Les désillusions sont nombreuses au sujet de la mondialisation : Georges Soros accuse « l'intégrisme des marchés », Joseph Stiglitz l'accaparement des intérêts par les pays développés grâce aux institutions mondiales comme le FMI ou la Banque Mondiale. Il serait une erreur aujourd'hui de croire que la mondialisation est entre les mains uniquement des firmes multinationales (FMN) : les Etats jouent encore un grand rôle, notamment dans les politiques d'attractivité d'un territoire. Avec l'avènement des FMN, on peut dire légitimement qu'un capitalisme mondial existe ; mais les firmes ne sont pas encore mondiales au sens strict du terme : leur nationalité se maintient, les enjeux nationaux restent fortement présents et interviennent dans la mondialisation.
La globalisation des firmes est multiforme : elle se manifeste par la DIPP, pour division internationale du processus de production, mais aussi par la tertiairisation et la financiarisation. Par les IDE et le volume de transaction qu'elles effectuent quotidiennement, les firmes sont devenues des acteurs majeurs de la mondialisation. « L'Etat devient mondialisateur » en cela qu'il intervient dans le jeu des firmes. Les modèles théoriques les plus récents concluent à un lien fort entre firmes multinationales et niveau de développement de leur pays d'origine.
[...] La globalisation des firmes est multiforme : elle se manifeste par la DIPP, pour division internationale du processus de production, mais aussi par la tertiairisation et la financiarisation. Par les IDE et le volume de transaction qu'elles effectuent quotidiennement, les firmes sont devenues des acteurs majeurs de la mondialisation. L'État devient mondialisateur en cela qu'il intervient dans le jeu des firmes. Les modèles théoriques les plus récents concluent à un lien fort entre firmes multinationales et niveau de développement de leur pays d'origine. Les derniers chapitres feront l'objet de considérations théoriques très actuelles et donc encore incomplètes, appelant des modèles théoriques divers. I. [...]
[...] Là encore, les stratégies d'alliance au niveau international favorisent les mises en place de normes communes. En raison de ces nouvelles caractéristiques et contraintes de la production mondiale, le cycle de vie (voir Vernon, 1966) des produits diminue et leur temps de conception s'allonge. L'organisation multinationale du travail Les FMN emploient plus de 70 millions de personnes à travers le monde ; elles contribuent à accroître, dans les PED, la durée du temps de travail et participent aussi bien à la féminisation du salariat qu'à l'emploi d'enfants, comme l'a tristement fait remarquer l'entreprise Nike. [...]
[...] Au made in china pourrait se substituer le made in Sony, Toyota, Microsoft ; car ce sont bien les firmes aujourd'hui qui organisent la production, les localisations de production sont si diversifiées pour un même produit qu'il serait incongru de placer sur chacun une étiquette Made in Monde Fusions-acquisitions transnationales On remarque historiquement que les fusions-acquisitions transnationales apparaissent par vagues ; la première a eu lieu à la fin du XIX siècle, lors de la Grande Dépression. Les FA horizontales, c.-à-d. concernant des firmes concurrentes situées au même niveau du processus de production, représentent 70% de l'ensemble des fusions en 1999. Marx parlait d'une centralisation du capital : c'est bien ce qui se produit actuellement. La proportion des FA hostiles atteint un niveau très faible, inférieur à du total des opérations de fusions-acquisitions depuis une dizaine d'années. [...]
[...] Se développent progressivement des stratégies que Porter qualifie de multidomestic : elles consistent en une stratégie d'IDE horizontaux, c.-à-d. qu'elles visent à créer des filiales à part entière et complètement intégrées (productivement autonome) dans le pays d'origine. Dans le cas de la globalisation, les filiales peuvent être coordonnées par une maison régionale, un QG régional. Depuis 1970 se développe un nouveau type de stratégies dites de rationalisation de la production c.-à-d. une division internationale de la production entre les filiales. [...]
[...] Le redéploiement sectoriel des multinationales La tertiairisation des IDE est claire et accompagne celle des économies des PDEM. L'industrie représente 40% des IDE (entrants ou sortants) à l'exception des PED ou l'industrie est toujours majoritaire. La baisse des cours mondiaux des produits primaires a favorisé le redéploiement des IDE qui se tournent davantage aujourd'hui vers les activités de services et de transformation. Une frontière floue se forme entre secteurs tertiaire et industriel : les NTIC y participent des IDE dans le tertiaire vont dans la finance. [...]
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