La théorie du commerce international est la branche de la science économique qui s'intéresse à la modélisation des échanges de biens et de service entre États. Celle-ci s'est profondément renouvelée à partir de la fin des années 70 en introduisant de nouvelles hypothèses que la théorie classique, néo-classique, ne prenaient pas en compte, cela conduisant à l'apparition de toute une gamme d'éléments de protection des économies locales. L'ensemble de ces éléments constitue les politiques commerciales stratégiques. Ces dernières, mises en place par les pays, sont donc des entraves au libre-échange, fondement de la théorie néo-classique.
Cela nous amène à nous demander si la nouvelle théorie du commerce international constitue une réelle rupture avec l'ancienne ou si elle vient au contraire davantage à la compléter. Autrement dit, les politiques commerciales stratégiques, outils justifiés par les nouvelles théories du commerce international, remettent-elles totalement en cause les principes néo-classique, ou viennent-elles au contraire pallier à certaines distorsions de marché que les néo-classiques n'avaient pas pris en compte.
[...] II) L'utilisation des politiques commerciales stratégiques et ses critiques A. Les principes de la politique commerciale stratégique d'après les nouvelles théories de l'échange international J.A. Brander, B.J. Spenser et P.R. Krugman furent les premiers à proposer l'adoption de politiques commerciales activistes à la suite de l'introduction de ces nouvelles hypothèses introduites dans le calcul de l'échange international. Ces politiques avaient pour objectif soit de permettre aux firmes d'une nation d'accroître la part des profits gagnée sur un marché mondial, soit d'augmenter l'activité d'un secteur dégageant des externalités positives. [...]
[...] Ce modèle prend l'exemple d'un duopole international de Cournot. Deux firmes de deux pays différents se concurrencent sur un marché d'un pays tiers. Elles ne produisent que pour l'exportation. Il suppose une collusion parfaite entre chaque état et leur firme domestique. Les États dont dépendent les firmes ne peuvent entraver directement la firme concurrente et ne peuvent aider leur firme domestique qu'à grâce à des subventions aux exportations. Augmenter des subventions à l'exportation d'une firme domestique permettra donc d'augmenter le niveau de production de cette firme, et réduire celui de la rivale. [...]
[...] Ceci étant dit, cette utilisation des politiques commerciales stratégiques reste sujette à de nombreuses critiques que nous exposerons lors de la dernière sous-partie. Les apports des nouvelles théories du commerce international par rapport aux anciennes théories, à présent dépassées A. Présentation du modèle Heckscher-Ohlin-Samuelson Le modèle Heckscher-Ohlin-Samuelson est le modèle standard de la théorie du commerce international. Selon les théories d'Heckscher et Ohlin, qui ont commencé à se répandre à partir des années 1930, ce sont les différences de dotation dans les facteurs de production qui sont à la base des avantages comparatifs. [...]
[...] On l'associe donc généralement aux dépenses de recherche et développement. Selon M. Rainelli, les innovations ne peuvent être traitées comme un facteur de production dont les nations détiendraient un stock Les pays disposant d'une avance technologique exporteront donc des produits à forte intensité de progrès technique, tandis que les autres exporteront des produits courants. _ La prise en compte de la concurrence monopolistique: Les théories classiques des échanges, basées sur le modèle Ricardien ou le modèle HOS, n'envisageaient que le commerce sur un plan macroéconomique, c'est-à-dire entre États. [...]
[...] _ le retour à la coopération: le commerce entre les États-Unis et ses partenaires s'étant grandement dégradés à cause de ces politiques commerciales, les deux parties s'en voient perdantes par rapport à la situation initiale et décident conjointement un retour à la coopération. Le second reproche que font les partisans du libre-échangisme aux politiques commerciales est la détermination ex ante des industries stratégiques. Il paraît logique que si l'on décide de favoriser un certain secteur de notre économie, nous allons devoir piocher des ressources à un autre. Il est donc important de ne pas se tromper dans cette détermination pour ne pas mettre en péril toute l'économie. [...]
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