« Le Brésil un pays d'avenir… qui le restera longtemps », cette phrase de Georges Clemenceau s'est longtemps révélée exacte. Elle ne l'est plus. Le Brésil est devenu un géant dont l'ascension actuelle attise les envies, du fait des opportunités liées à son immense marché. En effet, la République fédérale composée de 26 États et d'un district fédéral présente d'énormes potentialités, mais aussi des problèmes qui l'empêchent d'arriver à maturité. On parle souvent de la formidable croissance des BRIC, mais rapprocher ces quatre pays semble maladroit étant donné qu'ils connaissent des dynamiques différentes. Si la Chine expérimentait des taux de croissance à deux chiffres avant la crise financière mondiale (13% en 2007), le Brésil, quant à lui, a connu un essor de son activité moins spectaculaire, même s'il est parvenu à rattraper peu à peu son retard par rapport aux pays de l'OCDE. Pour preuve, entre 2002 et 2008, le PIB par habitant a été multiplié par plus de 2, pour atteindre 6208 dollars l'année dernière.
Cependant, le monde entier fait face à une crise d'une envergure considérable. Les premières analyses, qui faisaient état d'un découplage de l'économie brésilienne par rapport à l'activité internationale, ont été corrigées. La contagion s'est répandue, la crise financière a largement amputé les financements des projets d'investissement. De plus, les exportations se sont vues mécaniquement freinées par la contraction de la demande des principaux partenaires du pays.
Il convient alors d'aborder les moyens qui peuvent être mis en œuvre pour négocier au mieux les difficultés qui s'annoncent. En effet, le Brésil devra être à l'heure pour monter dans le train de la reprise. Du fait de l'immense potentiel qu'il représente, le Brésil dispose de nombreux atouts pour réussir ce challenge. L'un d'entre eux, qui n'a rien de secondaire, est le formidable pouvoir d'attraction que ce pays exerce sur les firmes. Une implantation au Brésil permet à une entreprise de profiter de multiples opportunités : un marché porteur pour de nombreux secteurs comme l'industrie du luxe, des cosmétiques et de certains biens d'équipement, un accès privilégié aux autres pays de la côte Sud de l'Amérique latine grâce au Mercosur (le marché commun du Sud), un coût du travail relativement faible (même si moins compétitif que certains pays asiatiques). Dans cette étude, nous nous intéresserons particulièrement aux éléments qui fondent le choix d'implantation des firmes sur un site.
[...] La possibilité que le nouveau gouvernement remette en cause le cadre institutionnel de la politique budgétaire et monétaire avait augmenté le risque pays brésilien. Mais ce risque fut limité par la mise en place de mesures d'austérité monétaire et budgétaire, ainsi que par l'annonce du nouveau cadre de la politique économique suite à un prêt exceptionnel de 30 milliards de dollars reçus du FMI. Jusqu'à présent l'excédent primaire a été maintenu aux alentours de du PIB, ce qui a permis de stabiliser la dette publique (en 2007, elle représentait 70,13milliards de dollars) et de regagner la confiance des investisseurs, qui ont investi la même année 34,6 milliards de dollars. [...]
[...] Néanmoins, il convient de prendre en compte deux éléments qui viennent freiner cette tendance à l'agglomération : la hausse du salaire moyen et la concurrence accrue entre les firmes. En effet, ces éléments viennent éroder les marges des firmes et conduisent à remettre en question les gains de la concentration. En outre, il convient de ne pas oublier l'autre facteur traditionnel : les coûts de production. Ce déterminant du choix de localisation des firmes sur un territoire est communément très fortement estimé. Cependant, et en parallèle à la reconnaissance du poids du potentiel marchand, les travaux empiriques ont eu tendance à faire apparaître ce facteur comme secondaire. [...]
[...] L'inflation au Brésil Source : réalisation propre à partir des données de l'IBGE et FGV Mais ce flottement du taux de change n'a pas permis au Brésil de mener une politique macroéconomique libérant la croissance. Grâce au flottement de la monnaie adopté depuis 1999, l'augmentation du taux pour faire face aux chocs extérieurs a été moindre que celle nécessaire dans un régime de change fixe. Mais sur le début des années 2006, les taux d'intérêt ont atteint en moyenne 11% constituant un frein à une croissance malgré tout soutenue et à une stabilisation de la dette publique. (Tableau nº8 : les finances publiques). [...]
[...] Le poids du potentiel marchand du bresil aujourd'hui Le brésil, un potentiel considérable 1. Le Brésil : un pays émergent riche en ressources et stable Le Brésil est un pays qui possède une économie solide et diversifiée, grâce notamment à des politiques publiques stables et à des richesses conséquentes en ressources naturelles. Il est l'un des quatre pays émergents, avec la Chine, la Russie et l'Inde, appelées prochainement à occuper une position de premier ordre sur l'échiquier mondial. Les prévisions du FMI (tableau nº1 : l'activité économique) pour 2010 lui prévoient un PIB de 1690 milliards de dollars malgré la crise mondiale. [...]
[...] Si la Chine expérimentait des taux de croissance à deux chiffres avant la crise financière mondiale en 2007), le Brésil, quant à lui, a connu un essor de son activité moins spectaculaire, même s'il est parvenu à rattraper peu à peu son retard par rapport aux pays de l'OCDE. Pour preuve, entre 2002 et 2008, le PIB par habitant a été multiplié par plus de pour atteindre 6208 dollars l'année dernière. Cependant, le monde entier fait face à une crise d'une envergure considérable. Les premières analyses, qui faisaient état d'un découplage de l'économie brésilienne par rapport à l'activité internationale, ont été corrigées. [...]
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