La définition d'un pays dit émergent varie suivant les analystes. D'une manière générale, ce terme qualifie une économie connaissant un taux de croissance durablement soutenu, une inflation maîtrisée, des déficits publics réduits, un système économique ouvert, une place financière active et une épargne abondante
[...] Comme en Amérique latine,, le taux de change est poussé à la hausse par l'afflux de capitaux courts que séduit la combinaison de taux d'intérêt élevés et du maintien d'une liaison forte entre la monnaie nationale et un panier de monnaie étrangères (dollar, mark, etc.). Les PECO connaissent donc également une pénurie d'épargne intérieure, qui les oblige à suivre les injonctions du FMI et les soumettent à la volatilité des capitaux de court terme. Le taux d'épargne polonais a chuté de 26 points entre 1989 et 1992, passant de à II. L'évolution conjoncturelle des pays émergents . A. [...]
[...] Dans les années 80, l'économie du Viêt-nam connaissait une croissance lente et souffrait d'hyperinflation. Un programme de réformes (doi moi), lancé en 1986, a d'abord pris la forme de changements de portée limitée dans le secteur rural pour s'accélérer et s'amplifier en 1989. Rapidement, le Viêt- nam a démantelé son système d'exploitation collective et rendu la terre à ceux qui la cultivent, libéré les prix, encouragé la propriété privée, libéralisé le commerce, unifié le taux de change et fortement dévalué la monnaie, réduit les déficits publics, portés les taux d'intérêt à des niveaux positifs réels et enfin imposé la discipline financière aux entreprises d'Etat. [...]
[...] L'exemple chilien est ici exemplaire. En limitant les perspectives de financement externe des entreprises, en développant un système de retraite par capitalisation, le gouvernement a favorisé le financement national de la croissance. Or, une telle solution semble délicate en pratique dans les autres économies d'Amérique latine. D'une part, la récente sortie de la crise mexicaine ne permet pas d'être sélectif quant à la taxation des capitaux. D'autre part, le Mexique ou le Brésil souhaitent prioritairement rendre le marché du travail plus flexible et réduire le coût du travail, ce qui, dans l'optique keynésienne, conduirait mécaniquement à une baisse du taux d'épargne des ménages. [...]
[...] Cependant, il semble qu'il faille distinguer selon les pays. En tendance, l'augmentation de la production industrielle a amorcé un léger tassement en 1996. En Corée et en Thaïlande, elle s'est accrue de contre en 1995. L'essor des exportations s'est aussi ralenti : + en moyenne (en valeur) dans la région en 1996 après une augmentation de en 1995. Ce moindre dynamisme s'est révélé particulièrement fort en Malaisie contre + 26 et en Thaïlande contre + 23 Ce ralentissement, certes très relatif, est le résultat de circonstances conjoncturelles, tels la baisse de la demande mondiale en équipements électroniques et informatiques ( des exportations nationales à Singapour) ou l'appréciation du dollar qui a érodé la compétitivité de leurs produits. [...]
[...] La baisse des droits de douane, passés par exemple de au Chili en 1970 à en 1995, la libéralisation contrôlée des flux de capitaux, le soutien aux exportations, ont permis une ouverture croissante des économies. Le taux d'ouverture est de en Corée du Sud, de à Singapour, de à Hong Kong, de en Indonésie et de en Thaïlande. Il est moindre dans les pays d'Amérique latine ( au Mexique) mais ces économies, comme la Chine en Asie, s'intègrent à présent rapidement. Depuis 1980, les échanges extérieurs chinois progressent de par an en moyenne. [...]
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