Les pays en développement (PVD) consistent en l'ensemble des pays du Tiers monde, c'est-à-dire, les pays dont les problèmes ne sont ni ceux des pays développés à économie de marché (PDEM), ni ceux des pays ex-socialistes développés. Ce sont des pays qui, malgré des caractéristiques communes, manifestent une diversité importante.
Le ralentissement des années 1970 marque l'échec des politiques keynésiennes de relance et condamne l'ensemble des approches hétérodoxes du développement. Dès lors assiste-t-on à un retournement idéologique à la fin de la décennie 1970, marquée par la mise en œuvre de politiques anti-inflationnistes. Ce virage libéral va permettre au institutions financières internationales - FMI et Banque mondiale -, reléguées au second plan après l'éclatement du système de Bretton Woods, de revenir sur le devant de la scène au début des années 80 avec la mise en place des plans d'ajustement structurel à destination notamment des PVD qui subissent la crise de la dette des années 80.
[...] Déficit qui résulte d'un excès d'absorption interne et notamment d'une demande excessive de biens échangeables. C'est-à-dire que la demande nationale en biens échangeables (biens qui peuvent s'échanger sur le plan international) est trop importante et entraîne un surcroît d'importations vers le pays ainsi qu'un prélèvement trop important sur la production nationale : il s'agit donc d'un prélèvement sur des biens qui pourraient être exportés si la demande se portait davantage sur des biens non échangeables. Ce déficit de la balance des paiements courants nécessite de réduire le volume de l'absorption et de réorienter cette absorption vers des biens non échangeables, qui ne sont pas susceptibles d'être exportés. [...]
[...] Une fois encore, ce mécanisme dépend de l'élasticité, qui n'est pas forcément grande dans des pays où l'acte d'épargne repose plus sur une relations aux autres que sur une relation dans le temps. De plus, le poids des circuits informels n'est pas négligeable. Enfin, ces PAS laissent parfois place à des résultats économiques mitigés : Quelle part attribuer à l'aide ou aux réformes dans la lente amélioration de certains pays comme le Maroc, le Mexique ou le Chili ? Quelle responsabilité attribuer aux gouvernements débiteurs mais aussi aux créanciers et aux instances internationales dans les dérapages ou les revers accumulés par d'autres, tels la Côte d'Ivoire, le Nigéria, l'Argentine voire le Brésil ? [...]
[...] En raison des limites et des faiblesses que connaissent les politiques d'ajustement structurel dans les PVD a émergé une véritable critique et de vives controverses à ce sujet. B. L'émergence d'une critique éthique Joseph Stiglitz, économiste américain qui a reçu le prix Nobel en 2001, l'un des représentants les plus connus du nouveau keynésianisme conteste ces PAS, notamment à travers la conditionnalité imposée aux PED. Selon lui, sont mises en place des mesures qui ne consistent pas en exigences normales de la part d'un créancier, par exemple : la réforme d'un système de santé. [...]
[...] La grande désillusion et les idées que J. Stieglitz y présente sont par ailleurs contestées. Toujours est-il que ces thèses offrent des aspirations aux alter mondialistes qui émettent le souhait d'enterrer le consensus de Washington Ainsi développent-ils des propositions alternatives au sein de Forums (Forum Davos en 2004 par exemple). Ils se disent ainsi partisans d'une taxe Tobin ou équivalente sur les transactions financières et pour une régulation de la mondialisation. En conclusion, les politiques d'ajustement structurel apparaissent nécessaires pour rétablir les grandes équilibres économiques, mais difficiles à supporter pour les populations dont il importe précisément d'améliorer le niveau de vie. [...]
[...] Nous verrons aussi dans une seconde partie en quoi l'ajustement structurel connaît des limites à son efficacité et en quoi il s'agit de politiques controversées. I. L'ajustement structurel, une rationalité qui s'inspire de l'orthodoxie libérale En effet, les plans d'ajustement structurel introduits au début des années 80 par les institutions financières internationales préfigurent le consensus de Washington de 1990 et ont pour objectif d'intégrer l'ensemble des pays du Tiers monde au marché capitaliste mondial en construction. A. Une logique de réponses à une situation de déséquilibres Les PVD, en situation de dettes,voient le FMI et la BIRD devenir leurs créanciers sous certaines conditions, et notamment la mise en place de profondes réformes économiques : ce sont les politiques d'ajustement structurel. [...]
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