Mondialisation, politiques monétaires, progrès technique, FMI Fonds Monétaire International, Banque mondiale, politique de relance, politique expansionniste, système monétaire internationale, théorie de la stabilité hégémonique, libéralisme, marché mondial, capitalisme, triangle des incompatibilités de Mundell
L'économie mondiale contemporaine est marquée par une forte instabilité monétaire et financière, en témoigne la période de récession actuelle qui fait suite à la crise financière de 2007. Cette instabilité apparaît comme le corollaire de la mondialisation. Dans le contexte actuel, la mondialisation se définit comme l'intégration économique internationale, qui se manifeste par une intensification des échanges internationaux de biens et services ainsi que par une mobilité accrue des capitaux et des hommes. Le processus de mondialisation au cours des dernières décennies s'est accéléré du fait de plusieurs facteurs, et notamment du progrès technique qui stimule non seulement les échanges de biens et services, mais aussi la circulation des informations.
[...] La mondialisation et la coopération n'ont pas eu d'impact direct sur l'inflation et n'ont pas non plus permis la stabilisation des systèmes monétaire et financier (en témoigne la crise de 2008. Face à ces risques, les États devraient être plus enclins à adopter des politiques monétaires protectionnistes, mais les marges de manœuvre semblent limitées du fait des intégrations monétaires régionales. Toutefois les intégrations monétaires régionales apparaissent comme des formes efficaces de protectionniste. Dans ce cadre mondialisé, la question de l'adaptation des politiques monétaires se pose. Les politiques monétaires doivent notamment relever les défis liés à la globalisation financière, en prenant en compte l'intégration financière et ses éventuelles conséquences. [...]
[...] D'une manière plus générale, la mondialisation correspond à la domination du système capitaliste dans le monde, laquelle a été et se trouve aussi encouragée par la puissance des institutions financières et monétaires internationales comme FMI et la Banque mondiale et par l'effacement progressif des frontières physiques et règlementaires. La mondialisation a des conséquences qui se révèlent cruciales pour la politique monétaire. Les politiques monétaires correspondent aux mesures prises par les Banques centrales afin de contrôler l'évolution de la masse monétaire. Elles requièrent différents instruments dont le contrôle, les taux d'intérêt, le taux de change ou encore les réserves obligatoires. [...]
[...] La portée du canal des anticipations est aussi élargie du fait de la généralisation des réactions sur les marchés financiers. Les institutions mondiales, qui bénéficient d'une certaine crédibilité auprès des marchés, peuvent communiquer des annonces (des signaux) influent les anticipations des agents. Certaines anticipations sont autoréalisatrices. Elles renouvellent également le canal des taux d'intérêt et le canal des crédits. Les institutions de l'économie mondialisée ont tendance à favoriser une hausse de l'épargne, par une politique de taux d'intérêt bas et par l'abondance de liquidité. [...]
[...] La mondialisation faciliterait l'atteinte des objectifs de la politique monétaire en favorisant l'efficience de certains canaux de transmission La mondialisation créerait un cadre favorable à la réalisation des politiques monétaires en améliorant l'efficience de certains canaux de transmission. Les canaux de transmission représentent les mécanismes par lesquels les impulsions de la politique monétaire se répercutent sur l'activité économique et sur le niveau des prix. Avec la globalisation financière, la portée du canal du cours des actions est décuplée. En effet, les effets de la politique monétaire sont de plus en plus susceptibles de se traduire par d'importants flux de capitaux nombreux et rapides. [...]
[...] Ainsi, les conséquences de la mondialisation imposent la poursuite d'objectifs déterminés, notamment la lutte contre l'inflation. La politique monétaire des USA influence la politique monétaire européenne et elle privilégie pour l'essentiel la maîtrise de l'inflation. La convergence des politiques monétaires peut les rendre inefficaces dans certains pays, les objectifs nationaux ne cadrant pas forcément avec les exigences du marché mondial. Cette contrainte est intensifiée par le droit de regard des institutions monétaires et financières sur l'action des gouvernements. Le canal du taux de change par exemple se trouve limité par l'impossibilité pour les Etats de dévaluer leur monnaie délibérément et unilatéralement. [...]
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