouver un accord avec les États-Unis et donc les tarifs douaniers sur l'acier et l'aluminium ont été supprimés. Cette décision a accéléré la ratification du nouvel accord de libre-échange (ACEUM) entre les trois pays qui est rentré en vigueur le 1er juillet 2020 en remplaçant l'ALENA, qui est l'ancien accord de libre-échange entre le Canada, le Mexique et les États-Unis.
[...] Cela impacte aussi de nombreux secteurs d'activités utilisant cette matière première pour assurer leur production. C'est notamment le cas de marchés à forte croissance comme celui de la téléphonie, des nouvelles technologies et de l'automobile. D'un point de vue purement microéconomique, cette hausse des prix génère des pertes sèches directes et donc malgré le fait que les revenus de L'État augmentent significativement, les taxes ont des retombées nocives sur le bien-être de la population et notamment en termes d'emploi. Quel impact ces mesures ont-elles alors sur le marché du travail aux États-Unis ? [...]
[...] Si l'on s'en tient aux chiffres, la santé économique des États-Unis est bonne puisque le PIB du pays est en constante croissance. Pourtant, en procédant à une analyse plus fine des chiffres, on s'aperçoit que depuis l'instauration de ces taxes, le secteur manufacturier est en déclin et aucun nouvel emploi n'arrive à être créé et la tendance est plutôt à la destruction. Le discours officiel se veut rassurant puisque le ministre de l'Économie américaine affirme que l'imposition des tarifs sur l'acier a « un impact positif majeur sur les emplois ». [...]
[...] La volonté de Trump de retrouver le lustre industriel d'antan n'a pas été exaucée tant les droits de douane ont nui aux firmes du secteur de l'automobile et de l'électroménager notamment du fait de l'application d'une tarification des métaux dans le pays nettement supérieure à celle pratiquée à l'étranger. Il y a fort à parier que cette hausse des coûts de production va entraîner une destruction massive des emplois à plus long terme. Cette tendance est malheureusement confirmée par plusieurs économistes américains qui affirment que suite à cette politique de taxation, il y plus d'emplois qui seront supprimés que d'emplois qui seront créés. [...]
[...] Pourquoi les tarifs sur les importations d'acier aux États-Unis protègent- ils ou ne protègent-ils pas l'emploi total aux États-Unis ? Le 1er mars 2018, Donald Trump et son administration ont annoncé leur volonté d'instaurer de nouveaux tarifs douaniers sur les importations d'acier et d'aluminium aux États-Unis. Cette politique n'a pas été bien accueillie par les alliés des États-Unis, notamment l'Union européenne ou encore la Russie, parce qu'une telle décision peut être à l'origine d'une grande guerre commerciale aux conséquences imprévisibles. Malgré cela, le jeudi 31 mai 2018 les États-Unis ont pris la décision de surtaxer de l'acier et de l'aluminium importé depuis l'Union européenne, le Canada, le Mexique, la Chine, et plusieurs autres pays. [...]
[...] Ces mesures ont duré deux ans, et les résultats ne sont pas positifs du tout. Étant donné que les producteurs locaux ont augmenté le prix de l'acier, les industries qui utilisent l'acier, l'industrie de l'automobile par exemple, ont été pénalisées. Près de 200 000 emplois ont été détruits, selon une étude de référence des économistes américains Joseph François et Laura M. Baughman, publiée en 2003. Était-ce une bonne idée de réinstaurer une politique qui n'avait pas bien fonctionné il y a plusieurs années de cela ? [...]
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