La question du change vient perturber le commerce international, exactement comme l'outil monétaire le fonctionnement d'une économie qui n'était pas monétaire. Les régimes de change sont les différents systèmes de change ou de devises qui peuvent exister. Lorsqu'on a raisonné en matière de commerce international, la variable principale était les différences de productivité qui généraient l'échange international. Dès lors que s'introduisent les taux de change, ce n'est plus la productivité qui est à l'origine de l'échange : la valeur du yuan est une valeur contrôlée par les autorités chinoises, donc la valeur en euro d'un produit chinois dépend du niveau auquel les autorités chinoises fixent la valeur extérieure de leur monnaie. Le taux de change est un instrument beaucoup plus puissant que les facteurs physiques de la productivité.
Typologie des régimes de change :
Les changes fixes désignent un système dans lequel les différentes devises ont un prix entre elles, qui est un prix fixe. Au sein des changes fixes, on distingue les parités fixes (et dont la fixation de la parité d'une monnaie se fait en fonction d'un étalon, qui peut être une autre monnaie : le CFA valut pendant très longtemps 2cts de francs, en 1994 une dévaluation du CFA de 50% et il ne valait plus qu'1ct de franc), c'est-à-dire qu'il n'y a aucune fluctuation autour de la parité en question, et les parités stables mais ajustables, qui sont des parités où généralement la valeur de la devise est fixée par rapport à un étalon monétaire (l'or), et on définit la parité avec une certaine marge de fluctuation autour du pair, la parité elle-même : la Banque centrale s'engage à maintenir la parité autour d'une fourchette (ajustement dans le temps, l'écart étant de l'ordre de 1-2% de la valeur de la monnaie). Dans le cas des parités fixes, quand il y a changement de la parité, on parle de dévaluation (changement instantané de la quantité de métal ou autre chose qui fixe la valeur de la monnaie) ou réévaluation.
Les changes flottants se distinguent en purs (aucune influence, change en fonction de la loi du marché) et impurs (changes flottants fixés par le marché, mais où la Banque centrale intervient quand les fluctuations deviennent trop importantes). Les monnaies qui flottent sont dans la plupart du temps des changes impurs, la Banque centrale est susceptible d'intervenir pour faire varier ses cours. Dans ce cas là, lorsqu'une monnaie perd de sa valeur par rapport à une autre monnaie, on parle de dépréciation (et à l'inverse quand sa valeur augmente, on parle d'appréciation).
On a commencé à fonctionner avec des changes fixes (des monnaies or puis des monnaies qui représentaient de l'or), mais ce système a évolué lentement vers des parités flottantes avec les flux de capitaux de l'essor du capitalisme, mais ces changes flottants cèdent eux-mêmes le pas à un système de change, dans certains cas de façon temporaire ou durable, fixe.
[...] Il y a beaucoup de demandeurs de livre pour les importations : la livre augmente et se met à valoir 12 francs alors qu'elle pèse 10 g d'or, d'où le paiement en or (libre circulation des quantités d'or). Donc il y a un moment où la livre devient trop chère : c'est le point de sortie d'or (préférence de transporter de l'or plutôt que d'acheter un papier qui représente de l'or et qui fait payer trop cher). Il y a un point d'entrée d'or en France dans le cas où le franc est très demandé. [...]
[...] Constructions en chaîne des produits dérivés, on peut poser une option sur une option, et ce qui compte à l'arrivée ce n'est pas l'action en elle-même mais sa fluctuation. Jeu sur les anticipations des différents acteurs. La question est de savoir si on est capable d'anticiper les réactions du marché sur un produit qui peut être dérivé en cascade, et finalement assez loin du produit d'origine Acheter une option d'achat et vendre une option de vente, sur le même sous-jacent, au même prix d'exercice, à la même échéance, revient à acheter le sous-jacent en empruntant la valeur actuelle du prix d'exercice illustre les joies des produits dérivés ! [...]
[...] Si les cours n'ont pas bougé, il ne se passe rien sur la vente à terme. Dans une situation défavorable, les dollars touchés pour la vente de biscuits ne valent plus que 70 euros, mais à côté on a vendu à terme des dollars (donc les livrer dans 3 mois), les dollars récupérés par la vente des biscuits sont ceux qui vont servir à payer la vente à terme, ce qui permet de gagner sur le dollar la perte de la vente des biscuits. [...]
[...] -Intervient le moyen prétendu miracle de la taxe Tobin : Les objectifs de la taxe Tobin : Tobin est un keynésien, spécialiste des questions financières, dont le prix Nobel date de 1981, et qui dès 1972 (juste après le décrochage du dollar par rapport à l'or), renouvelé en 1978, fait paraître une idée qui consiste à dire qu'il y a dans le SMI un flottement qui va entraîner trop de micro variations des changes par rapport aux autres, beaucoup trop de spéculations pour de petites variations, et donc il faut introduire de la viscosité dans le système. Le problème sur le marché des devises est qu'il n'y a pas cette viscosité : la spéculation va être trop facile. Idée récupérée par tous les mouvements alter-mondialistes, comme étant la solution à tous les effets néfastes de la mondialisation. Pour introduire de la viscosité, il faut mettre en place une taxe très faible : s'il y a un coût sur chaque transaction, on introduit un minimum de stabilité. [...]
[...] L'ensemble de la planète sert de lieu d'échange des monnaies nationales contre les devises. Il y a unité de temps, car on est dans une cotation continue : à tout moment des 24h, il y a 1 ou plusieurs marchés ouverts, il y a toujours sur la planète un endroit où il y a des cotations : le marché est continu. On conserve, vestige du passé, une cotation officielle (valeur à un moment donné de la journée). On choisit un horaire particulier qui donne la cotation officielle. [...]
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