La régionalisation se développe largement depuis le début du XXe siècle. Le processus se développe ainsi dans un contexte de libéralisation et de mondialisation des échanges, ce qui peut sembler paradoxal. Pourtant, la libéralisation du commerce international, fondée sur le GATT depuis 1947 et l'OMC depuis 1995, n'est pas incompatible avec le mouvement de régionalisation, accepté par plusieurs tolérances d'exceptions à la règle de la nation la plus favorisée dans les accords du GATT puis de l'OMC.
Concernant l'analyse économique, les effets de la régionalisation sont difficiles à évaluer : les gains et les pertes en termes de bien-être seront étudiés. Souvent, la régionalisation et plus généralement toute forme d'union régionale est perçue comme un optimum de second rang, la libéralisation complète figurant comme un optimum de premier rang. Depuis l'Uruguay Round puis les échecs récurrents des conférences de l'OMC (Seattle, Doha, Cancún, Hong-Kong) ont marqué un renouveau des formes de bilatéralisme. De plus, sous l'effet des NTIC notamment, les accords ne se limitent plus aux zones naturelles d'échanges, définies entre autres par Krugman, mais s'étendent bien au-delà.
[...] Ainsi, le commerce intrazone atteint 66% pour l'Union Européenne pour l'ALENA et des niveaux beaucoup plus bas pour les autres unions régionales : 28% pour l'ASEAN et seulement 14% pour le MERCOSUR. Les échanges à l'intérieur des zones géographiques progressent lentement, plus rapidement à l'intérieur des régions. Entre les régions, le commerce est polarisé entre les trois grandes organisations que sont le Japon, l'UE et l'ALENA et l'Asie. La nature des accords d'intégration régionale La clause qui apparaît dès l'article 1 du GATT puis de l'OMC est celle de la nation la plus favorisée (NPF) qui tolère cependant de nombreuses exceptions : ainsi, l'article 24 de l'OMC tolère la création d'unions douanières sous certaines conditions. [...]
[...] Ils concernent la plupart du temps des produits industriels, mais permettent le maintien de BNT (barrières non tarifaires). Ainsi, pour pénétrer des marchés importants, des pays étrangers peuvent s'infiltrer par des zones où les tarifs douaniers sont moins élevés, accédant par la suite à toute la zone concernée par l'union de libre-échange. Souvent il existe donc des clauses spécifiques, comme la nécessité des produits d'intégrer une certaine quantité de travail local. - L'Union douanière rajoute à la zone de libre-échange certains points de politique commerciale des États membres : un tarif extérieur commun notamment. [...]
[...] De plus, le détournement de la demande mondiale, dans le cas d'un grand pays, peut faire chuter le prix mondial, au point que l'écart entre le prix de la zone (prix grec) et le prix mondial s'accroît à la suite de l'intégration. Les effets de détournement augmentent. En considérant les nouvelles théories, c'est-à-dire une situation de coûts croissants, les prix mondiaux et de la zone peuvent converger ; l'effet est inversé. En dehors de l'influence des coûts de production sur les effets de détournement, on peut également souligner le rôle de la localisation géographique : bien que les NTIC et le progrès technique aient permis une baisse des coûts de transport (notamment de l'information), la proximité géographique reste essentielle. [...]
[...] La demande augmente, les effets de création de commerce aussi. Pour que des effets de dimensions puissent apparaître, il est nécessaire que certaines entreprises disparaissent lors de l'intégration : cette condition est difficilement mesurable, d'autant plus lorsque les produits sont fortement différenciés. - La préférence pour la diversité des produits et des techniques : les effets de création seront favorisés par l'élargissement des gammes de produits proposées (Lancaster explique, comme Krugman, le commerce intrabranche en reprenant le modèle d'Hotelling de 1929, c.-à-d. [...]
[...] L'union monétaire implique la perte par les États de l'autonomie de leur politique monétaire. Dès 1950, les accords régionaux se multiplient très rapidement : CECA puis CEE, MERCOSUR, ALENA (plus tardif) et les États-Unis signes des accords échappant à toute considération géographique notamment dans son accord avec Israël en 1985. Accords préférentiels et convergence institutionnelle Généralement, des règles préalables à toute intégration sont prises, car la convergence institutionnelle est nécessaire et porte sur les règles de la concurrence, le droit des affaires, les normes sociales . [...]
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