De la Première Révolution Industrielle jusqu'au milieu des années 70, les pays développés (Etats-Unis, Europe, Japon) ont multiplié leurs richesses grâce à une croissance économique sans précédent. Mais actuellement, face aux nombreuses fermetures d'usines et délocalisations, par exemple la ville de Gandrange, amputée de 575 emplois à cause de la fermeture de l'usine ArcelorMittal, on peut s'interroger sur la place qu'occupent les PDEM (Pays Développés à Economie de Marché), c'est-à-dire les pays pouvant prétendre jouer un rôle économique important à l'échelle internationale, dans le monde industriel.
Encore aujourd'hui, on peut défendre l'idée que les PDEM (Etats-Unis, Union Européenne, Australie, Nouvelle-Zélande, Japon) conservent une place privilégiée dans l'industrie mais les PDEM dominent-ils encore malgré tout le secteur industriel ? Quels sont les facteurs pouvant engendrer le recul de ces pays ?
[...] Effectivement, excepté les États-Unis, aucun PDEM n'a résisté à la mondialisation depuis le choc pétrolier de 1973. Il apparaîtrait même que les Pdem connaissent une désindustrialisation, c'est-à-dire la diminution de la part industrielle dans le PIB. Effectivement, ces pays connaissent une récession dans l'évolution de leurs parts de la valeur ajoutée industrielle mondiale, ce qui signifie qu'ils sont moins productifs qu'auparavant dans l'industrie. Or, les pays émergents tels que la Chine, l'Inde ou le Brésil sont en plein essor ainsi que les Dragons d'Asie (Corée du Sud, Taiwan, Hongkong, Singapour). [...]
[...] Ce qui inquiète les PDEM aujourd'hui, c'est la concurrence de nouveaux pays émergents tels que les BRIC's (Brésil, Russie, Inde, Chine (pays émergents les plus puissants)), dont la croissance économique atteint des chiffres supérieurs à ceux des PDEM. Or, le taux de croissance économique n'est pas le seul facteur à prendre en compte, et des faiblesses subsistent dans les BRIC's. effectivement, tous ces pays ne se développent pas de la même façon, certains sont plus performants que d'autres, ce qui remet en cause l'homogénéité des BRIC's dans leur ensemble. Les BRIC's, encore aujourd'hui, dépendent fortement des PDEM : ils ne détiennent pas de pouvoir politique important à l'échelle internationale, contrairement aux PDEM qui ont un pouvoir entier. [...]
[...] Peut-on encore parler aujourd'hui d'une hégémonie des Pays Développés à l'Economie de Marché (PDEM) en matière industrielle ? De la Première Révolution industrielle jusqu'au milieu des années 70, les pays développés (États-Unis, Europe, Japon) ont multiplié leurs richesses grâce à une croissance économique sans précédent. Mais actuellement, face aux nombreuses fermetures d'usines et délocalisations, par exemple la ville de Gandrange, amputée de 575 emplois à cause de la fermeture de l'usine ArcelorMittal, on peut s'interroger sur la place qu'occupent les PDEM (Pays Développés à Economie de Marché), c'est-à-dire les pays pouvant prétendre jouer un rôle économique important à l'échelle internationale, dans le monde industriel. [...]
[...] C'est un phénomène d'externalisation et non une perte de puissance des industries. Si ces pays, pionniers de la Révolution industrielle s'essoufflent dans le domaine des industries traditionnelles( telles que le textile ou la sidérurgie) depuis le milieu des années 70, ils sont en pleine reconversion dans de nouveaux milieux industriels, tels que l'aérospatial, la chimie fine, le nucléaire civil ou la robotique, etc., qui représente déjà des industries très lucratives. Les PDEM restent les pays les plus avancés en matière technologique et scientifique, ce qui leur permet de mettre au point de nouvelles techniques, qu'ils utilisent dans le milieu industriel, notamment en perfectionnant les moyens de production avec une technologie de plus en plus productive et de moins en moins coûteuse. [...]
[...] Cependant, les États-Unis restent l'exception qui confirme la règle. En adoptant une politique de relance dès les années 80, ils ont réussi à résister au choc de la mondialisation et conservent leur première place dans l'industrie. Si l'Union européenne ou le Japon adoptaient ce modèle américain, il est possible qu'ils sauvent leur puissance industrielle. La crise actuelle ne facilite pas les choses, bien au contraire. Elle accélère fermetures et délocalisations dans les PDEM. Quel avenir pour l'industrie des PDEM ? [...]
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