La mondialisation des économies est de plus en plus forte au point que l'on parle de nos jours de globalisation. Ainsi pour déterminer en quoi ses effets sur les systèmes productifs nationaux sont bénéfiques Heckscher et Ohlin ont dans les années 20 établi un théorème qui est encore maintenant le fondement de l'analyse des échanges internationaux. Mais ce théorème est contesté. Après une explication de son fonctionnement nous traiterons de ses objections. Puis nous verrons en quoi il permet de comprendre l'émergence des pays d'Asie du Sud-Est depuis cinquante ans et de la Corée en particulier. Le modèle HOS s'inscrit dans la continuité de la théorie classique de l'échange international, et tout particulièrement des avantages comparatifs de Ricardo. Il cherche à déterminer pourquoi les pays échangent et quelles conséquences cela a sur leur économie
[...] Ainsi, Lindert fait remarquer que les Etats-Unis disposent abondamment de capital physique, de main d'œuvre très et moyennement qualifiée, et de terres arables et sylvicoles. En parfaite cohérence avec le théorème, ils exportent beaucoup plus de céréales, avions et produits chimiques qu'ils n'en importent. En revanche, ce pays est relativement peu doté en main d'œuvre non qualifiée, et de ce fait importe beaucoup plus de vêtements et chaussures qu'il n'en exporte. Toutefois, les proportions de facteurs ne peuvent expliquer le fait que les Etats-Unis soient un pays importateur net d'automobiles. [...]
[...] On montre alors que le commerce international doit conduire à l'égalisation des prix des facteurs entre les deux pays : il s'agit du théorème d'Heckscher-Ohlin-Samuelson (HOS). Ainsi, les travailleurs de même type finiront par avoir le même salaire dans tous les pays pratiquant le libre-échange. Lorsque la dotation factorielle d'un pays évolue (suite à un phénomène de croissance démographique ou à une politique d'accumulation du capital), la spécialisation du pays va se déformer en direction du bien intensif dans le facteur qui augmente. [...]
[...] Krugman et Obstfeld : Economie Internationale, de Boek éditions 1995 ; 4. Teulon Frédéric : La nouvelle économie mondiale, PUF 2002 ; 5. Paul Romer Dynamique économique 1999, Interéditions. [...]
[...] C'est le théorème de Rybczinski, qui donne au modèle HOS une dimension dynamique que l'on ne trouve pas dans l'analyse ricardienne. B - Vérification et contestation du modèle HOS Le paradoxe de Leontieff La théorie HOS a fait l'objet de nombreux tests empiriques, au premier rang desquels celui réalisé en 1953 par Leontieff à partir de sa matrice input/output. Les USA ne savaient pas s'ils devaient ratifier les accords de la Havanne On lui demanda, pour le compte d'un syndicat américain qui y était opposé pour ne pas faire chuter les salaires des ouvriers, de montrer que les Etats-Unis, pays relativement riche en capital par rapport aux autres pays développés, exportent des biens plus intenses en capital que leurs importations. [...]
[...] Au-delà des divergences de point de vue théorique intra et interne au modèle des éléments empiriques donnent raisons au modèle des échanges commerciaux mondiaux sont entre les pays riches ; les pays du Sud semblent exclus. Que les échanges soient inégaux explique pourquoi les rattrapages de revenus sont freinés. Les développements des théories de l'échange en concurrence imparfaite, à partir du modèle de Solow, indiquent les raisons des différences de vitesse de rattrapage des PIB des pays pauvres par rapport aux pays riches. [...]
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