Les pays émergents et la dépendance à l'exportation

Résumé du document

En novembre 2009, le ministre de l'Économie du Venezuela, Ali Rodriguez a reconnu que son pays entrait en récession et qu'il y avait eu un recul du PIB sur l'année 2009. "Nous estimons que le ralentissement pourrait atteindre cette année 2,2 %. Peut-être se limitera-t-il à 1 % avec les efforts que nous faisons. Notre objectif était (une croissance) zéro, mais cela n'a pas été possible."

Cette entrée en récession est attribuée par le ministre à la baisse des prix du pétrole à la base des exportations de ce pays, et plus largement à la base de l'économie du pays. Le Venezuela a donc une économie qui semble liée à la conjoncture du commerce international et c'est de l'international que la croissance doit revenir. « Le monde continue à croître, il a besoin d'énergie. Le Venezuela est et restera l'un des principaux fournisseurs d'énergie dans le monde » affirme le ministre.

Il faut considérer que l'émergence est un processus, un pays émergent est censé devenir émergé. Ainsi, Singapour ou la Corée du Sud peuvent être qualifiées de pays développés alors qu'ils étaient émergents. Au contraire, l'Argentine était considérée comme un pays développé jusqu'à la crise entre 1998 et 2002, d'une certaine manière on peut aussi considérer que la Russie est passée de pays développé à pays émergents, une émergence basée principalement sur les exportations de pétroles et de gaz, ce qui n'est pas sans accroitre la dépendance aux cours mondiaux.

Ce déséquilibre dans la composition de leur revenu serait une source de vulnérabilité due à une instabilité qui leur garantit une croissance forte en cas d'expansion mondiale, mais accentue la récession en cas de crise, ce qui peut compromettre la poursuite de leur émergence.

La dépendance à l'exportation des pays émergents est-elle un frein à leur développement futur ?

Extraits

[...] Les pays émergents et la dépendance à l'exportation Introduction En novembre 2009, le ministre de l'Économie du Venezuela, Ali Rodriguez a reconnu que son pays entrait en récession et qu'il y avait eu un recul du PIB sur l'année 2009. "Nous estimons que le ralentissement pourrait atteindre cette année 2,2%. Peut-être se limitera-t-il à avec les efforts que nous faisons. Notre objectif était (une croissance) zéro, mais cela n'a pas été possible" Cette entrée en récession est attribuée par le ministre à la baisse des prix du pétrole à la base des exportations de ce pays, et plus largement à la base de l'économie du pays. [...]

[...] Reposant sur différentes stratégies d'ouverture Échec des stratégies introverties Les stratégies introverties consistent en la tentative par l'Etat de créer une industrie locale dont les fabrications sont destinées à remplacer les biens importés. C'est l'industrialisation par la substitution d'importations, et l'Etat y a un rôle central. Il peut aussi s'agir d'un modèle d'inspiration soviétique avec un Etat planifiant les impératifs de l'économie, développant les industries lourdes, les protections vis-à-vis de l'extérieur. Ces stratégies, notamment mises en place en Algérie, en Inde ou au Brésil, se sont traduites par des résultats peu concluants et souvent par des virages vers l'acceptation de l'ouverture et le développement des exportations. [...]

[...] Bibliographie CHALMIN P Les marchés mondiaux, vertiges et déboires, Cyclope economica. CPII L‘Economie mondiale 2009, Collection Repères GUILLOCHON B., KAWECKI A Économie internationale : Commerce international et problèmes monétaires internationaux, 4ème édition, Dunod, Eco sup ETIENNE G Chine Inde, la grande compétition, Dunod LINDAUER D. L., PERKINS D.H., RADELET S Economie du développement, 3ème édition, Bruxelles, De Boeck TEULON F Croissance, crises et développement, PUF, Collection Major THEYSSES E L‘Amérique latine à l'aube du XXIe siècle, Economica 1999 SAMUELSON P., NORDHAUS W Economie, XXVIIIem édition, Economica. [...]

[...] Enfin il faut considérer que l'émergence est un processus, un pays émergent est censé devenir émergé. Ainsi Singapour ou la Corée du Sud peuvent être qualifiés de pays développés alors qu'ils étaient émergents. Au contraire, l'Argentine était considérée comme un pays développé jusqu'à la crise entre 1998 et 2002, d'une certaine manière on peut aussi considérer que la Russie est passée de pays développé à pays émergents, une émergence basée principalement sur les exportations de pétroles et de gaz, ce qui n'est pas sans accroitre la dépendance aux cours mondiaux Ce déséquilibre dans la composition de leur revenu serait une source de vulnérabilité due à une instabilité qui leur garantit une croissance forte en cas d'expansion mondiale, mais accentue la récession en cas de crise, ce qui peut compromettre la poursuite de leur émergence. [...]

[...] - Liaisons en aval : les produits exportés peuvent servir d'intrant peu cher à d'autres secteurs situés en aval ce qui permet de valoriser ces produits (ex : l'exportation de bois en Indonésie a suscité un essor de l'industrie du contreplaqué et du meuble) - Liaisons d'infrastructures : les infrastructures nécessaires aux exportations (ports, routes ) bénéficient aux autres secteurs de l'économie. Mais l'efficacité de ces liaisons dépend du type d'exportations et de l'interdépendance des secteurs économiques : certaines industries comme le textile entrainent beaucoup plus de liaisons que le secteur minier et pétrolier qui fonctionne comme une enclave déconnectée du reste de l'économie. Les pays émergents doivent donc mettre l'accent sur les industries industrialisantes. [...]