Bien qu'étant considérée comme un pays communiste, la République Populaire de Chine a adopté une « économie socialiste de marché » où libéralisme économique et contrôle politique se côtoient. Pour rappel, la Chine compte 1 314 millions d'habitants et une population active croissante qui est la plus élevée du monde (910 millions de personnes). La hausse des inégalités entre zones rurales et zones urbaines est un véritable fléau, et la Chine est passée au rang de 4e puissance mondiale fin 2005, derrière les Etats-Unis, le Japon et l'Allemagne.
Le développement économique actuel de la Chine est l'un des plus rapides du monde, puisque l'on enregistre un taux de croissance record du PIB de 10,5 % pour l'année 2006, soit un taux bien supérieur à ceux connus dans les pays occidentaux durant le « Golden Age ». Cependant, celui-ci a montré des signes de ralentissement au troisième trimestre de 2006. Quelles ont été les grandes tendances de la conjoncture économique chinoise durant cette année qui l'ont amené à ce niveau de développement, comment s'expliquent-elles et quelles perspectives peut-on en déduire pour l'année 2007 ?
[...] L'épargne continue de grandir avec la croissance des revenus. L'État a de réelles difficultés à enrayer ce phénomène de surliquidité et ses effets, puisque la politique budgétaire nationale voit ses effets réduits par les autorités locales, qui souhaitent augmenter l'investissement local source de développement pour leurs régions. Les revenus des ménages ont très fortement augmenté en 2006, et de plus, dans le sens d'une réduction des inégalités : les revenus ont augmenté de en ville et de dans les campagnes, ce qui constitue un record historique. [...]
[...] Annexes Graphique 1 : L'évolution du taux de croissance du PIB Graphique 2 et 3 : Les évolutions des 2 principaux moteurs de la croissance Le commerce extérieur et l'investissement : Le graphique 2 montre que l'augmentation des importations est toujours trop peu importante par rapport aux exportations pour équilibrer la balance commerciale. Alors que le graphique 3 nous montre la rapidité de croissance du taux d'investissement, bien qu'il reste inférieur au taux d'épargne. Ce graphique permet de constater les taux de croissance extrêmement forts du PIB de l'année 2006. Il met également en avant le ralentissement net de la croissance pour le 3e trimestre de 2006 induit par les politiques internes. [...]
[...] En premier lieu, le risque de surinvestissement ne s'est dissipé que temporairement. Les autorités chinoises réforment actuellement le secteur financier afin d'éliminer ce risque durablement : privatisation des banques, réforme de la Bourse, etc. Le gouvernement craint fortement le risque d'apparition de mauvaises créances liées au surinvestissement, qu'il serait fort probable de voir apparaître, certains envisagent une crise bancaire. Cette réforme vise également à réduire l'excès de liquidité. La faiblesse de la consommation chinoise présente également un risque, puisqu'elle engendre des pressions étrangères afin de réévaluer le change. [...]
[...] Une légère récession du taux de croissance est fort possible étant donné les politiques actuelles du gouvernement chinois. L'investissement devrait être maîtrisé au profit de la consommation qui pourrait commencer à augmenter de manière significative en 2007. Le risque de surinvestissement est bien une des principales menaces internes et celui-ci conditionne grandement la croissance du pays. Les résultats de l'année 2007 seront donc très largement conditionnés par la capacité du gouvernement à enrayer durablement cet effet, susceptible de retourner l'économie en engendrant une sorte de pessimisme collectif Mais il faut garder à l'esprit qu'aujourd'hui l'économie chinoise comporte une certaine fragilité de par sa dépendance plus forte que les autres pays au reste du monde (excédents commerciaux supérieurs à sa consommation, afflux d'IDE). [...]
[...] Ces mesures visaient essentiellement à réduire l'investissement immobilier et le crédit bancaire, par des relèvements successifs du taux d'intérêt, afin de rééquilibrer la croissance au profit de la consommation. Cependant, l'économie ne serait toujours pas à l'abri d'un risque de surchauffe selon l'ambassade de France en Chine, qui souligne l'importance des risques d'un taux trop élevé de l'investissement. Celui-ci continue de croître rapidement, principalement dans l'industrie, et ce, malgré les ralentissements de sa croissance dus aux restrictions des autorités depuis cet été (cf. annexes graphique 3). Il serait actuellement aux alentours de du PIB. L'État ne relâche pas ses moyens en cette fin d'année pour contrôler le surinvestissement. [...]
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