Panorama économie solidaire en Afrique, Borôndo, ESS Économie Sociale et Solidaire, Afrique de l'Ouest, paupérisation, précarisation, Abdou Salam Fall, Cheikh Guèye, États postcoloniaux, décolonisation, PMA Pays les Moins Avancés, systèmes capitalistes néo-libéraux
Au Burkina Faso, le "Borôndo" désigne une organisation de femmes, subsistant de manière informelle, et pratiquant des activités sociales et économiques participant au bien-être de ses membres, tout en assurant la continuation des valeurs et traditions burkinabés. Cette organisation, souvent catégorisée comme faisant partie d'un secteur informel à la marge, peut recouper d'après la définition d'Abdou Salam Fall et de Cheikh Guèye le domaine de l'Économie Sociale et Solidaire (ESS).
Ils exposent ainsi dans leur article "Derem ak Ngerem : Le franc, la grâce et la reconnaissance Les ressorts de l'économie sociale et solidaire en Afrique de l'Ouest", paru dans la revue du MAUSS en 2003, les spécificités de l'ESS en Afrique de l'Ouest ainsi que ses modalités d'application dans un contexte social et économique de paupérisation et de précarisation en Afrique de l'Ouest.
[...] L'article d'Abdou Salam Fall et de Cheikh Guèye parvient ainsi à établir une définition d'ESS adaptée au contexte d'Afrique de l'Ouest, exposant ainsi les paradoxes de cette dernière, et les freins à la réalisation de son plein potentiel. Par conséquent, on peut s'appuyer sur des notions telles que celle de l'“empowerment” qui nous permet de penser des moyens d'autonomisation des acteurs de l'ESS en Afrique du Sud, sans leur imposer des modèles préconçus, et en se prémunissant d'un rapport de dépendance dans l'aide. Bibliographie • Baron, Catherine. [...]
[...] En premier lieu, les mutuelles pallient par un soutien financier et social aux faiblesses des États. Ces dernières se définissent comme des personnes morales de droit privé à but non lucratif, qui d'après la définition de l'UEMOA, « se proposent de mener, dans l'intérêt de ceux et de leurs ayants droit, une action de prévoyance, d'entraide et de solidarité visant la prévention des risques sociaux liés à la personne et la réparation de leurs conséquences. ». Ces mutuelles permettent ainsi de soutenir les activités économiques des ménages, qu'elles soient formelles ou informelles, tout en leur garantissant une couverture sociale à certains risques sociaux, en matière de santé notamment. [...]
[...] Or ce n'est pas tout à fait le cas. On sait notamment que de nombreuses institutions internationales inscrivent les pratiques de l'ESS dans une logique néo- libérale, en la considérant comme levier de réintégration sociale et économique des acteurs exclus par cette même logique. Ainsi ce qui peut être pensé comme problématique, c'est la manière par laquelle l'ESS est pensée et appliquée par ces acteurs et institutions internationales. En effet, ces dernières ne remettent pas en cause le système capitaliste néo-libéral en lui-même, tandis que celui produit les inégalités, la précarité, et les exclusions que ces programmes visent à corriger. [...]
[...] Le socle de solidarité et d'intrication du social et de l'économique dans la structure même des différentes organisations, permet ainsi à la notion d'ESS de correspondre à ces activités. En effet, elles ne visent pas le profit, et s'appuyant en fait sur des liens de réciprocité, dans une finalité sociale. Ces activités se développent alors par un déploiement d'initiatives sociales et économiques de moindre échelle, redistribuées par des échanges, ne répondant pas à une logique de marché, mais de réciprocité et de don[13]. Cependant, ces structures restent souvent cantonnées au secteur informel, et l'autonomisation de ces dernières parait quelque peu difficile. [...]
[...] Aux origines politiques et économiques de notre temps, Trad. de l'anglais (États-Unis) par Maurice Angeno et Catherine Malamoud. Préface de Louis Dumont, Collection Bibliothèque de Sciences humaines, Gallimard • Arnaud Parienty, Le mythe de la “théorie du ruissellement”, La Découverte 152p Partie 2 : La pratique du “garde monnaie” relève-t-elle de l'économie sociale et solidaire ? Les “gardes-monnaies” en Afrique subsaharienne se présentent comme des personnes permettant d'assurer des services bancaires, de manière informelle. Ces derniers reçoivent alors des sommes d'argent (souvent de l'épargne), qu'ils peuvent seulement conserver, déposer à la banque, l'utiliser dans leurs propres activités ou celles de leurs proches ou encore le prêter à d'autres personnes. [...]
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