Steve Jobs, fondateur d'Apple, est mort ce 5 octobre. La funeste nouvelle a été relayée par tous les réseaux sociaux du monde entier, nous rappelant ainsi l'influence culturelle, et technologique de la puissance étatsunienne.
« Américanisation » renvoie à un processus : à la fois économique, social, politique, culturel.
Ce terme est employé pour évoquer l'uniformisation des pratiques américaines à l'ensemble du monde.
« Elle consiste en l'adoption progressive, par les autres pays que les États-Unis, des modes de production, des comportements de consommation ainsi que des genres de vie habituels dans cette dernière nation. Il s'agit d'un phénomène complexe et de grandes ampleurs qui englobe des dimensions très variées : scientifique et technique, économique et financière, sociale, politique et culturelle » (Dominique Barjot et Christophe Reveillard).
Sous son apparente simplicité, ce terme doit faire l'objet d'une vigilance particulière, en effet, entre mondialisation et américanisation, l'amalgame peut être vite fait. Le terme d'américanisation peut sembler également erroné de façon strictement étymologique, puisqu'elle évoque l'ensemble du continent américain, alors qu'elle ne veut désigner en réalité que les États-Unis. « Etatsunisation » ?
[...] -Le Plan Marshall est le point de départ d'une emprise indéniable des Etats- Unis sur l'économie et le commerce international. Sous couvert d'aide à la reconstruction économique de l'Europe de l'Ouest après la guerre, le Plan Marshall a réussi à imposer son système économique : en effet, le Plan Marshall exigeait une contrepartie des pays concernés, la mise en place d'une démocratie libérale à l'image de celle des Etats-Unis. Cette diffusion a été accentuée aux cours des années 1980, avec la politique de Reagan poussant à la dérégulation économique. [...]
[...] Peut-on parler d'une américanisation du monde ? Steve Jobs, fondateur d'Apple, est mort ce 5 octobre. La funeste nouvelle a été relayée par tous les réseaux sociaux du monde entier, nous rappelant ainsi l'influence culturelle, et technologique de la puissance étatsunienne. Américanisation renvoie à un processus : à la fois économique, social, politique, culturel. Ce terme est employé pour évoquer l'uniformisation des pratiques américaines à l'ensemble du monde. Elle consiste en l'adoption progressive, par les autres pays que les États-Unis, des modes de production, des comportements de consommation ainsi que des genres de vie habituels dans cette dernière nation. [...]
[...] L'hégémonie culturelle des Etats-Unis est également contestée et certains pays luttent particulièrement contre cet aspect de l'américanisation. C'est le cas de la France qui tient à conserver ce qu'elle appelle son exception culturelle en continuant à produire et exporter des produits culturels (théâtre, festivals, et surtout le cinéma, que la France ne cesse de produire en grande quantité) On voit donc à travers ces différentes contestations que tous les aspects de la puissance sont contestés : militaire, économique, culturel, social. [...]
[...] L'américanisation n'est pas une réalité, ou bien un terme très simpliste pour témoigner de l'indéniable influence des Etats-Unis dans le monde, nuancée par des contestations plus ou moins virulentes. L'histoire de l'américanisation de l'Europe à partir du Plan Marshall, nous montre les fluctuations, les reculs et les avancées du rêve américain, avec l'idée qu'il n'y a pas une hégémonie pérenne des Etats-Unis. Accélérée par la mondialisation et la multiplication croissante des échanges, démontrée par l'histoire, peut-on avoir l'idée que c'est un passage de l'histoire, une domination temporaire qui peut laisser libre la conquête pour d'autres puissances ? [...]
[...] Etatsunisation ? Pour Dominique Barjot et Christophe Réveillard, elle date des années 1870- 1880, avec une révolution des transports qui favorisent l'immigration et donc un brassage de cultures qui va favoriser la consommation de masse et placer les Etats-Unis comme la première puissance mondiale. 1945-2000 : Dirigeants américains veulent tacler une bonne fois pour toutes le totalitarisme et installer la démocratie partout, teintée de consommation de masse. L'effondrement du bloc soviétique à l'issue de la Guerre Froide ne fait qu'accentuer les ambiguïtés entre les Etats-Unis et le reste du monde, entre imitation et rejet. [...]
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