Au-delà des divergences de mentalités relatives aux cultures, il est nécessaire de se demander si l'ordre économique mondial actuel est celui auquel nous étions préparés, est souhaitable, dévastateur, ou pourrait être amélioré. La réponse à cette question réside dans la mise en relation de la mondialisation avec l'éthique internationale.
La mondialisation est le processus d'augmentation significative des interdépendances au niveau international des flux de biens, capitaux, services et hommes. Force est de constater que la mondialisation a subi des modifications significatives et exponentiellement progressé. On peut considérer comme les prémisses de la mondialisation les grandes expéditions maritimes des XVème et XVIème siècle et le mercantilisme britannique par exemple, basé sur le commerce triangulaire et l'importation de matières premières exclusivement des colonies américaines.
Selon le Bureau canadien des valeurs et de l'éthique, l'éthique se définit comme « une branche de la philosophie qui s'intéresse aux comportements humains et, plus précisément, à la conduite des individus en société. L'éthique fait l'examen de la justification rationnelle de nos jugements moraux, elle étudie ce qui est moralement bien ou mal, juste ou injuste ». Dans le cadre de la mondialisation, on considérera éthique la lutte contre les inégalités, contre le travail des femmes, les comportements économiques moraux, la solution des conflits par des moyens pacifiques et des négociations équitables et le développement durable.
Il est aujourd'hui largement admis que la mondialisation doit subir des modifications car, bien qu'elle profite à certains pays et couches de populations, il n'en est pas de même du côté des pays en développement ou les moins avancés, et d'autres catégories sociales de la population. Alors que certains pays s'enrichissent et émergent des firmes multinationales brassant toujours plus de ressources, l'on constate la montée en puissance de groupes rejetant cet ordre économique et l'aggravation des conditions de vie d'une partie considérable de la planète.
[...] Le droit et la Lex Mercatoria Le Droit protège les salariés des multinationales. Depuis l'affaire Vilvorde de 1987[29], il existe toute une série de mesures protectrices des salariés qui agissent dans le cadre international. C'est le cas de l'article L.122-14-8 du code français du travail, qui prévoit que lorsqu'un salarié français travaillant dans une multinationale est détaché à l'étranger auprès d'une filiale et vient à être licencié par cette dernière, il a vis-à-vis de la première un droit non seulement à rapatriement, mais aussi à réintégration[30]. [...]
[...] Il avait émis l'idée de prélever des transactions monétaires pour limiter la spéculation. Ce projet fut discuté au sein de l'ONU et du G7 d'Halifax en 1995. Depuis 1998, ATTAC défend cette idée comme étant un moyen de réduire les inégalités avec les PED, puisque les sommes prélevées leur seraient reversées. Or, cette taxe est vivement critiquée pour le frein aux échanges qu'elle constituerait et son incompatibilité avec le secret bancaire. L'instauration de cette taxe au niveau mondial serait également très ardue et son application par seulement quelques pays aurait des effets négatifs sur leurs économies. [...]
[...] Certains proposent de pénaliser les Etats non–démocratiques ou qui ne respectent pas les droits de l'homme, et de rétablir les barrières douanières pour certaines marchandises produites dans des pays où l'absence de droit du travail sont un abus concurrentiel[52]. le micro crédit par Muhammad Yunus Les Nations Unies ont décrété 2005 année internationale du micro- crédit. En 2006, le prix Nobel de la paix a été conjointement attribué au Bangladais Muhammad Yunus et à sa banque spécialisée dans le micro-crédit, la Grameen Bank. Le micro-crédit a représenté une forme nouvelle d'aide au développement. Il consiste en l'attribution de prêts de faible montant à des entrepreneurs ou des artisans qui ne peuvent accéder aux prêts bancaires classiques. [...]
[...] L'Afrique est le seul continent ayant subit une telle marginalisation depuis les années 1960. Alors que le commerce agricole mondial a triplé depuis 1980, l'Afrique, dont les exportations alimentaires représentaient en des exportations alimentaires mondiales, ne compte plus aujourd'hui que pour de ces mêmes exportations. A l'heure actuelle, le protectionnisme agricole persiste, tant dans les PED en dépit d'ajustements structurels, que dans les pays riches, en dépit de l'accord agricole signé à Marrakech. Oxfam a créé un indice deux poids deux mesures comparant le niveau de protection contre les exportations des PED : l'Europe arrive en tête, suivie par les Etats-Unis et le Japon. [...]
[...] Bibliographie Mondialisation et éthique des échanges, Collection éthique et déontologie, dirigée par Jean-Yves Naudet Fair trade for all : How trade can promote development, Joseph E. Stiglitz et Andrew Charlton, Oxford University Press La grande désillusion, Joseph E. Stiglitz, Fayard La mondialisation et ses ennemis, Daniel Cohen, Grasset Parution L'ordre économique international, W. Arthur Lewis Mythes et paradoxes de l'histoire économique, Paul Bairoch, La Découverte Management, eighth edition, Stephen P.Robbins et Mary Coulter, Pentice Hall Agence de gestion des ressources humaines de la fonction publique du Canada, Gouvernement du canada, [réf du 15 avril 2003). [...]
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