En 1748, Montesquieu écrivait : « Partout où il y a du commerce, il y a des mœurs douces » (De l'esprit des lois). Un siècle plus tard, John Stuart Mill dans le chapitre XVII des Principes d'économie politique identifiait trois types de gains dont le plus important était, les gains intellectuels et moraux, c'est-à-dire l'idée que les pays en devenant mutuellement dépendants apprennent à se connaître. Aujourd'hui, Joseph Stiglitz constate : « La mondialisation a réduit le sentiment d'isolement qui régnait dans tant de pays pauvres et donné à beaucoup de leurs habitants un accès au savoir très supérieur à celui dont pouvait jouir l'individu le plus riche de n'importe quel pays voilà un siècle. Les manifestations antimondialisation elles-mêmes sont un effet de cette mise en relation ».
Il y a donc une idée ancienne : l'ouverture à l'échange est un facteur de paix et de progrès. Peut-on en déduire que grâce à la mondialisation, on peut non seulement relâcher les contraintes fortes qui s'exercent sur les économies fermées (la demande est contrainte par les possibilités de production nationale) et bénéficier des opportunités de l'ouverture des marchés (accroissement de la variété des biens accessibles) mais aussi impulser des politiques économiques efficaces et des réformes favorables à la démocratie qui par un canal indirect seront aussi source de prospérité économique ?
Mots clés: mondialisation, spécialisation, Ricardo, néo-classiques, Dani Rodrik, firme, institution, Grossman, IDE, GATT, OMC, normes, prospérité, Sitglitz
[...] En effet, les conséquences de ce risque sont que l'application de principes homogènes ne tiendrait pas compte de la structure capitalistique de chaque pays. Concernant la réforme de l'Etat (cf les thèmes de la modernisation ou de l'Etat stratège), sans reprendre ce que nous avons présenté en première partie sur le rôle des institutions et en deuxième partie sur l'importance des politiques économiques intérieures, il faut remarquer l'effort de différents auteurs pour montrer l'impact positif d'un régime démocratique sur l'ouverture de l'économie[31]. [...]
[...] These results require to be consolidated by a panel analysis”[32]. Jean-Marc Siroën pose aussi clairement la question : l'État-nation survivra- t-il à la mondialisation ? Et arrive à la conclusion : L'État nation survivra à la mondialisation tant que la mondialisation affirmera son besoin d'État pour en compenser certains effets. Ou la mondialisation "autorise" les États à préserver une certaine homogénéité sociale et le processus pourra se poursuivre. Ou elle ne le permet pas du fait, par exemple, de la concurrence fiscale qui limite ces politiques. [...]
[...] Frédérique Sachwald (2003), Du bon usage de la mondialisation Politique étrangère, p259. CDC IXIS, flash du 13 mai 2004 : La désindustrialisation et les délocalisations s'auto-entretiennent ou les trois cercles vicieux de la croissance faible Voir : http://papers.ssrn.com/sol3/cf_dev/AbsByAuth.cfm?per_id=20293 Voir : http://www.princeton.edu/~grossman/ http://econ-www.mit.edu/faculty/download_rp.php?id=50 http://www.arts.cornell.edu/econ/azussman/econ361/bhagwati.pdf http://www.whitehouse.gov/cea/economic_report_20040210.html http://cepea.cerium.ca/IMG/pdf/NotesCEPEA001.pdf A court/moyen terme, jouent les effets positifs de baisse de prix des produits importés et négatifs de destruction d'emplois ; à moyen/long terme jouent les effets positifs de créations d'emplois induites par le redéploiement. Voir le dossier Concurrence des pays émergents, délocalisations et emploi Revue de l'OFCE, juillet 2005, Rapport IFRI Le commerce mondial au XXIe siècle, p 259. [...]
[...] Il y aurait donc une simple internationalisation d'activité qui jusque-là fonctionnait dans le cadre de marchés intérieurs fermés. Il n'en reste pas moins que face à l'optimisme du mainstream des économistes sur les effets à terme de cette nouvelle vague de délocalisation d'activités, la plupart des Etats américains se sont engagés dans des stratégies législatives visant explicitement à protéger l'emploi local[16] Au total, que nous disent ces différentes approches ? Probablement, à moyen long terme, les délocalisations complémentaires du processus de destruction créatrice et de concurrence internationale ont un effet bénéfique sur la croissance globale et sur celle des pays impliqués. [...]
[...] Une des conséquences visibles de la globalisation et de l'ouverture des marchés financiers est la diffusion d'un nouveau phénomène à l'échelle mondiale: la démocratie actionnariale avec un débat sur la gouvernance d'entreprise. Suite aux scandales financiers, tels que Enron et WorldCom aux Etats-Unis, Harold en Hollande et Parmalat en Italie, les épargnants, les sociétés de gestion de fonds collectifs, ainsi que les investisseurs institutionnels, ont pris conscience de l'importance de participer plus activement à la vie des sociétés pour défendre leurs intérêts. [...]
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